Atteinte de cécité, la personne âgée nantaise ne pouvait plus faire des retraits en liquide au distributeur – c’est ce qu’avait fait tiquer une de ses amies. La jeune femme de 21 ans qui empruntait sa carte bleue tous les lundis s’en est servie pour soutirer près de 4000 €, dépensés notamment en vêtements achetés sur internet et pour ses dépenses courantes.
La voleuse a rendu à sa victime 2600 €, et devrait restituer le reste avant sa convocation pour escroquerie le 3 février 2022 en correctionnelle.
Par ailleurs toujours à propos de recel, un luthier nantais, Eric Ménard, a récupéré un violoncelle volé depuis un an, lors du premier confinement qu’il avait lui-même vendu il y a huit ans à son propriétaire légal – le receleur est venu le lui apporter en boutique le 15 février. Il a signé le chèque pour la cession, afin de bloquer l’instrument chez lui et pouvoir remonter jusqu’au vendeur.
Ce dernier a été arrêté chez lui le 22 février dernier ; la police n’a eu que quelques centaines de mètres à faire depuis la boutique du luthier. Le receleur a reconnu le recel, mais pas le cambriolage, il est convoqué en justice le 8 mai 2022. Les luthiers conseillent aux personnes qui ont des instruments de prendre des photos – en gros plan et en détail, recueillir le numéro de série et faire un certificat chez un luthier pour attester de la valeur de l’instrument auprès des assurances après un cambriolage. Il existe par ailleurs des fichiers nationaux d’instruments volés, tenus par le Glaaf et l’Aladfi, des groupements de professionnels.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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