Jim Dowson militant loyaliste d’Ecosse, pour le maintien du pays dans l’Union avec le Royaume-Uni, va se présenter dans la circonscription d’Airdrie et Shotts lors des élections à venir en mai prochain. Il ne portera pas seul l’étendard de l’unionisme, puisque l’ancien leader de Britain First, Jayda Fransen, se présente aux élections dans la même circonscription que la Première ministre Nicola Sturgeon et le leader du parti travailliste écossais Anas Sarwar.
Dans une vidéo, Dowson a lancé une attaque frontale contre le SNP, le Scottish National Party, le qualifiant de « gang marxiste républicain irlandais de semi-criminels et de fous » . Il a déclaré qu’il était important de « faire entendre la voix de l’unionisme écossais car l’Écosse est un cas désespéré … dirigé par une bande de fous »
Jayda Fransen avait annoncé au début de l’année qu’elle comptait se présenter contre les « cocos, marxistes et traitres du SNP » dénonçant un parti qui gérait l’Ecosse comme « Une république bananière » Bien qu’elle soit membre du British Freedom Party, les documents du conseil municipal de Glasgow montrent que Mme Fransen se présentera en tant qu’indépendante.
Elle a affirmé que le British Freedom Party faisait des percées politiques. « Nous sommes un jeune parti mais nous sommes le parti nationaliste britannique qui connaît la croissance la plus rapide au Royaume-Uni. Nous sommes chrétiens, unionistes, traditionalistes et conservateurs. C’est ce que les gens veulent, c’est ce qu’ils réclament. Nous ne plaisantons pas. Nous allons mener le combat contre le SNP parce que c’est une bande de traîtres communistes.»
Récemment, Mme Fransen s’est photographiée devant le bureau de circonscription du ministre écossais de la Justice Humza Yousaf, tenant une pancarte disant « Its ok to be white », « C’est bien d’être blanc » et « All lives matter ».
De son côté, Jim Dowson, un membre fondateur de Britain First, se présente dans la circonscription d’Airdrie et Shotts.
Dans une vidéo sur la chaîne du British Freedom Party de la plateforme vidéo en ligne Purged.tv, M. Dowson a déclaré : « J’ai vraiment hâte que les habitants d’Airdrie aient enfin la chance de voter pour l’un des leurs, car je ne mâche pas mes mots et je ne suis pas là pour représenter tout le monde, ce que tous les politiciens disent, je suis là pour représenter notre peuple, le peuple britannique, tous les autres peuvent s’en aller » tout en ajoutant :
« Cela ne me dérange pas d’être traité de bigot. Je ne suis pas là pour représenter tout le monde. Je suis là pour représenter les Écossais de souche, les personnes qui vivent sur cette terre depuis 10 000 ans.»
M. Dowson sera opposé à l’ancien député SNP Neil Gray, qui a quitté son siège à Westminster pour se présenter à Holyrood, le parlement écossais.
Dowson s’est fait connaitre au début des années 2010 lors de nombreux rassemblements à Belfast (Irlande du Nord) pendant les manifestations de protestation contre l’enlèvement du drapeau britannique au dessus de la mairie de Belfast. Lors de l’un d’eux, il a déclaré à la police nord irlandaise : « Vous pouvez arrêter 10 000 d’entre nous, vous ne nous ferez pas sortir de la rue et vous ne nous empêcherez pas d’arborer le drapeau de l’Union – jamais ».
Après avoir rejoint l’Ordre d’Orange, puis s’être brouillé avec lui, Dowson a été actif en tant que militant anti-avortement. Il a rejoint le British National Party, chargé des affaires financières du parti. Il a ensuite aidé à fonder Britain First, dont il a été la principale source de financement, et dont il a démissionné en 2014. Il a été arrêté pour sa participation aux manifestations contre le drapeau de l’hôtel de ville de Belfast fin 2012 et a également participé à la Protestant Coalition, un parti formé par certains participants aux manifestations. Par la suite, il a également été actif au sein de l’organisation anti-immigration Knights Templar International et a soutenu la campagne électorale de Donald Trump en 2016.
Les sondages ne donnent pas grande chance de succès à ces trois candidatures (il faut rajouter aux deux présentés celle de Joe Finnie, du même parti). Néanmoins, avec deux activistes spécialistes de la communication et de l’agit-prop, et dans un climat politique confus en Ecosse, cela pourrait faire un petit peu de bruit, eu égard du ton, tranchant, adopté par ces candidats, et du fait qu’en Ecosse comme en Irlande du Nord d’ailleurs, ou au Pays de Galles, une partie de la population reste attachée au Royaume-Uni et à la couronne britannique. Les unionistes, d’Irlande du Nord comme d’Ecosse d’ailleurs, sont considérés par de nombreux observateurs aujourd’hui comme « Encore plus britanniques que les anglais », dans leur façon de célébrer et de défendre leur culture, leur identité, leurs traditions…
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