Si la pandémie de coronavirus a profondément impacté la vie des Français, il semblerait qu’elle ait aussi eu une incidence sur leurs passions lors du confinement. Donc quelques-unes plutôt étonnantes…
Ces activités qui ont bénéficié du confinement
+233 % d’adeptes au crochet, +136 % pour la poterie, +100 % de demandes de cours d’harmonica ou encore +800 % pour l’œnologie… Ces chiffres surprenants sont ceux enregistrés sur la plateforme de mise en relation des particuliers avec des professionnels Starofservice.com.
Aussi, dès le premier confinement au printemps 2020, la fermeture administrative des centres d’activités et des lieux culturels a créé chez les Français une distorsion temporelle faisant paraître les journées plus longues. Face à la colère, à l’anxiété, à la peur du lendemain, mais également à l’ennui, de nombreux individus ont pris des dispositions pour contrer les effets néfastes du confinement en expérimentant des activités pour lesquelles, auparavant, ils manquaient de temps ou de motivation.
Le succès des loisirs créatifs
Il y a plusieurs décennies, ce que l’on appelle aujourd’hui les « loisirs créatifs » comme la couture, le tricot ou le petit bricolage, émanaient plutôt d’une nécessité de subvenir aux besoins du foyer que d’une activité à proprement parler pratiquée pour le plaisir.
Désormais, les choses ont évolué en même temps que la société, et, depuis les années 2000, le « Do It Yourself » [NDLR : « fais-le toi-même »] a très largement la cote. Il ne s’agit plus de reprendre un vêtement pour pallier les affres de l’hiver ou de tricoter une écharpe, dorénavant le but est de se focaliser sur l’aspect créatif.
Durant le premier confinement, le marché du Do It Yourself a enregistré une hausse de 30 % de chiffre d’affaires notamment grâce aux boutiques implantées dans la vente en ligne. Si les loisirs créatifs se pratiquaient auparavant durant des ateliers physiques, dorénavant, il n’est plus si étonnant de participer à des visioconférences sur Zoom ou sur Skype qui réunissent des adeptes accompagnés d’un animateur. À titre d’exemple, la plate-forme a ainsi noté une hausse de 24 % concernant les demandes de cours de couture.
Quand la maison devient le centre des passions
Depuis le début de la crise sanitaire, si les activités en plein air ont de facto subi une baisse des demandes, les Français ont trouvé un nouveau sens à leurs tâches quotidiennes. Face à la hausse du temps passé à la maison, les individus ont œuvré dans le but de rendre leur foyer plus agréable. Certains ont refait leur décoration intérieure, d’autres en ont profité pour prendre soin de leur jardin et tout ce qui s’apparentait finalement davantage à une obligation est devenu un moyen d’exprimer sa créativité et ses talents.
L’engouement envers la cuisine a augmenté de 56 %, le jardinage de 97 % et le bricolage de 24 % mais également, plus surprenant, l’œnologie de 800 %, ce qui peut s’expliquer par une volonté intrinsèque de dépasser le simple statut de consommateur et de saisir davantage les rouages de ce que certains considèrent comme étant un art.
La musique adoucit les mœurs… et le confinement
Comme nous pouvons le constater, la liste des activités vers lesquelles se sont tournés les Français au cours de l’année écoulée est très éclectique. Une autre étude, menée cette fois en mai 2020 par Pyjam’Advisor, rapportait pour sa part que 74 % des personnes sondées s’étaient découvertes de nouvelles passions.
Ainsi, la musique, citée par 59 % des interrogés, ou encore les visites virtuelles (57 %) avaient permis à la population de faire passer ces longues journées de façon ludique. Une partie des Français allait même plus loin en se lançant dans l’apprentissage d’un instrument. Woodbrass, entreprise française de vente d’instruments de musique, a vu ses ventes en ligne augmentée de 136 % sur les guitares, 89% sur les pianos et même 75% sur le home studio à la sortie du premier confinement par rapport à l’année 2019. Le malheur des uns…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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