Après plusieurs mois d’occupation et deux décisions judiciaires des 5 et 12 février dernier demandant aux zadistes du Carnet (Loire-Atlantique) de quitter les lieux, près de 400 gendarmes ont enfin répondu aux préoccupations des élus locaux en évacuant la cinquantaine de zadistes encore sur place.
Bien que les lieux étaient réputés « fortifiés » et défendus par des « cocktails Molotov et des tranchées », ainsi que des « barricades qu’ils ont mis à feu au moment où les forces de l’ordre sont arrivées », d’après le groupement départemental de gendarmerie, il n’y a pas eu d’affrontements, ni de blessés. Les zadistes perchés sur les arbres et l’éolienne en sont descendus d’eux mêmes, et se sont même laissés contrôler par les gendarmes. De fait, les travaux sont retardés sur le site au moins jusqu’à l’automne prochain, et probablement pour plus longtemps encore.
Du nettoyage à prévoir
Mais du nettoyage est à prévoir : « épaves de voiture, ferrailles, tôles, armes artisanales [par destination?] bonbonnes de gaz, bidons d’huile. Environ 500 m3 de déchets sont dispersés sur le site, l’équivalent de 20 camions-benne », affirment les gendarmes. Pas de doute, c’était une occupation pour l’écologie de l’estuaire, dont la biodiversité a été améliorée par l’introduction massive de bouteilles de bière, pneus, chichons et autres bonbonnes de gaz. Par ailleurs, et sans doute que beaucoup d’opposants aux éoliennes ne s’en plaindront pas, la grande éolienne a été « dégradée et plus en état de fonctionner ».
Les riverains et les paysans voisins empêchés d’accéder à leurs champs par les barricades, ainsi que les exploitants et les utilisateurs du port à sec voisin, régulièrement victimes de vols divers, vont pouvoir souffler, et retourner à la vie normale.
Déjà à Notre-Dame des Landes…
L’on pourra se rappeler une autre ZAD, tout aussi écologique : l’évacuation des zadistes « irréductibles » au printemps 2018 aura permis d’améliorer considérablement l’écologie de Notre-Dame des Landes en retirant des tonnes de pneus, bouteilles, chaînes de vélo, glissières de sécurité, épaves de voiture à demi-brûlées, débris agricoles divers, déchets de chantier et autres cabanes de bric et de broc, disséminés sur tout le site de l’ex-futur aéroport nantais.
Du 9 au 22 avril, ce sont 195 bennes de 25 tonnes chacune qui ont été retirées du site, conséquence de la démolition de 29 squats et du retrait d’une majeure partie des barricades et des stocks divers de déchets et débris divers – notamment des tas de pneus disposés en divers endroits stratégiques en cas d’intervention policière.
Emilie Lambert
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Évacuation de la ZAD du Carnet : 500 mètres cubes de déchets laissés sur le site…”
Et ces débiles qui se prétendent écolos , contre le réchauffement climatique non tous ça c’est du blabla pour les gribouillards de l’islamo-gauchiste et comme a NDDL on retrouve les memes gorets irresponsables !!!
@ emilie lambert :
si on pouvait arrêter d’être aussi con que les « racisés » et ceux que vous appelez « islamo gauchistes » ce néologisme médiatique qui ne veut strictement rien dire, à savoir l’approximation et une hostilité telle qu’aucun dialogue n’est possible, si on pouvait commencer par être un peu plus fin dans les analyses plutôt qu’écrire strictement à charge. Quand on détruit 20 , 30, 50 bicoques cela produits des déchets. des déchets autrement moins polluants que les tuiles en amiante de la quasi totalité des granges acricole. La question des Zad est autrement plus complexe, peut être trop pour vous. Quant à Notre Dame des landes, les relations se normalisaient avec les agriculteurs alentour une fois que ces derniers eurent pris conscience des réalisations accomplies. vous vous proclamez résistants à Breizh info alors qu’ici vous tenez le discours du premier connard député LREM. Enfin, je suis toujours étonné par les thuriféraires de la liberté qui ne supportent pas qu’on pense différemment d’eux voire censurent toute expression pas dans leur ligne