Coup double. En intervenant rue du Pouliguen – une petite impasse discrète du quartier du Port Boyer, près du pont de la Tortière au nord de Nantes, sur un trafic de drogue récurrent, la BAC a soulevé deux lièvres à la fois.
Le 3 février vers 14 h, un acheteur est cueilli près du quartier. Deux heures plus tard, la BAC arrête quatre délinquants âgés de 20, 21, 24 et 33 ans, identifiés respectivement comme guetteur, revendeur et nourrice – la personne qui garde la drogue et l’argent issu du trafic, ou qui assure son ravitaillement. Au passage, la police saisit 250 grammes d’herbe de cannabis [3300 € à la revente au détail] et 1900 € en espèces.
Au passage, les policiers voient une voiture arriver, et un jeune monter dedans, un sac bien plein à la main. Les policiers, en pleine interpellation, contrôlent les passagers du véhicule. Bonne pioche – tous trois issus du Vignoble et âgés de 25 ans, ils venaient se ravitailler en demi-gros. La voiture contenait en effet 680 grammes d’herbe de cannabis, soit 9000 € à la revente au détail.
Cette affaire fait l’objet d’une procédure différente – elle illustre cependant très bien le fait que les trafiquants des quartiers nantais ne se contentent pas d’empoisonner la vie des riverains avec le deal et les règlements de compte, mais ils propagent aussi les produits stupéfiants dans les périphéries et les campagnes, dont les dealers viennent se ravitailler dans les lieux de deal en ville.
Louis Moulin
Photo : DR
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