Où va le pays ? C’est la question que se posent des responsables du Vlaams Belang Bruxelles au sujet de l’avenir de la Belgique, dans une tribune intéressante que nous publions ci-dessous :
Beaucoup d’observateurs de la chose publique en partie francophone du pays, responsables politiques y compris, semblent oublier que la Flandre compte plus d’habitants que la Wallonie et que le poids financier de la charge de l’Etat est très majoritairement payé par les contribuables flamands. C’est ce qui rend l’arrogance des partis politiques francophones insupportable aux électeurs néerlandophones qui veulent une gestion saine et qui ne veulent pas voir leur identité noyée dans un marécage multiculturel. Cet autisme politique francophone aura des conséquences en 2024.
Désormais, le Vlaams Belang se prépare à gouverner au niveau régional flamand. L’histoire montrera que ce n’est pas seulement la volonté autonomiste flamande qui est responsable de l’enterrement de troisième classe des vieilles structures étatiques belges, mais que les politiciens francophones, obtus et calcarisés dans leurs idéologies obsolètes, ont tout autant créé les conditions du divorce.
Personne ne songe à fustiger le peuple Wallon, que du contraire. Mais ce peuple est en état de suggestion. Il est comme hypnotisé par un personnel politique qui n’est pas à la hauteur des enjeux, les résultats des dernières élections le démontrent. Un fait est que, à quelques exceptions assez notables près, les investisseurs industriels préfèrent s’installer en Flandre plutôt qu’en Wallonie pour toute une série de raisons: une meilleure interconnexion du monde de l’entreprise et des universités et des réseaux de formation professionnelle, une fiscalité attractive, une connaissance des langues (français, anglais, allemand, etc…) généralisée même en ce qui concerne le personnel subalterne, des infrastructures hyperperformantes (routes, zonings…), une simplification des contingences administratives, une majorité politique stable clairement orientée en faveur de l’esprit d’entreprise, un taux de jours de grève moyen raisonnable comparativement aux autres régions d’Europe limitrophes, un enseignement performant…
Voilà pourquoi la Flandre est aujourd’hui une des régions les plus prospères d’Europe et que la Wallonie est en queue de peloton. La région Wallonne ne parviendra à décoller que lorsqu’elle s’affranchira des transferts financiers de la Flandre (12 milliards d’euros par an). Tant que les politiciens Wallons peuvent se contenter d’attendre le versement des transferts pour boucler leurs budgets, la situation restera ce qu’elle est. Après une réforme en profondeur des structures de l’Etat et une véritable autonomie fiscale, la Wallonie fera ses choix et devra prendre certaines décisions majeures, probablement impopulaires, pour essayer de rattraper le retard accumulé. C’est la condition de son renouveau et de son avenir. Un avenir fier, digne et prospère. C’est ce que chaque Flamand souhaite à chaque Wallon, en toute fraternité.
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