« Face à la dissolution, mobilisons-nous ». Tel est le mot d’ordre émis par Génération identitaire, association menacée de dissolution suite aux éructions médiatiques de Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur.
Le mouvement appelle la jeunesse de France et d’Europe – mais aussi tous les soutiens de l’ONG comme de la liberté d’expression et du droit à dénoncer l’immigration et l’islamisation, à descendre dans la rue samedi 20 février
https://www.youtube.com/watch?v=wRH20bD-Feg
Génération Identitaire a reçu de nombreux soutiens sur la toile, comme celui des étudiants de la Cocarde étudiante, mais aussi et surtout du Rassemblement national, qui a rédigé un communiqué au sujet de la dissolution de GI
Le Rassemblement National alerte nos concitoyens attachés aux libertés fondamentales que sont les libertés de conscience, d’expression et d’association. Ces dernières sont en effet dangereusement remises en cause par la décision prise hier par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’enclencher la procédure de dissolution de l’association Génération identitaire.
Force est de constater que les fondements de cette procédure de dissolution ne sont pas juridiques mais politiques.
Peut-on ainsi considérer que dénoncer la politique d’immigration, défendre la priorité nationale, être attaché à la nationalité française pour les fonctionnaires ou s’opposer au droit de vote des étrangers rendent possible une dissolution ?
C’est pourtant sur la base de la « discrimination en vertu de la non-appartenance à la nation française que se fonde la demande de dissolution.
Doit-on admettre que l’on ne puisse plus faire un lien entre immigration massive et insécurité ? Or, la demande de dissolution reproche de présenter l’immigration comme un danger pour les Français.
Le RN rappelle que l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affirme que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
Par ailleurs, une telle dissolution serait également contraire à la jurisprudence constante de la Cour européenne des droits de l’homme selon laquelle « la liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et vaut même pour les idées qui heurtent, choquent ou inquiètent ».
Sur la base des arguments politiques et d’opportunité avancés par le ministre de l’Intérieur, ce sont de grands partis politiques français, d’autres associations, et au-delà tout lanceur d’alerte, qui demain pourraient être visés par de telles procédures arbitraires.
Le Rassemblement National ne partage pas toutes les opinions exprimées par l’association menacée par le ministre de l’Intérieur, pas plus qu’il n’approuve toutes ses actions et ses modes d’expression, mais une association n’a pas à plaire ou déplaire à l’opposition, pas plus qu’au gouvernement.
Une association et de façon générale tout citoyen, se doivent de respecter la loi et le cas échéant, d’être protégés par cette dernière.
C’est au nom de ce principe démocratique et protecteur que le Rassemblement National dénonce cette décision du ministre de l’Intérieur et alerte nos concitoyens.
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