Hier, 15 février, entre 14h et 15h30, la voiture d’un prêtre a été fracturée au coin de la rue de Bel Air et de la place Saint-Similien, à côté du calvaire. Trois valises contenant du matériel liturgique ont été volées, notamment un calice, une patène et des ornements liturgiques.
Parmi les ornements liturgiques traditionnels qui ont été emportés, un ornement noir et or complet – assez rare, le noir aux broderies d’argent est plus courant – un ornement doré, un calice, une patène, et des livres. Le bréviaire posé bien en évidence et d’autres matériels ont été ignorés. Comme souvent, le ou les voleurs ont brisé la petite vitre triangulaire située près du rétroviseur, côté trottoir.
« On se sent un peu violé », confie l’ecclésiastique, « d’autant que ce sont des objets sacrés ». Et on voit mal à qui les voleurs peuvent bien revendre les ornements religieux.
Ces dernières semaines, le quartier Viarme-Talensac, du tram au bas du marché de Talensac, et jusqu’au confluent des rues Bel Air et Bellamy est touché de plein fouet. « Je me suis rendu pour un rendez-vous chez un client rue de Savenay, je me suis absenté une demi-heure, à mon retour, ma voiture était fracturée et ma sacoche avec mon PC volée », se rappelle un agent immobilier de Rennes.
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« Les vols à la roulotte sont monnaie courante le lundi après-midi et en semaine, dimanche compris, entre 11 h et 14 h, ainsi qu’en fin d’après-midi », relève une riveraine. « Ici, ma voiture a déjà été cassée trois ou quatre fois », relève un artisan peintre du quartier. « On ne laisse rien, mais ils cassent quand même ».
Pour les nantais, ne rien laisser dans sa voiture par crainte des vols est devenu un réflexe – mais ce n’est pas le cas pour des gens qui viennent d’autres villes où la délinquance du quotidien n’a pas encore atteint des sommets. « A Nantes, nous avons une délinquance record, et les délinquants sont vraiment maîtres de la ville. Nous avons appris à vivre avec, comme on vit en zone de guerre, mais ce n’est pas normal », confie, désabusé, un habitant du quartier.
Louis Moulin
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