Le ticket d’entrée pour le second tour de l’élection présidentielle est connu : 20%. À moins, on rend son maillot. Aujourd’hui, aucun candidat de la droite n’est capable de se qualifier pour ce second tour. Même Xavier Bertrand, le « meilleur » d’après les sondages. C’est peut-être pour cette raison que les parlementaires bretons LR évitent- d’aborder le sujet. Wait and see !
La droite bretonne n’a pas l’air de s’intéresser à l’élection présidentielle de 2022. Les députés LR sont muets : Jean-Luc Bourgeaux (Saint-Malo) et Marc Le Fur (Loudéac). Les sénateurs sont silencieux : Alain Cadec (Côtes-d’Armor), Philippe Paul (Finistère), Dominique de Legge (Ille-et-Vilaine), Muriel Jourda (Morbihan) et Laurence Garnier (Loire-Atlantique). Pourtant les candidats potentiels ne manquent pas : Michel Barnier, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau… On a donc l’embarras du choix ! Mais, d’après les sondages portant sur les intentions de vote, ces derniers ne réussissent pas à dépasser les 10%. Un seul y parvient : Xavier Bertrand. En janvier, Harris Interactive lui accordait 16%, en février Ipsos-Sopra Steria le gratifiait de 15% et le dernier sondage rendu public le ramenait à 14% (Ifop, Marianne, 19 mars 2021). Autant dire que, pour l’instant, aucun candidat de droite n’est en mesure de se qualifier pour le second tour qui reste la chasse gardée de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron.
« À droite, pour le moment, c’est un combat de nains. »
Un qui ne risque pas de se mouiller, c’est Franck Louvrier, maire de La Baule, vice-président du conseil régional des Pays de la Loire et président de la fédération LR de Loire-Atlantique. Car Sarkozy a donné une consigne claire à ses troupes : « Il ne faut surtout pas rejoindre Bertrand aujourd’hui ». Et l’ancien président de la République d’expliquer à son entourage : « D’abord, il risque d’être battu aux régionales. Ensuite, s’il ne décolle pas, ça ne sert à rien d’aller avec lui. Donc il faut attendre de voir ce qu’il se passera en fin d’année ou au début de l’année prochaine, et ce qui va se passer avec Macron. » Conclusion de Sarko : « À droite, pour le moment, c’est un combat de nains. Aucun des candidats potentiels n’est taillé pour la présidentielle et aucun n’est au niveau. » (Le Canard enchaîné, 31 mars 2021). Un ténor de la droite n’est guère plus gentil avec Bertrand : « Son problème, c’est qu’il a la gueule du type qui vient réparer la photocopieuse. » (Le Point, 25 mars 2021).
Professionnel de la communication et grand manitou des élections à l’époque Sarkozy, Franck Louvrier sait qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation : « Les électeurs sont des zappeurs et se décident au dernier moment. La présidentielle, ça bougera en janvier, février 2022 ». (Marianne, 26 février 2021). Donc Xavier Bertrand a encore quelques mois devant lui pour s’imposer dans son propre camp : « Ce faisant M. Bertrand tente de prendre de court ses potentiels adversaires et de leur imposer ses propres règles du jeu : la sélection naturelle par les sondages et les ralliements plutôt qu’un vote des militants ou des sympathisants pour désigner le champion de la droite. » (Le Monde, samedi 27 mars 2021). Xavier Bertrand s’est donc déclaré candidat un an avant l’élection présidentielle de 2022. Il a même cru bon de préciser : « Je m’adresse à tous les Français. Je suis un gaulliste social, d’une droite sociale et populaire. » (Le Point, 25 mars 2021). S’il est abonné au Point, le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe…
Ni gaulliste ni social…
En effet, comme tous les membres de la tribu UMP-LR, Xavier Bertrand n’est ni « gaulliste » ni « social ». Mais complètement libéral, européiste et mondialiste. Avec en prime un penchant atlantiste certain. Ainsi va la droite aujourd’hui qui ne sait plus ce que signifie l’adjectif « gaulliste ». Mais il y a plus original dans la petite soupe de Bertrand : son invention de « la République des territoires » (sic) qu’il oppose à « la pratique macroniste » du pouvoir qu’il définit comme une « centralisation et une verticalité ». S’agit-il d’apporter une nouvelle touche de décentralisation ou bien de se lancer dans une véritable régionalisation ? Il est probable que les communicants qui se trouvent à la manœuvre derrière Bertrand n’en savent pas davantage.
En attendant ce grand moment qu’est la présidentielle, clé de voûte de la politique française, Xavier Bertrand a besoin de se faire réélire président des Hauts-de-France. Ce qui n’est pas une partie facile si on se souvient de ce qui s’était passé en 2015. Au second tour, il était parvenu à l’emporter face à Marine Le Pen grâce au retrait de la liste socilaiste. Un petit arrangement entre « frères » puisque Bertrand est franc-maçon (Grand Orient de France).
Bernard Morvan
Crédit photo : Flickr (cc)
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8 réponses à “Xavier Bertrand est un « gaulliste » d’opérette”
On ne peut pas être gaulliste quand on est FM, on ne peut pas être gaulliste quand on est un européisme forcené, De Gaulle voulait la force, le souveraineté de la France pas la destruction de la France qui a commencé avec Giscard et qui s’est poursuivie avec tous les guignols au pouvoir depuis et ça se parachève avec le rigolo d’aujourd’hui qui s’aplatit devant Merkel et les terroristes d’Algérie et bien sur de France
Il faudrait ajouter que M. Bertrand affiche aujourd’hui des convictions plus fermes qu’hier, sans pour autant renier explicitement ses positions antérieures. S’il peu changer d’opinions comme de chemise, quelle confiance lui accorder ? Cela dit, pour un homme qui a encore moins de charisme que MM. Hollande ou Fillon, son parcours de ces derniers mois est plutôt réussi. Si tous ses concurrents sont mis en examen, il a ses chances.
La principale préoccupation d’un candidat potentiel LR à la Présidentielle 2022 c’est – AU MIEUX – d’espérer décrocher un strapontin dans le prochain gouvernement de Jupiter, suite à sa propre réélection.
Au fond, cette 3ème gauche (LR) peine à se distinguer des 2 premières, à l’occasion des grands débats qui ponctuent les textes votés « dans l’urgence », mais surtout en catimini (Covid oblige), tels Sécurité globale/l’avortement jusqu’à 9 mois de grossesse/l’euthanasie pour Tous/les « séparatismes »…etc
Car peu importent les idées. L’important, c’est le portefeuille.
Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. (Du pouvoir)
Et en plus il est prêt à faire n’importe quel accord avec Macron pourvu que cela lui rapporte un bon poste!!!
@ Alain de Crisenoy
Ce type a affiché clairement ses préférences macronistes depuis son siège des Hauts-de-France et se rasseoit sur son siège de LR pour être élu sous cette étiquette pour réendosser le costume LRem une fois la victoire assurée. Ce n’est qu’un âne qui mange à tous les rateliers. Et demain il pourrait endosser le costume LFI si cela peut lui être profitable.
MONsieur Bertrand est un triste cir méprisant les oppositions ,au conseil régional ,sont bilant est nul toute les tentative pour conservée les industries sur la région ,ont été vouer a l’échec, les Whirlpool et autre entreprise ont été délocalisée ,donc un impacte sur l’emploi de la région déjà très bas ,mai après sont passage c’est encore pire ,bilan nul
Après 50 ans à mal voter , j’espère que les Français dans leur majorité vont enfin réfléchir à deux fois avant de glisser leur bulletin dans l’urne, il en va de leur avenir et de celui de leurs enfants !!!