Nantes et le reste de la Bretagne ont beau être à la pointe occidentale de l’Europe occidentale, la délinquance ne connaît plus de frontières. Ces jours-ci, les force de l’ordre ont arrêté un routier biélorusse complètement ivre sur le périphérique, tandis qu’un géorgien a été jugé ce 19 avril pour le cambriolage d’une étude notariale à Vallet.
Ledit cambriolage avait eu lieu le 12 décembre 2019 ; un volet et une fenêtre avaient été fracturés par les monte-en-l’air, qui avaient disparu avec le coffre-fort. Dedans, pas d’argent ni de valeurs, mais 300 testaments qui seront retrouvés détruits avec le coffre-fort abandonné et incendié. Sur place, les voleurs laissent deux sangles orange, et un ticket de caisse réglé par carte bancaire. Ce dernier permet de remonter jusqu’à un géorgien de 29 ans, formellement identifié par les caméras du magasin.
Déjà condamné quatre fois…
Ce dernier a déjà été condamné quatre fois pour cambriolages depuis qu’il est en France, c’est-à-dire depuis décembre 2018 et mène une existence très discrète – son logement n’a pu être localisé. Les autorités géorgiennes affirment, sans étayer leurs dires, qu’il s’agit d’un « voleur dans la loi » (vor v zakone), dont nombre de représentants sont géorgiens justement et se sont installés dans diverses régions de France, notamment en Bretagne. Régulièrement, des réseaux de cambrioleurs géorgiens sont démantelés dans la région.
Il est condamné à 30 mois ferme avec maintien en détention, et interdiction définitive de territoire en France – une peine complémentaire qui ne sera certainement pas respectée, la France n’ayant guère les moyens de surveiller ses frontières, et surtout ces délinquants qui se déplacent beaucoup, à travers l’Europe, dans des minibus avec des compatriotes ou de petits camions. Un de ses compatriotes, en fuite, est condamné à deux ans ferme. Son ADN avait été retrouvé sur le coffre incendié. Cependant, il est en fuite en Géorgie.
Par ailleurs le 20 avril les forces de l’ordre sont intervenues pour un camion en train de faire des embardées sur le périphérique. Le conducteur était saoul comme un polonais… sauf qu’il était biélorusse, avec un 32 T immatriculé en Lituanie. Agé de 35 ans, il avait 1.6 grammes d’alcool dans le sang, et a été placé en garde à vue après dégrisement.
Louis Moulin
Illustration : DR
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