Mal en point depuis sa descente malheureuse en Ligue 2 il y a deux ans, l’En Avant Guingamp continue à lutter en bas de tableau pour éviter une nouvelle relégation.
Il y a dix ans, Guingamp vivait l’une des ascensions les plus mémorables de son histoire. Jocelyn Gourvennec était venu prendre les rênes d’un club que Guy Lacombe avait à peine réussi à sauver mais que Bertrand Marchand avait laissé dériver jusqu’en troisième division. Gourvennec a propulsé les Costarmoricains sur le podium du Championnat National en 2011, avant d’enchaîner par une montée fulgurante jusqu’en Ligue 1 dès la saison 2013-2014. A cette époque, le club breton semblait vivre ses plus belles années de football au sein de l’élite française. Le sommet symbolique a été atteint lorsque le technicien a offert sa deuxième Coupe de France à l’EAG en 2014.
Aujourd’hui, Guingamp est bien loin de cette finale mémorable 100% bretonne, remportée face à Rennes (2-0) dans un Stade de France coloré de rouge, blanc et noir, faisant écho à la même affiche remportée cinq ans plus tôt (2-1 en 2009). Ces deux premiers titres nationaux de l’histoire de l’EAG sont devenus un souvenir lointain. Tout comme celui de l’élimination du Paris Saint-Germain en Coupe de la Ligue en 2019. Le club se bat aujourd’hui pour se maintenir en Ligue 2 et éviter de se retrouver à nouveau à son point de départ d’il y a dix ans : le National.
Une saison décevante
Quoi qu’il arrive d’ici le 15 mai, date du dernier match de saison régulière en Ligue 2, la saison de l’EAG aura été décevante. Les deux dernières avaient déjà sonné l’alerte, quand les Bretons avaient été dépassés à leur arrivée en seconde division, terminant au bout de 28 journées avec dix petites victoires dans le ventre mou du championnat (9ème position). Les leçons de 2019 et de 2020 n’ont pas été suffisantes.
Au début du nouvel exercice, le club s’est très rapidement installé dans la deuxième moitié de tableau, forçant les dirigeants à faire appel à trois entraîneurs différents. Mehmed Bazdarevic a pris le relais de Sylvain Didot de la 2ème jusqu’à la 22ème journée, avec un bilan de 3 petites victoires seulement en 20 matches au total (7 défaites et 10 nuls). Frédéric Bompard a finalement assuré un intérim, dès le 2 février, qui a duré plus longtemps que prévu. Le navire n’a pas pour autant été redressé, même si l’ancien adjoint a su limiter les dégâts : seulement trois défaites depuis son arrivée, mais le même nombre de victoires. Le Roudourou n’avait jamais été aussi triste. Dans leur stade mythique à domicile, les Bretons n’ont décroché que trois succès, contre dix matches nuls et cinq défaites.
Pire encore, même la Coupe de France, ne leur a pas souri. Les favoris de cette compétition remportée à deux reprises par les Bretons sont désormais l’AS Monaco, coté le 26 avril à 2.4 par la plateforme de paris sportifs Betway, alors que l’EA Guingamp a quitté ses rangs dès son entrée en lice face à Caen en janvier dernier (défaite 3-1). La défaite était logique, au vu de la crise que que traversait l’EAG à l’époque. Elle était aussi mathématiquement prévisible selon le site de statistiques Transfermarkt, qui rappelle que le pourcentage de victoires face à cet autre pensionnaire de Ligue 2 est de 30%.
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— En Avant Guingamp (@EAGuingamp) April 21, 2021
Une dernière ligne droite intense
Alors que la fin de saison approche à grands pas, les Guingampais semblent enfin déterminés à sauver leur peau. Ils n’ont perdu qu’un seul match durant le mois d’avril, et se sont donné un peu d’air avant d’entamer une dernière ligne droite décisive.
Les ultimes rencontres auront lieu face à Amiens, Châteauroux et Niort. Ces deux premiers adversaires n’ont plus rien à jouer, étant donné que les Amiénois sont assurés de terminer en milieu de tableau et que les Castelroussins, à la dernière place, sont d’ores et déjà relégués, comme l’a annoncé le site officiel de la Ligue 2. A l’inverse, le duel de la dernière journée contre les Chamois le 15 mai pourrait prendre une tournure de finale entre deux clubs qui cherchent à tout prix à éviter cette 18e place de barragiste.
Yannick Gomis, Ronny Rodelin et les siens sont désormais maîtres de leur propre destin, surtout s’ils souhaitent que celui-ci se prolonge en Ligue 2 l’année prochaine, et pourquoi pas, par un retour en première division dans deux ans.
Cet article n’a pas été rédigé par la rédaction de breizh-info.com