Le 2 mars dernier vers 18h15, la police se rend dans le quartier nazairien de Méan-Penhoët après le signalement d’une dizaine d’individus armés de couteaux, de barres de fer et de pierre prêts à en découdre. Un des agresseurs est interpellé à l’angle des rues de Trignac et Paul Bert – il s’agit d’un Algérien qui dispose d’un titre de séjour espagnol, mais vit entre la France et l’Algérie, bien qu’il soit en situation irrégulière en France et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF).
Cet homme âgé de 21 ans, considéré comme l’un des meneurs, s’est d’ailleurs débarrassé d’un couteau pendant qu’il tentait d’échapper à la police. Il a affirmé que cette expédition répondait à l’attaque d’un de ses amis par d’autres délinquants du quartier qui étaient armés, eux, avec des pistolets…
L’individu a été interpellé dans un squat lors du coup de filet de la gendarmerie contre un vaste réseau de revente de drogues à Saint-Nazaire, Méan et Trignac, qui employait notamment des clandestins nord-africains. Le 19 janvier dernier, une trentaine de personnes ont ainsi été interpellées.
L’homme a été condamné, suite à son interpellation à Méan, à six mois avec sursis. Sa barre de fer n’était pour l’avocat qu’une « tringle à rideau » (sic). Une arme par destination au lieu d’une arme, effectivement ça change tout. Il a aussi été interdit de séjour en France pendant cinq ans, une peine complémentaire qui ne sera certainement pas appliquée; et si elle l’était, du fait de son titre de séjour espagnol, cela ne l’empêchera pas de revenir sur le Vieux Continent…
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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