Si les quartiers « sensibles » de Nantes trustent l’actualité délinquante, entre fusillades, deal et règlements de comptes, les quartiers de l’agglomération ne sont pas en reste.
Ce vendredi 12 février vers 15h45 un jeune homme a été agressé par trois autres, sans raison apparente, alors qu’il attendait son bus allée du Lay, quartier Plaisance à Orvault. Cette adresse se trouve près d’un point de deal assez fréquenté. Le jeune homme a été transporté au CHU avec une plaie soignante, ses agresseurs interpellés et placés en garde à vue. Deux sont mineurs.
A Rezé, le 13 février, les pompiers sont intervenus pour circonscrire l’incendie d’un scooter. « Ca arrive de temps à autre dans les quartiers », relève un policier nantais. « Ce sont souvent des scooters volés qui servent de véhicules aux guetteurs ou aux dealers, pour patrouiller autour du quartier ou ravitailler le point de deal. Lorsqu’ils estiment avoir été repérés par les policiers ou qu’ils en volent un autre, ils en changent et brûlent le précédent pour ne pas laisser l’ADN exploitable ».
Toujours dans les « quartiers », mais à Nantes, rue Jean Olivesi le 14 février vers 0h50, le conducteur d’une Twingo refuse le contrôle policier et prend la fuite, puis s’arrête non loin. Lorsque les policiers s’approchent pour le contrôler, il redémarre et percute un adjoint de sécurité au genou. Placé en garde à vue, il était en récidive légale après un premier refus d’obtempérer en 2016, était positif au cannabis et avait quelques grammes de cocaïne sur lui.
Par ailleurs, à la faveur d’un autre refus d’obtempérer près de Saint-Herblain, deux des trois voleurs qui ont cambriolé un caviste à Saint-Julien de Concelles vers 3h du matin le 13 février ont été interceptés. La course-poursuite, de Saint-Herblain à Saint-Colomban, a duré sur une quarantaine de kilomètres. Chez le caviste, ce sont 300 bouteilles de rhum et de whisky qui ont été volées.
« Habituellement, elles sont revendues au tiers ou à la moitié du prix dans des débits de boisson complices », relève un policier chevronné. « Sauf que là, ils sont fermés, et le peu qui est quand même ouvert vend à emporter, ce sont des très petites quantités et on les voit mal acheter de l’alcool en grande quantité. Cela dit, on relève ce genre de vols lors d’événements festifs dans les communautés des voyageurs – des mariages par exemple ».
Louis Moulin
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