Avec un surcroît d’épargne de près de 200 milliards d’euros des ménages français, l’État, non sans raison, cherche à faire recalculer ces sommes colossales dans l’économie réelle. Certains veulent taxer, d’autres inciter à dépenser, d’autres réfléchir encore à des stratégies plus opaques mais non moins efficaces. Ce phénomène de taxation de l’épargne n’est pas nouveau. Là où individuellement nous concevons l’épargne comme un moyen de se sécuriser pour l’avenir – comme si nous pouvions prévoir de quoi il sera fait – à l’échelle d’un pays l’épargne représente surtout un blocage de la circulation du capital.
Des investissements ne peuvent être réalisés faute de cette trésorerie bloquée. Alors, quoi de plus naturel pour un État que de chercher à rectifier le tir ?
Charles Gave évoque avec intelligence et érudition la relation que l’État entretien avec l’épargne. On y comprend notamment pourquoi ce phénomène n’est pas récurrent et pourquoi il est de l’intérêt de tous de chercher à protéger son épargne de l’État dans lequel on vit.
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