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Laurence Garnier (LR) ne sera pas duchesse de Bretagne

On savait bien que Laurence Garnier n’aimait pas la Bretagne. Depuis le vote du conseil municipal de Nantes portant sur la réunification de la Bretagne, c’est officiel.

Les choses sont claires : la droite nantaise est hostile à la Bretagne. Évidemment, il faut faire la distinction entre le « peuple de droite » et les « élites » qui le représentent au conseil municipal. Depuis que Jean-Marc Ayrault a trouvé un nouveau fonds de commerce avec la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, les milieux d’affaires nantais recherchaient un(e) remplacant(e) pour œuvrer au succès du « Grand ouest ». Ils l’ont trouvé : elle s’appelle Laurence Garnier (LR).

Jeudi 5 février, le conseil municipal était invité à se prononcer sur un vœu visant à demander à l’État d’organiser un référendum portant sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative. Sur les 69 votants, 56 élus ont voté pour, un s’est abstenu (Foulques Chombart de Lauwe, droite) et 12 n’ont pas pris part au vote.

La transparence exige que les électeurs connaissent l’identité de ces « braves » afin de ne pas les oublier. Huit de la liste « Mieux vivre à Nantes » (droite) : Laurence Garnier, Richard Thiriet, Anne-Sophie Guerra, Marc Reneaume, Sophie Van Goethem, Guillaume Richard, Louise Amrouche, Julien Bainvel, Pauline Weiss. Et quatre de la liste « Nantes avec vous » (Marcheurs) : Valérie Oppelt, Mounir Belhamiti, Sarah El Haïry, Erwan Huchet.

Des élus déconnectés

Florian Le Teuff (écolo et footeux), adjoint en charge des « enjeux bretons », a sa petite idée sur la question : « Effectivement, la droite et LREM ont préféré ne pas prendre part au vote, ce qui me semble assez odieux. C’est le paradoxe : ce sont ces élus qui sont déconnectés. Sur les 105 000 citoyens signataires de la pétition, il y a 25 000 Nantais. Il s’agit de rappeler avec la plus grande humilité qu’aucune liste, dans le cadre des élections municipales, l’année dernière, n’a rassemblé un tel nombre de citoyens ! C’est encore une fois la démonstration éloquente que les citoyens sont intéressés par ce sujet » (magazine Bretons, mars 2022).

Le Teuff a raison d’insister sur ce point. En effet, au premier tour des élections municipales (15 mars 2020), Johanna Rolland (PS) avait obtenu 22 713 voix, Laurence Garnier (droite) 14 437 voix, Julie Laernoes (écolo) 14 181  voix et Valérie Oppelt (Marcheurs) 9 418 voix.

On peut considérer qu’à Nantes la cause bretonne progresse à petits pas ; les blocages qui existaient du temps de Jean-Marc Ayrault ont pris un coup dans l’aile depuis les dernières élections municipales ; et Johanna Rolland est contrainte d’en tenir compte. On appelle cela le rapport de force. N’en déplaise à Laurence Garnier qui voit dans ce référendum un « hochet politique pour faire plaisir aux Verts » (Presse Océan, samedi 6 février 2021). Si la majorité dispose, la minorité s’incline, c’est la loi de la démocratie. Laurence Garnier en sait quelque chose puisqu’elle a obtenu 19,94% des suffrages exprimés au premier tour des élections municipales et 27,61% au second.

Bernard Morvan

Crédit photo : Paul Brounais/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Laurence Garnier (LR) ne sera pas duchesse de Bretagne”

  1. Michel dit :

    Nantes laissera-t-elle son statut de capitale régionale au profit de Rennes? Tout le monde est d’accord ?

    • PL44 dit :

      Relativement secondaire. C’est pousser loin l’esprit de clocher.

    • Pschitt dit :

      Le redécoupage régional de 2015 a supprimé neuf chefs-lieux de région. Aucun ne s’est constitué en Fort-Chabrol. Sûrement, tout le monde était d’accord…
      Le problème n’est pas « Nantes » mais ceux qui bénéficient du statut de chef-lieu. En clair, les fonctionnaires régionaux. Mais ils sont au service de la région, pas l’inverse. N’allons pas faire d’un conservatisme individuel le critère de choix collectifs !
      Pour mémoire, entre la Révolution et la réforme régionale, toutes les institutions interdépartementales étaient à Rennes ou à Angers et non à Nantes. Cela n’a pas empêché Nantes de prospérer sur le plan économique et culturel. Ne pas être un chef-lieu administratif est sans doute un avantage dans un pays où l’administration a tendance à stériliser plus qu’à entraîner.

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