Le nouveau tome de la série de bandes dessinées La Sagesse des mythes est consacré à Athéna. Déesse de la sagesse et de la guerre, elle aide son père Zeus à éviter le chaos.
Zeus ressent de terribles maux de tête. Pour se libérer de cette interminable torture, il demande à son frère Héphaïstos de lui fendre le crâne. Dans l’ouverture béante naît Athéna, avec ses célèbres attributs (la chouette, la lance, le bouclier, le casque). Elle lance son premier cri de guerre. D’une grande sagesse, Athéna est également orgueilleuse et jalouse. Ainsi, elle découvre qu’à Sardes, en Lydie, Arachné vient de terminer un tissage qui force l’admiration. La jeune femme prétend même être meilleure tisseuse qu’Athéna. La déesse la défie dans un concours de tissage. Alors qu’Athéna met en valeur la grandeur des dieux de l’Olympe, Arachné dénonce leurs fautes. La déesse explose de rage, déchire la toile d’Arachné et lui offre une vie d’araignée suspendue à son fil, pour qu’elle puisse tisser pour l’éternité… Afin de protéger l’ordre du cosmos, Athéna apporte son concours à Persée pour qu’il tue les Gorgones, à Jason dans sa quête de la Toison d’Or, à Ulysse lors de son odyssée, à Héraclès pour accomplir ses douze travaux… Mais Athéna et Poséidon se disputent l’Attique. Pour les départager, Zeus les met au défi d’offrir le plus beau présent à cette région. Tandis que Poséidon frappe l’Acropole de son trident et en fait jaillir un lac d’eau salée, Athéna crée l’olivier, dont l’huile est précieuse pour les achéens. Athéna devient alors la protectrice d’Athènes.
Initiateur de la série La Sagesse des mythes, le philosophe et ancien ministre de l’Éducation nationale Luc Ferry imagine la trame de chaque tome mais ne le scénarise pas. Tandis que Clotilde Bruneau crée chaque scenario ainsi que les dialogues, Fred Vignaux réalise les superbes couvertures et Didier Poli dirige sur le plan artistique les différents dessinateurs. Ceux-ci doivent respecter le style graphique de la ligne claire et reconstituer fidèlement le cadre de la Grèce antique.
Après s’être consacrée aux héros, cette série présente les dieux et déesses, en commençant par Athéna. Déesse de la sagesse et de la guerre, Athéna est l’une des divinités les plus puissantes du Panthéon olympien. Elle aide son père Zeus à éviter la résurgence des puissances destructrices du chaos originel, et à cette fin apporte son soutien à de nombreux héros. Homère révèle comment, dans l’Iliade, elle aide les Achéens et, dans l’Odyssée, elle conseille Ulysse.
La scénariste Clotilde Bruneau rappelle ainsi les faits marquants d’Athéna : sa naissance, ses punitions envers les mortelles, son aide auprès des héros et sa protection de l’Attique. Elle représente Athéna comme une déesse certes d’une grande sagesse, mais également jalouse de ses talents. Les mortelles qui se croient supérieures à elle sont transformées en araignée ou en gorgones.
A notre époque, certains peuvent être surpris que la déesse de la sagesse soit également celle de la guerre. Mais pour les grecs, la cité doit être protégée non seulement spirituellement, mais aussi militairement. Ainsi, tandis qu’Athéna illustre la faculté de prévoir les combats à venir, la lutte guerrière est plutôt incarnée par Arès.
Au dessin, le brésilien Carlos Rafael Duarte, par un trait réaliste et précis, dresse une Athéna convaincante. Après avoir dessiné les tomes 2 et 3 d’Héraclès ainsi que Tantale et autres mythes de l’orgueil, il poursuit ainsi sa participation à la prestigieuse série La Sagesse des mythes. La colorisation de Ruby est réussie.
Luc Ferry rédige un cahier final révélant l’importance d’Athéna dans la mythologie grecque.
Kristol Séhec
Athéna, La sagesse des mythes, 46 pages, 14,50 euros. Editions Glénat.
Illustrations : DR
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Une réponse à “Athéna en bande dessinée”
des déesses avec des gros nichons ! bien! netflix en bd en somme !seigneur protéges nous de la connerie humaine … enfin si c’est possible