L’éolien ne fait pas que des heureux en Bretagne (et partout où il prolifère), loin de là. Outre les nuisances sur les particuliers, la destruction du paysage, c’est de la santé des animaux dont il serait également question. En service depuis 2012, le parc éolien des Quatre-Seigneurs, à Nozay, est soupçonné de provoquer la mort de vaches et des problèmes de santé chez les riverains, même si des rapports ont déjà mis les éoliennes hors de cause.
Des éleveurs – eux qui ont signé un bail avec le gérant du parc éolien pour 18 ans moyennant 4 000 euros par an – qui expliquent avoir perdu des centaines de bêtes, stressées, refusant d’entre en salle de traite, sans compter les morts-nés chez les veaux, mais aussi les conséquences comme mammites, qualité du lait en baisse…Des expertises ont été menées, sans explication trouvée, et le ministère de la Transition écologique et celui de l’Agriculture viennent de missionner de nouveaux experts nationaux. Une première mission a été confiée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), saisie du dossier en mai 2019. Un comité d’experts a été constitué et a commencé son étude. Ses conclusions sont attendues au premier semestre 2021.
Le mouvement pour la ruralité lui, demande l’application du principe de précaution et l’arrêt de ce parc éolien, expliquant notamment que les expertises ne doivent pas analyser que les conséquences sur les élevages, mais aussi sur les humains :
« Le rapport CGEDD et CGAAER (lire le document) dispose pour la première fois de faits établis concernant des problèmes évidents sur les élevages bovins et nécessitant une étude avec un arrêt du parc pour dix jours. Ce rapport renforce l’urgence à stopper ce parc éolien et confirme le choix d’une plainte déposée par LMR devant la Cour de Justice de la République (CJR), concernant le Premier ministre et trois ministres dans ce dossier.
Il y a là manifestement un manquement à agir du ministère de la Santé puisque ce rapport fait état de nombreuses sollicitations en matière de santé humaine et qu’à aucun moment les deux ministères, concernés par ledit rapport, saisis par les nombreux témoignages sur des enjeux de santé humaine n’a débouché sur une saisine de sa part. Ces témoignages avaient pourtant été portés à la connaissance du préfet de la Loire-Atlantique et de l’Agence de santé Régionale (ARS).
LMR juge également indécent et condamnable d’avoir occulté la santé humaine dans ce rapport qui analyse exclusivement les problèmes sanitaires sur les animaux d’élevage »
Dans son ouvrage “Eoliennes : la face noire de la transition écologique”, Fabien Bouglé s’inquiète – outre de la véritable mafia qui s’est organisé autour de cette énergie alternative – des conséquences des éoliennes sur la santé des habitants des campagnes où elles sont généralement implantées (nuisances sonores, danger pour les épileptiques mais aussi conséquences touristiques…)
Du côté des conséquences sur les animaux, l’une des plus grandes associations d’ornithologie au monde, l’American Bird Conservancy, estime qu’un million d’oiseaux, a minima, sont tués par des éoliennes aux États-Unis chaque année. En 2017, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) estimait qu’en moyenne sept volatiles étaient tués par éolienne et par an. Si on fait la même règle statistique aujourd’hui alors que nous avons environ 8 500 éoliennes, cela signifie que presque 60 000 oiseaux sont tués par an en France, à cause des éoliennes.
Selon la Commission européenne, le principe de précaution peut être invoqué lorsqu’un phénomène, un produit ou un procédé peut avoir des effets potentiellement dangereux, identifiés par une évaluation scientifique et objective, si cette évaluation ne permet pas de déterminer le risque avec suffisamment de certitude. Le recours au principe s’inscrit donc dans le cadre général de l’analyse du risque (qui comprend, en dehors de l’évaluation du risque, la gestion du risque et la communication du risque), et plus particulièrement dans le cadre de la gestion du risque qui correspond à la phase de prise de décision.
La Commission souligne que le principe de précaution ne peut être invoqué que dans l’hypothèse d’un risque potentiel, et qu’il ne peut en aucun cas justifier une prise de décision arbitraire. Le recours au principe de précaution n’est donc justifié que lorsque trois conditions préalables sont remplies : 1. l’identification des effets potentiellement négatifs ; 2. l’évaluation des données scientifiques disponibles ; 3. l’étendue de l’incertitude scientifique.
Eu égard des nombreux recours déposés ici ou là contre les implantations d’éoliennes, peut être que ce principe de précaution finira prochainement par prévaloir. Ou peut être pas…
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Une réponse à “Parc éolien des quatre Seigneurs (44). Et le principe de précaution ?”
les éoliennes n’ont absolument rien d’écologique, bien au contraire, elles polluent 10 fois plus qu’une centrale nucléaire et autant qu’une centrale au charbon.
le problème est que cette pollution est invisible car située avant et après sa mise en service.
AVANT, ce sont les hauts fourneaux pour la production des aciers du socle, du mat, du moyeu et de la nacelle. ce sont aussi les milliers de tonnes de béton pour les maintenir debout ainsi que les matériaux composite des pales et enfin les milliers de kilomètres parcourus par les dix semi-remorques par éolienne.
APRÈS, étant prévues que pour 15 ans d’utilisation, aucune méthode de recyclage n’est prévue en dehors de parcs de stockages des déchets produits par le démontage.
sans oublier que PENDANT leur fonctionnement les vibrations engendrées dans le sol chasse toute vie animale dans un rayon de cent mètres, plus un seul ver de terre, sans oublier les projections de blocs de glace générés par la vitesse des pales l’hiver.
pour vous faire vous même votre idée, regardez le pdf très bien fait pour la promotion de ces terribles nuisances à l’adresse ci-dessous
http://www.asso3d.fr/phasesdeconstructiondunparceolien.pdf