De hauts cris s’élevaient des abords de la ligne 1 du tramway, entre la station Commerce et l’ex-ssquare Fleuriot de Langle, ce vendredi soir 16 avril vers 17h40. Une dizaine de véhicules de la police municipale, ainsi que de la police municipale des transports, pour une trentaine d’agents sur place, semblaient en grande difficulté face aux dealers qui tiennent les lieux à cette heure.
Plusieurs groupes de dealers d’origine nord-africaine, en nombre entre les voies du tramway et les boulangeries, ne se sont pas privés pour insulter et même bousculer les policiers municipaux, nettement moins à leur aise que lorsqu’ils font faire la queue aux clients du marché de Talensac, transformé en camp retranché tous les week-ends – il est bien connu que ce qui sauve du coronavirus, ce n’est pas le vaccin ou l’hydroxychloroquine, mais le rubalise et la barrière Vauban – ou qu’ils menacent d’amendes les commerçants nantais qui stationnent le temps d’une livraison ou d’un réassort.
Copieusement hués, y compris par des manifestants redescendus de la marche pour une loi sur la transition énergétique, qui s’était achevée en sit-in au confluent de la rue du Calvaire et du cours des Cinquante Otages, les policiers municipaux ont finalement décroché – plusieurs voitures ont quitté les lieux aussi vite qu’elles y étaient arrivées, sirène à fond. Les dealers restèrent maîtres des lieux, et le firent savoir par de hauts cris.
Pas pour longtemps – un quart d’heure plus tard, d’autres sirènes se firent entendre, celles de la vraie police. Vers 18 heures 30, la place était, pour une fois, vide et nette de dealers.
LM
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