Un groupe important d’émeutiers a été chassé par la police avec un canon à eau après être descendu dans les rues de Belfast Ouest, pour la deuxième nuit consécutive. Cette fois-ci, les incidents ont été à l’initiative de jeunes catholiques et républicains qui ont jeté des pierres et des bouteilles sur la police, du côté de Springfield Road, à proximité du bastion loyaliste de Shankill.
Des manifestants ont également été vus en train de lancer des feux d’artifice sur des voitures de police tandis que des policiers en tenue anti-émeute et des chiens policiers ont investi la zone pour tenter de disperser les manifestants. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montrait l’arrivée de canons à eau dans la zone.
@PaulMaskeyMP on the ground on the Springfield Road with residents and local community activists.
The minority of young people involved in this anti-community activity this evening must wise up and go home.
The people of the Springfield and West Belfast deserve to live in peace pic.twitter.com/Z5QpkfsEM6
— Belfast Sinn Féin (@belfastsinnfein) April 8, 2021
Water cannons used on rioting Republicans in Springfield Road Belfast! pic.twitter.com/NOGIyFoExB
— Turning Point UK (@TPointUK) April 8, 2021
BREAKING: Water cannons being deployed by the PSNI tonight on Springfield Road in Belfast pic.twitter.com/mEwLbAi75g
— Stuart Robinson (@stuartrobinson1) April 8, 2021
Clashes now on Springfield Road pic.twitter.com/q8jt6FBbzm
— Tom (@Belfastom) April 8, 2021
Des loyalistes se sont également rassemblés sur Lanark Way et des briques ont été lancées sur la police. Mais les troubles de jeudi soir ont semblé être principalement du côté des nationalistes. Des groupes de militants communautaires associatifs ont été vus en train de tenter d’empêcher aux émeutiers l’accès aux « Peace Wall » où des affrontements ont eu lieu la nuit précédente.
La ministre de la Justice, Naomi Long a publié un message sur Twitter : « De nouvelles attaques contre la police, cette fois-ci de la part de jeunes nationalistes. Il est tout à fait irresponsable et déprimant de voir plus de violence dans les zones tampon ce soir. Je suis de tout cœur avec les habitants de la région qui vivent dans la peur et la perturbation. Il faut que cela cesse maintenant avant que des vies ne soient perdues ».
Les émeutes qui se déroulent actuellement quotidiennement sont inédites depuis de longues années à Belfast et en Irlande du Nord. Il faut remonter au début des années 2010 (les manifestations pour le maintien du drapeau britannique sur la mairie de Belfast) pour voir une telle intensité.
Aux États-Unis, le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré : « Nous sommes préoccupés par la violence en Irlande du Nord et nous nous joignons aux dirigeants britanniques, irlandais et nord-irlandais dans leur appel au calme. »
Les appels au calme se multiplient, tandis que la presse mainstream européenne commence (enfin) à évoquer ce qui se passe en Irlande du Nord, sans toutefois souvent bien cerner les enjeux (lire ici l’interview de la matinée d’un militant loyaliste qui explique les raisons de la colère).
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