En Belgique, neuf militants du mouvement de jeunes nationalistes flamands Schild & Vrienden pourraient être poursuivis sur demande du parquet de Flandre orientale. Leur tort ? Avoir tenu en privé des propos allant à l’encontre des lois antiracistes tandis que le leader de l’organisation Dries Van Langenhove, également député du Vlaams Belang, est accusé de vente d’armes prohibées. En l’occurrence du spray au poivre…
Schild & Vrienden dans le viseur de la justice « antiraciste »
Tandis qu’en France, l’association Génération identitaire est actuellement sous le coup d’une dissolution prononcée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en Belgique, il n’est guère plus facile de se prononcer contre l’invasion migratoire extra-européenne. Une chasse aux sorcières à laquelle goûte actuellement l’organisation de jeunesse nationaliste flamande Schild & Vrienden (S&V).
La poursuite de neuf membres de cette structure a été requise il y a quelques jours par le parquet de Flandre orientale selon le quotidien flamand De Morgen pour une violation de la loi sur l’antiracisme. Figure de proue du mouvement et par ailleurs député du Vlaams Belang, Dries Van Langenhove est quant à lui soupçonné d’incitation à la haine et de vente d’armes prohibées.
Pour rappel, Schild & Vrienden fut fondé en 2017 et s’était rapidement fait connaître avec une action de communication efficace contre l’immigration extra-européenne :
Dries Van Langenhove et quelques autres militants avaient également rencontré le Premier ministre hongrois Victor Orbán en 2018.
A great honour to be invited by Viktor Orbán, the man who bravely stood against communism back in the day and bravely stands against the EU bureaucrats today. Hungary for the Hungarians. Flanders for the Flemish. Europe for the Europeans. United we stand. pic.twitter.com/b6P8ekoYcM
— Dries Van Langenhove MP (@DVanLangenhove) August 6, 2018
Tom Van Grieken et le Vlaams Belang en soutien
En septembre 2018, un reportage diffusé sur la télévision flamande VRT avait tenté de jeter le discrédit sur Schild & Vrienden en exhibant des propos privés entre membres de l’organisation après avoir infiltré des groupes de conversations fermées. À partir de là, le ministère public avait décidé d’ouvrir une enquête. Après avoir bouclé son dossier en ce début d’année 2021, le parquet général requiert donc de poursuivre neuf suspects.
Figure montante du nationalisme flamand, Dries Van Langenhove est plus particulièrement ciblé par cette attaque judiciaire avec un parquet général ayant même demandé le 21 janvier dernier la levée de son immunité parlementaire. Mais, à travers ces poursuites, c’est indirectement le Vlaams Belang qui est visé. Parmi les huit autres suspects, on compte ainsi un employé du groupe parlementaires européens du Vlaams Belang, le président d’une branche locale du Vlaams Belang en Flandre orientale et le fondateur du site « Make Vlaenderen Great Again ».
Toutefois, loin de lâcher ces neuf jeunes jetés en pâture à la justice belge comme aux médias mainstream, le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a pris la défense de Schild & Vrienden sur la chaîne de télévision flamande VTM dimanche 14 février. Au sujet des accusations de vente d’armes prohibées à l’encontre de Dries Van Langenhove, Tom Van Grieken a sorti sur le plateau une bombe de spray au poivre en déclarant : « S’il s’agit de possession illégale d’armes, vous devriez condamner de nombreuses personnes », tout en appelant à la légalisation de ce moyen d’autodéfense.
Is het dit? De jarenlange framing van de media ging over een klein flesje pepperspray? Dit zou in de handtas van iedere vrouw mogen zitten. Wij zullen dan ook opnieuw een wetsvoorstel indienen om pepperspray te legaliseren.
Voorzitter @tomvangrieken #vtmnieuws pic.twitter.com/X61nr5Axjm
— Vlaams Belang (@vlbelang) February 15, 2021
Quant aux propos reprochés aux membres de Schild & Vrienden et censés avoir enfreint la loi antiraciste, le président du Vlaams Belang a donné une réponse laconique : compte tenu de leur caractère privé, « en tant qu’employeur, vous ne pouvez pas agir contre cela ».
Un accès gratuit au dossier pour la presse… pas pour les militants concernés
Enfin, signe supplémentaire que le combat des jeunes nationalistes flamands dérange en Belgique, Dries Van Langenhove expliquait dans une vidéo postée le 13 février que le quotidien De Morgen, premier à avoir évoqué l’affaire parmi les titres de presse belges, avait eu accès gratuitement et illégalement au dossier via le parquet. Quand, dans le même temps, les militants mis en cause doivent pour leur part payer la somme de 1 450 € et ont dû attendre plusieurs semaines avant de pouvoir obtenir une copie des documents. « La justice est vraiment une justice de classe », résume ainsi le leader Schild & Vrienden.
Crédit photo : Twitter Schild & Vrienden (photo d’illustration)
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Une réponse à “Belgique. Les jeunes nationalistes flamands de Schild & Vrienden traqués par la justice au nom de l’antiracisme [Vidéo]”
Parmi les changements prévisibles imputables à l’épidémie de Covid, Klaus Swab écrit dans son « Covid-19 : la grande réinitialisation » – Forum économique mondial – Genève 2020 – :
« (…) la montée du nationalisme et la crainte de l’immigration qui en découle, (…) » . Il nous semble que manque dans la liste dressée par l’éminent professeur, l’inversion logique des causes et sa conséquence : l’inversion des valeurs. C’est ce mécanisme qui permet partout en Europe de criminaliser la défense des Nations et de leurs territoires contre tous les principes constitutionnels, sous divers prétextes aussi fantaisistes les uns que les autres.