L’historien et spécialiste de l’Afrique, Bernard Lugan, revient sur la guerre en cours au Mali et dans la bande sahélienne.
Alors que plusieurs soldats ont trouvé la mort en opération dans cette région, il décrypte les forces en présence et explique les rivalités à travers un prisme ethno-racial. Auteur de nombreux ouvrages sur l’Afrique, il a notamment publié « Les guerres du Sahel – Des origines à nos jours » en 2017. Ouvrages disponibles sur http://bernardlugan.blogspot.com/
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Une réponse à “Bernard Lugan : La vérité sur la guerre au Mali”
Vidéo intéressante. Les positions de Bernard Lugan s’apparentent plus à celle d’un conseillé militaire qu’autre chose. Il n’aborde pas du tout ici les questions économiques, sociales et culturelles.
Il n’aborde pas non plus les accords d’Alger de 2015 « Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger », en six langues : Français, Arabe, Bambara, Peulh, Songhoi, Tamasheq.
Le mot Azawad n’est même pas prononcé.
Bernard Lugan parle beaucoup de « taper ».
Il oublie de dire que les clauses de cet accord d’Alger ne sont toujours pas respecté, et qu’elles comprenaient essentiellement des investissements de développement économique.
Construction de routes, eau potable, construction d’écoles, construction de dispensaires et d’hôpitaux, moyens de communication (internet, radios), etc..
Et il s’agit bien là d’un choix politique de la France qui a totalement abandonné sa politique de coopération, le ministère de la coopération n’existant même plus, pour une politique de soupoudrage par une myriade d’associations nationales et internationales dont les activités se font dans la plus grande incohérence, comme un canard sans tête.
Il manque effectivement un pilote dans l’avion, mais ce n’est pas le problème des autorités maliennes, ni du commandement militaire. C’est le problème de notre politique des affaires étrangères, de notre ministère qui n’a pas intégré nos moyens de coopération et qui se trouve donc désormais totalement inefficace que ce soit au Mali, au Niger ou en Centrafrique.