Des migrants venus de toute l’Afrique multiplient les assauts contre l’Europe, via les îles Canaries, dans l’optique d’y rentrer et d’y rester. Selon le ministère de l’Intérieur espagnol, entre 2019 et 2020, le nombre d’arrivées a été multiplié par dix pour atteindre à 23 000 personnes.
Le pic a été atteint en décembre avec un pic de plus de 8 000 arrivées et la dynamique enclenchée en 2020 se poursuit en ce début d’année 2021. En janvier, par rapport à la même période l’année passée, trois fois plus de migrants ont débarqué par bateau sur les côtes espagnoles.
La route de l’ouest de la Méditerranée n’avait plus été aussi pratiquée depuis plus de nombreuses années alors comment expliquer que cette route soit de nouveau empruntée par les candidats à l’exil ?
RFI explique les modifications dans ces vagues d’immigration qui font de l’Europe une cible, une destination finale : « Il y a quinze ans, lors de la précédente crise migratoire, les migrants embarquaient principalement des côtes mauritanienne ou sénégalaise, avec une population en majorité subsaharienne. Aujourd’hui, les embarcations quittent pour la plupart le port de Dakhla au Sahara-occidental, et l’organe de protection des frontières européen Frontex observe un changement dans les nationalités accueillies. Sur les trois derniers mois de l’année 2020, plus de 9 000 arrivants étaient marocains »
Selon les chiffres d’Eurostat, 2,4 millions de ressortissants de pays tiers ont immigré dans l’Union Européenne en 2018. Sur les 446,8 millions de personnes vivant dans l’UE au 1er janvier 2019, 21,8 millions (4,9 %) étaient des ressortissants de pays n’appartenant pas à l’UE.
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