Un migrant tunisien a été reconnu coupable d’agression sexuelle commise sur une femme colombienne à Dinard en juin 2020. Arrivé en France en 2016, Ziad Moulahi vient d’écoper de cinq ans de prison.
Dinard : un film d’horreur n’ayant rien de britannique…
La délinquance migratoire, Dinard, célèbre station balnéaire de la côte d’émeraude, n’y était pas habituée jusqu’à il y a peu. Mais la ville, devant notamment sa renommée à la tenue du Festival du film britannique (devenu depuis le Dinard Film Festival), ne fait désormais plus exception. Une affaire d’agression sexuelle remontant au début de l’été dernier et impliquant un migrant tunisien a ainsi été jugée devant le tribunal de Saint-Malo le 25 mars.
Les faits s’étaient déroulés le 19 juin 2020. Aux alentours de minuit, une jeune fille paniquée et le buste dénudé est découverte sur la route dans le quartier de la Vicomté à Dinard par trois membres d’une même famille rentrant à leur domicile après un dîner. La discussion s’engage en espagnol, la femme étant de nationalité colombienne, avant que la famille en question ne la conduise au commissariat de Saint-Malo afin qu’elle explique aux policiers sa situation.
Plus tôt dans la soirée, la Colombienne avait rendez-vous avec un individu dont elle avait fait la connaissance en 2018 par l’intermédiaire d’un site de rencontres. Après s’être déjà vus deux fois auparavant, ce troisième rendez-vous a tourné au cauchemar quand, après avoir bu un verre en sa compagnie, l’homme âgé de 39 ans lui a proposé de la conduire dans une maison dans laquelle il effectuait un chantier de rénovation. Après un début de flirt consenti, l’homme va alors l’agresser sexuellement, en ayant notamment recours à la force. La victime va parvenir à s’échapper in extremis, faisant croire temporairement à son bourreau qu’elle cédait à sa volonté, avant de s’enfuir dans les rues de Dinard.
Cinq ans de prison pour le migrant tunisien
L’homme qui se présente devant le tribunal de Saint-Malo est un Tunisien arrivé en France en 2016 et par ailleurs marié et père de famille… À l’audience, assisté par un interprète car maîtrisant mal le français, Ziad Moulahi maintiendra jusqu’à la fin que sa victime était consentante, malgré la volonté de cette dernière de s’enfuir à plusieurs reprises (avant de finalement y parvenir) et le fait qu’il lui ait maintenu les bras pour qu’elle ne puisse se défendre. « Moi j’étais excité, tout ça c’était très rapide, je pensais qu’elle était d’accord. », argumentera-t-il.
Autre élément accablant pour le migrant, après la fuite de la Colombienne, il détruira la carte SIM de son téléphone et jettera ses affaires personnelles dans une poubelle sur la route. Étrange comportement pour quelqu’un qui n’aurait prétendument rien à se reprocher…
L’avocate de la victime soulignera quant à elle qu’il y a bien eu « des faits de viols » et ce, « avec de la violence, dans un environnement anxiogène, la nuit ». Le procureur de la République a requis cinq ans d’emprisonnement pour cette agression sexuelle à l’encontre du prévenu domicilié à Avranches (Manche).
Une réquisition qui sera suivie en grande partie puisque le Tunisien, déjà placé en détention depuis neuf mois, a finalement écopé d’une peine de cinq ans de prison dont un an avec sursis probatoire et obligation de soins. En outre, il devra verser 11 000 € à la victime et a interdiction de rentrer en contact avec elle.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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