Le Collectif pour l’enseignement en breton dans les écoles publiques de Loire-Atlantique (CEBEP 44) vient de lancer une pétition pour le retour de l’enseignement du breton à l’université de Nantes.
Voici ce qu’indiquent les instigateurs de la pétition, qui a été signé par 845 personnes pour le moment :
La langue bretonne est enseignée à l’université depuis plus d’un siècle. Ainsi, des cours de breton existent dans plusieurs universités étrangères comme à Harvard (États-Unis), Cambridge (Royaume-Uni), Ottawa et Toronto (Canada), Cologne et Marbourg (Allemagne), Moscou (Russie), en plus des universités de Rennes, Brest, Lorient ou Saint-Brieuc.
Mais à Nantes, rien. Ou plutôt plus rien, depuis une décision de suppression de son enseignement à l’Université de Nantes en 2004. Pourtant, l’enseignement de la langue bretonne dans la Cité des Ducs de Bretagne s’est beaucoup développé depuis 20 ans : à la crèche, en maternelle, en élémentaire, au collège, au lycée, dans le cadre de la formation des adultes, près de 1000 personnes apprennent le breton sur le territoire de Nantes Métropole. Pour sa part, l’enquête sociolinguistique régionale de 2018 a montré que 31% des habitants de Loire-Atlantique souhaitaient savoir le breton. Dans ce même sens, les maires de Nantes en novembre 2020 et de Saint-Herblain en janvier 2021 ont écrit à la présidence de l’Université pour que cette anomalie incompréhensible cesse. L’impossibilité d’apprendre le breton à Nantes constitue un manque grave aux missions de l’université d’approfondissement et de diffusion des connaissances. De plus, l’absence de cursus Licence-Master-Doctorat est préjudiciable aux étudiants nantais qui sont obligés de changer d’académie pour pouvoir être formés, engendrant pour eux et leurs familles des coûts supplémentaires. Enfin, l’absence de cursus à l’université de Nantes signifie que les étudiants se préparant aux concours de l’enseignement ne disposent d’aucune formation puisqu’à la suite de l’université, l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation (INSPE) de Nantes, qui prépare les étudiants aux concours de l’enseignement, ne se préoccupe en aucune manière d’enseignement bilingue alors même que, tous les ans, des postes bilingues sont proposés à ce même concours dans l’académie de Nantes.
Pour mettre fin à cette situation discriminatoire qui n’est plus acceptable, rejoignez-nous et signez cette pétition à l’attention de la Présidente de l’université de Nantes pour que cet établissement de l’enseignement supérieur assume pleinement ses responsabilités et ouvre de nouveau un cursus de langue bretonne au sein de ses Unités de formation et de recherche ouvertes à tous les étudiants, d’une part, et au sein de l’INSPE, pour la formation des futurs enseignants bilingues breton, d’autre part, dès septembre 2021.
Des élus du 44 mais aussi de Bretagne ont signé cette pétition :
Chrystelle Ardouin, conseillère municipale de la Chapelle-Launay
Eric Bainvel, conseiller municipal de Saint-Herblain
Anthony Berthelot, maire d’Indre, conseiller de Nantes Métropole
Myriam Bigeard, conseillère départementale de Loire-Atlantique
Aurélien Boulé, conseiller municipal de Nantes, conseiller de Nantes Métropole
Erwan Bouvais, conseiller municipal de la Chapelle-sur-Erdre, conseiller de Nantes Métropole, conseiller départemental de Loire-Atlantique
Gaël Briand, conseiller municipal de Lorient
Michel Canévet, sénateur du Finistère
Ghislaine Chanteau, conseillère municipale de Lavau-sur-Loire
Jean Michel Chevalier, maire de Saint-Julien-de-Vouvantes
Valérie Coussinet, conseillère municipale de Nantes
Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique
Olivier Demarty, maire de Crossac
Christophe Dougé, conseiller régional des Pays de la Loire, maire de Montrevault-sur-Evre
Morvan Dupont, conseiller municipal d’Orvault
Jacky Flippot, conseiller municipal de Blain
Myriam Gandolphe, adjointe au maire de Saint-Herblain
Guillaume Garot, député de Mayenne
Caroline Glon, conseillère municipale de La Baule
Aziliz Gouez, conseillère municipale de Nantes, vice-présidente de Nantes Métropole
Jean-Sébastien Guitton, maire d’Orvault, vice-président de Nantes Métropole
Freddy Hervochon, vice-président du conseil départemental de Loire-Atlantique, adjoint au maire de Bouaye
Tanguy Kermorgant, conseiller municipal des Sorinières
Joël Labbé, sénateur du Morbihan
Michel Laur, conseiller municipal de Thouaré-sur-Loire
Isabelle Le Bal, conseillère régionale de Bretagne
Florian Le Teuff, adjoint à la mairie de Nantes, conseiller de Nantes Métropole
Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan-de Grand-Lieu, vice-président de Nantes Métropole
Léna Louarn, vice-présidente du conseil régional de Bretagne
Marie-Madeleine Lucas, conseillère municipale de Pontivy
Pierre Emmanuel Marais, adjoint à la maire Nantes
Michel Ménard, conseiller départemental de Loire-Atlantique
Paul Molac, député du Morbihan
Jean-Marie Morel, adjoint au maire de la Haye-Fouassière
Franck Nicolon, conseiller régional des Pays de la Loire
Christine Noblet, conseillère municipale de Saint-Herblain
Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire
Nicolas Oudaert, maire du Gâvre
Primaël Petit, conseiller municipal de Saint-Herblain, conseiller de Nantes Métropole
Pascal Pras, maire de Saint-Jean-de-Boiseau, vice-président de Nantes Métropole
André Salaün, conseiller municipal de Saint-Sébastien-sur-Loire, conseiller de Nantes Métropole
Jean-François Tallio, conseiller municipal de Saint-Herblain
Malika Tararbit, vice-présidente du conseil départemental de Loire-Atlantique
Hélène Thomy, adjointe au maire de Saint-Sébastien-sur-Loire
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