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Nantes. Comment Madame Rolland (PS) s’y prend-elle pour avouer la délinquance nocturne ?

Il est parfois intéressant de lire les avis de marchés et autres publications placardées sur le côté de la mairie de Nantes. On y trouve par exemple un « Avis de publicité et de mise en concurrence pour l’occupation du domaine public de trois emplacements réservés pour la restauration rapide de nuit », en date  du 9 mars. L’avis échoit le 6 avril, et a été affiché aussi dans les mairies annexes.

Photo : Louis Moulin

Contrairement à certains pontes de la Macronie qui nous promettent une existence ponctuée de confinements, de vaccins inefficaces et d’abandons des libertés, à commencer par celle de faire la fête, Johanna Rolland pense qu’on reviendra au monde d’avant. Lesdits « emplacements réservés pour la restauration rapide de nuit » ou « stations nocturnes » se trouvent en effet sur le trajet des fêtards entre le Hangar à Bananes et le centre-ville, « Grue Titan jaune, Grue Titan grise quai Wilson et square Jean-Baptiste Daviais ».

L’on espère que cette fois la Ville aura prévu des barrières en nombre suffisant aux bons endroits pour empêcher les fêtards de tomber à l’eau le ventre plein – même si cela risque de mettre silures et civelles au régime sec.

Les horaires et jours choisis, « jeudi, vendredi et samedi de 23h à 7h » relèvent aussi d’une foi ancrée dans le retour du monde d’avant, celui, pas si lointain, où les bars de nuit ouvraient jusqu’à quatre heures du matin, les boîtes de nuit sept, où il n’y avait ni confinement ni attestation, et où l’on pouvait organiser des rassemblents de musiques électronique ni franchement autorisés ni vraiment interdits à quelques mètres du bord des quais de Loire.

Les conditions sont plutôt alléchantes : « autorisations octroyées pour une période de six mois reconductibles », droits d’occupation du domaine public « à 1.09€ sur la base du calcul suivant :: superficie du véhicule x 40 jours x 1.09€ par trimestre », mais comment expliquer que la nuit, à Nantes, il y a comme un léger problème ?

Dans les « spécificités : Le candidat doit appréhender le monde de la nuit, il sera exposé à des personnes au comportement parfois excessif. Bonne maîtrise de soi, capacité de discernement pour réagir de façon adaptée ».

Dire que Nantes la nuit, c’est un coupe-gorge, qu’il y a des phénomènes de bandes, et que vu où sont les food-trucks – notamment celui du quai Wilson –, s’il y a un problème, le temps semblera très très long avant que la police n’arrive, et surtout en effectif suffisant, semble tout de suite beaucoup, beaucoup, moins alléchant.

Louis Moulin

Crédit photo : DR
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