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Immigration. Pour régulariser son apprenti africain, une boulangère fait une grève de la faim

Pour que son apprenti, un migrant africain en situation irrégulière, obtienne un titre de séjour, une boulangère de l’Ain a entamé une grève de la faim. Une affaire aux airs de déjà vu relayée par une presse régionale partisane.

En grève de la faim pour régulariser son apprenti africain

L’histoire du boulanger de Besançon s’étant mise en grève de la faim dans le but de faire régulariser son apprenti guinéen a visiblement donné des idées à d’autres artisans. Cette fois, c’est dans le département de l’Ain qu’une boulangère a elle aussi entamée une grève de la faim depuis un peu plus d’une semaine afin d’obtenir un titre de séjour pour son apprenti. Ce dernier, un dénommé Mamadou Yaya Bah, est pressenti par Patricia Hyvernat, patronne de la boulangerie, pour reprendre par la suite cet établissement situé à la Chapelle-du-Châtelard, un village d’un peu moins de 400 habitants.

Quant au profil de l’apprenti extra-européen aujourd’hui âgée de 20 ans, il est arrivé de Guinée Conakry voilà quatre ans en tant que migrant « mineur isolé ». Après une période de pérégrinations dans l’agglomération grenobloise, il rejoindra une communauté Emmaüs dans l’Ain malgré sa situation irrégulière et une obligation de quitter le territoire français. Son apprentissage dans la boulangerie en question débutera en 2019, tout en étant hébergé chez ses patrons.

De son côté, la boulangère semble déterminée à ne pas voir le migrant clandestin expulsé de France et a donc arrêté de s’alimenter pour que son apprenti guinéen obtienne un titre de séjour. À son sujet, Patricia Hyvernat déclare que « c’est avec lui que nous voulons continuer », ajoutant : « Il nous apporte de la joie au travail. On a envie de tout lui transmettre, de tout partager avec lui ».

Une pétition en faveur de la régularisation du migrant

En parallèle, une pétition a été lancée en ligne (ayant recueilli un peu moins de 1 000 signatures à l’heure actuelle) pour soutenir la demande de régularisation, tout comme des comptes Twitter et Facebook.

Un battage médiatique qui risque de débloquer la situation rapidement puisqu’une rencontre entre la boulangère et le député de la circonscription concernée a été annoncée le 17 février.

Quant à la préfecture de l’Ain, cette dernière indique auprès de France 3 Auvergne Rhône Alpes vouloir « réexaminer au plus vite » le dossier de Mamadou Yaya Bah dans l’optique d’une régularisation de sa situation.

En définitive, compte tenu de la jurisprudence de l’affaire du boulanger de Besançon en janvier dernier, il y a fort à parier que le migrant clandestin pourra rester en France et verra sa situation régularisée par les autorités.

Comme nous le rapportions il y a un mois, les citoyens français ne perçoivent ces mobilisations que sous le prisme d’un cas individuel, qui pourtant, multiplié par X correspond rapidement à une invasion migratoire.

En outre, nous pouvons aussi constaté le parti-pris manifeste de la presse régionale mainstream dans toutes ces affaires de demande de régularisation de migrants, avec des journalistes masquant à peine leur esprit militant.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Immigration. Pour régulariser son apprenti africain, une boulangère fait une grève de la faim”

  1. Pschitt dit :

    Non seulement M. Mamadou a bénéficié d’une formation professionnelle aux frais du contribuable, mais au lieu de retourner en faire profiter son pays, il prétend à présent rester en France !
    L’attitude de la boulangère n’est pas parfaitement limpide dans cette affaire. Apparemment, elle compte faire « reprendre par la suite » sa boulangerie par M. Mamadou. Le pauvre ! La Chapelle-du-Châtelard est un village de 400 habitants sans activité commerciale. Cette population n’est pas suffisante aujourd’hui pour faire vivre une boulangerie. Laquelle n’est d’ailleurs pas située au bourg mais dans une ferme à plus de 2 km de là. La boulangerie ne peut donc exister que par une présence permanente sur les marchés des environs, et grâce à la réputation acquise avec de bons produits. C’est un travail extrêmement exigeant et probablement peu lucratif. Le commerce est sans doute invendable, sauf à un jobard. Si le successeur potentiel trouvé par Mme Patricia est expulsé, elle aura du mal à en trouver un autre.

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