Le chef de l’opposition du Kosovo et vainqueur des dernières élections, Albin Kurti, a déclaré que si un référendum était organisé sur l’adhésion de son pays à l’Albanie, il voterait oui. Une déclaration qui est passez quasiment inaperçue en Europe de l’Ouest et que commente Paul Antonopoulos, pour Infobrics (traduction breizh-info.com)
L’UE et les États-Unis semblent ignorer les menaces proférées la semaine dernière par le leader de l’opposition politique kosovare Ramush Haradinaj d’unir le Kosovo à l’Albanie si la Serbie ne reconnaît pas l’indépendance autoproclamée de Pristina. Cela est principalement dû au fait que l’Occident n’est pas uni sur la question du Kosovo.
L’UE attribue la menace d’unification de la province serbe sécessionniste avec l’Albanie à la campagne électorale qui était en cours au Kosovo, mais ce n’est pas une raison pour que Bruxelles garde le silence. L’UE n’a pas réagi fermement à ces déclarations des dirigeants politiques du Kosovo car elle est convaincue que seule la rhétorique populiste préélectorale se dissipera rapidement.
La Commission européenne et la majeure partie de l’UE estiment que ces déclarations doivent être considérées comme faisant partie de la campagne électorale au Kosovo, car Haradinaj et Albin Kurti se disputent pour le pouvoir. Si la rhétorique populiste de Haradinaj et ses idées pour une Grande Albanie sont populaires, elles ne le sont visiblement pas encore assez pour l’amener au pouvoir puisque le parti Vetëvendosje de Kurti a remporté les élections législatives de dimanche dernier.
Cependant, y compris en période électorale, les mots ne sont pas choisis pour rien, et le sont de façon à ce que l’idée d’une grande Albanie prospère. Une telle idée existe et bénéficie d’un soutien populaire car de nombreux Albanais seraient très heureux de voir émerger une Grande Albanie qui intégrerait le Kosovo, l’Albanie et d’autres régions de Grèce, de Serbie, du Monténégro et de Macédoine du Nord. Si l’idée d’incorporer le territoire de tant de pays est irréalisable, une fusion de l’Albanie et du Kosovo pourrait devenir une réelle perspective.
Selon un rapport de 2010 du Gallup Balkan Monitor, 81 % des Albanais du Kosovo sont favorables à une Grande Albanie, contre 54 % en 2008. 11 ans après le rapport, et bien qu’il n’y ait pas de données officielles, on peut s’attendre à ce que ce chiffre soit encore plus élevé. Bien que Haradinaj n’ait pas remporté les élections, l’idée de fusionner le Kosovo et l’Albanie bénéficie d’un large soutien parmi toutes les factions politiques, y compris le parti Vetëvendosje qui a remporté les élections de dimanche. Kurti est un grand défenseur d’un référendum sur l’unification et critique fréquemment la partie de la constitution qui interdit un tel référendum.
Il est peu probable que les puissances occidentales permettent au Kosovo et à l’Albanie de s’unir, car cela fabriquerait un nouveau bourbier dans les Balkans : les Croates et les Serbes de Bosnie-Herzégovine exigeraient l’unification avec la Croatie et la Serbie respectivement, les Grecs d’Epire du nord de l’Albanie du sud exigeraient l’unification avec la Grèce, les Bulgares de Macédoine du nord exigeraient l’unification avec la Bulgarie, et ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses redessinaisons de cartes des Balkans qui seraient exigées par divers groupes ethniques.
Il ne serait pas surprenant que l’UE réagisse à Pristina en privé, car ils proposent une idée dangereuse à un moment où Bruxelles tente, bien que lentement, de s’étendre dans les Balkans occidentaux. Cependant, si Bruxelles se soucie de la paix et de la stabilité, comme elle est censée le faire, les réactions auraient dû être plus claires et plus explicites même si les pays occidentaux ayant reconnu le Kosovo comme étant un état indépendant n’ont aucune autorité pour empêcher deux États souverains, tels qu’ils les conçoivent, de fusionner et de devenir une seule entité par le biais d’un référendum et d’un amendement constitutionnel.
Au final, l’Union Européenne semble ne pas avoir une politique étrangère cohérente. Le problème réside dans le fait que l’UE n’a pas de position cohérente en ce qui concerne la province serbe sécessionniste, car cinq de ses membres (Grèce, Chypre, Espagne, Slovaquie et Roumanie) n’ont pas reconnu l’indépendance du Kosovo.
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi l’UE ne voit pas la réalité dans les Balkans occidentaux. L’Europe s’occupe des intérêts internes de ses États membres par crainte d’une crise économique, ce qui explique par exemple pourquoi la Turquie n’a pas été sanctionnée malgré les violations territoriales quotidiennes contre les États membres que sont la Grèce et Chypre. L’UE n’a pas de position géopolitique commune et, de ce fait, elle manque des occasions de promouvoir ses propres intérêts géostratégiques, comme ceux des Balkans ou même lors de la guerre du Haut-Karabakh l’année dernière.
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7 réponses à “Europe. L’UE et les États-Unis indifférents aux menaces de fusion entre l’Albanie et le Kosovo”
Que l’Etat islamo-mafieux du Kosovo fusionne avec l’Albanie serait une excellente chose. A condition de rendre à la Serbie les zones peuplées majoritairement de serbes.
Une fusion de l’Etat islamo-mafieux du Kosovo avec l’Albanie serait une excellente chose. A condition de rendre à la Serbie les territoires peuplé majoritairement de serbes.
L’auteur de cet article sait-il qu’avant tout le pataquès dans la Région, né de l’éclatement de l’ex-Yougoslave, le Kosovo faisait partie, pour les uns de la Serbie, pour les autres de l’Albanie, le clivage même de la langue n’étant pas si évident, les deux peuples d’origine (comme dans d’autres lieux sujets aux aléas de l’Histoire, et elle fut très complexe dans cette Région ) se sont, souvent, « mélangés » ethniquement et leur position ne varie qu’en fonction et sous pression de celle des leaders politiques et de leurs intérêts du moment. Pour ce qui est des US et de l’UE, l’éclatement qui a eu lieu à l’époque allait dans le sens de leur histoire, à savoir l’affaissement programmé des Nations Européennes, et, vu la superficie et le peu d’habitants que ce cas représente, les intérêts sont ailleurs.
Breizh Info défend bec et ongle le rattachement de la Loire Atlantique à la Région Bretagne, celui du Karabag à l’Arménie,mais pas le rattachement du Kosovo à l’Albanie. Un peu de cohérence, svp. Ne pas invoquer les principes qu’on voue aux gémonies selon les cas qui vous arrangent ou non.
C’est un problème totalement différent. D’un côté le Kosovo qui est à la Serbie ce que l’île de France est à la France, c’est à dire son coeur (y compris son coeur ethniquement et culturellement modifié mais son coeur quand même), de l’autre la Loire-Atlantique, historiquement bretonne;
Ne jamais discuter si vous ne maîtrisez pas le sujet de la discussion. Le Kosovo n’est pas seulement ce que » l’île de France est à la France « , n’est pas seulement le berceau historique de l’État Serbe, du Royaume Serbe, de l’église Orthodoxe serbe, de la Résistance anti- Ottomane serbe, mais le Kosovo est FONCIÈREMENT le propriété SERBE !
Faits: outre les faits cartographiques et historiques, les Turks – occupateurs ont laissé des preuves matérielles et factuelles de l’époque. Les Ottomans, qui sont restés 550 ans dans les Balkans et en Serbie, tenaient des » kitabs/kitaps »- » Cahiers de recensement de la population » en Serbie utilisés pour imposer des (très lourds ) impôts aux serbes.
Dans ces kitaps pour la territoire de Kosovo figurent seulement 23 familles albanaises ( catholiques, puis convertis /islamisés) qui vivaient dans des villages Slaves qui gravitaient la frontière Albanaise / Serbe. Cela veut dire que le Kosovo est entièrement Slave et Serbe . Plus tard, les Turcs ont amené encore centaines albanais qui, convertis, servaient dans l’armée turque comme force d’attaque féroce contre les Slaves. Plus tard, dans les années 60, quand les albanais fuyaient par milliers le régime dictatorial communiste d’Enver Hoxha, le président Yougoslave Tito avait pris une décision catastrophique d’accueillir ces milliers réfugies musulmano-albanais en Yougoslavie, en les hébergeant… au Kosovo ! Par la suite, ces mêmes refugies ont mené une politique sécessionniste accompagné par une politique d’EXPLOSION démographique !!! La suite, vous le connaissez. C’est au pareil du même si les Arabes en Marseille clament que les terres marseillaises appartiennent à l’Algérie !
Sur la Macédoine : L’auteur du texte est vraiment, mais vraiment, de mauvaise foi et menteur !
Contrairement a ce qu’il prétends, il N Y A PAS DES BULGARES en Macédoine ! Par contre, il y a 350 000 Macédoniens en Bulgarie et 700.000 en Grèce ! En 1912, avec le
Traité de Bucarest, ma Patrie, mon Pays la Macédoine était partitionné entre les Serbes, les Bulgares et les Grecques. Ainsi, les Macédoniens sont devenus minorités sur leurs propres terres. La Grèce, par exemple, détient 47% des terres Slavo- Macédoniens et la population macédonienne en Grèce moderne n’a pas le droit de s’exprimer dans sa langue maternelle… sinon, c’est de la prison !
N’oubliez jamais que les « grecques » sont en fait soit des peuples lybiens /nord-africaines soit des Turcs- Orthodoxes ( voir: Greece, exchange of populations)
C’est sont donc les peuples originaires de’l Afrique de nord ou des turko-asiates qui composent la population « grecque » « moderne » qui chasse et qui maltraite les Macédoniens qui vivent en « Grèce » du Nord et qui ont pour ancêtres des Pélasges et des Doriens. Regardez les visages grecques- tous mi- Blancs arabes. Ceux / celles qui ont une peau et yeux claires sont issus de la lignée macédonienne.
Quant aux Bulgares, ce sont des tribus Turkmeno-Tatares originaires autour de la rivière Volga en Tatarstan ( Volga- Volgari, Bulgari, – bulgares) quand ils sont venus dans les Balkans, ils parlaient leur langue turco-tatare, leur religion était le Tangrisme et leur rois étaient des « Khans » ( Khan Krum, par ex.) et pas des Tzars comme chez les Macédoniens.
Je vous remercie de l’avoir lu.
Une Macédonienne.
Pour quelle raison mon commentaire n’est pas apparue?