Avant propos
Aujourd’hui, trois points seront abordés : 1 – La surmortalité actuelle et à venir. 2 – Un bilan d’étape sur les campagnes de vaccination en cours. 3 – Les dernières vidéos à ne pas manquer.
J’ai choisi de reporter le bilan économique de l’épidémie à plus tard pour deux raisons :
a) La fiabilité des données et des prévisions, données ces jours derniers par la banque mondiale et par le FMI, est liée au développement de la pandémie dont aucun expert financier ne peut prédire aujourd’hui ce qu’il sera demain. Autrement dit, les prévisions faites en janvier 2021, alors que l’épidémie est à son apogée et que la campagne vaccinale s’annonce longue et ses résultats incertains, ne valent pas grand-chose…
b) Certaines prévisions avancées par les experts de la banque mondiale et du FMI sont tellement «extravagantes», qu’elles ne sont tout simplement crédibles. Je prends pour seul exemple une croissance française 2021 annoncée à + 5,5 % alors que des pans entiers de l’économie sont sinistrés, que l’on envisage un xième confinement, que l’année 2021 n’est pas très bien partie pour être une «Bonne Année» et que le vaccin, dans son état actuel, ne semble pas être la panacée (nous le verrons plus loin).
On peut comprendre, bien sûr, que le FMI soit exagérément optimiste pour ne pas casser la confiance sur laquelle repose tout le système économique et financier mondial, mais surtout occidental. Mais les réalités économiques risquent fort de rattraper l’économie «virtuelle» telle qu’elle est encore pratiquée et de remettre en cause les prédictions de ce début d’année 2021. L’explosion des dettes et des déficits budgétaires et commerciaux pour certains pays (dont la France) entraînera inéluctablement pour ces pays un déclassement et une perte d’indépendance. Qu’on le veuille ou non, le débiteur reste dépendant de ses créanciers….
1 – La surmortalité actuelle et à venir
Dans un raisonnement court et simpliste, la surmortalité constatée dans les pays les plus touchés est attribuée quasi-exclusivement à la Covid-19. Peut être faut-il prendre de la hauteur et considérer d’autres facteurs importants.
Dans tous les pays du monde, il est aujourd’hui établi que l’âge et les facteurs de comorbidité associés à la Covid-19 ont joué un rôle prépondérant dans les pertes constatées. On ne peut donc parler valablement de la surmortalité d’un pays sans avoir sous les yeux la pyramide des âges de ce pays. On ne peut valablement comparer la mortalité entre plusieurs pays sans considérer l’état de santé général des populations de chacun de ces pays.
Exemple 1: La pyramide des âges de la France que l’on voit ci dessous montre clairement l’arrivée des grosses classes d’âge des Baby-boomers à l’âge critique dit de « l’espérance de vie ». En clair, une hausse sensible du nombre annuel des décès va se poursuivre dans les années à venir tout simplement parce qu’un nombre sans cesse croissant des individus, nés dans l’immédiat après guerre, franchiront les 75 ans, puis les 80…, âges à partir desquels la fragilité des personnes et les risques de décès deviennent toujours plus importants au moindre incident de santé.
Il faut que la population française et ses responsables gardent à l’esprit que la pyramide des âges monte d’un cran chaque année, que le décès est inéluctable pour chacun d’entre nous et que le risque de sa survenance augmente fortement avec l’âge…
Le gain de quelques mois d’espérance de vie pour les populations de seniors les plus fragiles (dont je fais partie), vaut-il vraiment que l’on pourrisse la vie actuelle et future de l’ensemble de la population active de notre pays qui, pour l’énorme majorité d’entre elle, ne risque pas grand-chose ?
Ce gain de quelques mois vaut-il que l’on accule à la ruine, à la faillite, voire au suicide nombre de jeunes «entrepreneur» par l’application de solutions extrêmes (confinement général ou couvre feux trop longs et répétés)? Vaut-il que l’on casse des pans entiers de notre économie et que l’État se sur-endette pour payer les factures de tous ordres ? Vaut-il que l’on interdise aux actifs bien portants de vivre leur vie aujourd’hui et qu’on leur demande, demain, de rembourser la dette (la double peine) ?
Ce genre de questions commencent à se poser dans de nombreux pays dont les pays nordiques. La gouvernance espagnole vient d’admettre qu’elle ne pouvait plus se payer le « luxe » de confinements à répétition. Certaines gouvernances et populations de pays émergents ont déjà fait savoir qu’elles ne pouvaient se permettre d’appliquer les solutions des pays riches (confinement général de longue durée). Et pourtant, à bien y réfléchir, la France n’est riche que de ses dettes qui explosent et de la perte d’indépendance qui va avec…
Il est presque amusant d’entendre nos présentateurs de télévision nous dire, à longueur d’émissions, que le gouvernement va « débloquer » quelques centaines de millions d’euros pour tel ou tel projet, comme s’il y avait, dans un coffre fort, des réserves très importantes qui attendaient qu’on les « débloque ». Le coffre fort de la France est non seulement vide, mais percé. C’est celui d’un pays en faillite comme le disait fort justement un ex-Premier ministre. C’est un Titanic qui s’efforce péniblement de flotter sur un océan de dettes…
Exemple 2 : Le surpoids et l’obésité ont été clairement identifiés, dans tous les pays, comme un facteur de co-morbidité important dans les passages en réanimation et dans les décès qui s’ensuivent. En clair, la prévalence de l’obésité dans tel ou tel pays est un indicateur important de l’état général de santé de sa population.
A la lecture des deux tableaux qui suivent, la corrélation obésité – taux de mortalité Covid apparaît clairement.
Prévalence de l’obésité en pourcentage de la population pour 22 pays affectés par l’épidémie
Source: CIA World Factbook – Version 1er Janvier 2020 https://www.indexmundi.com/map/?v=2228&l=fr
Nombre de décès Covid par million d’habitants des 22 pays évoqués ci dessus
Et voici ci dessous la carte de l’obésité dans le monde: elle correspond à très peu près, et sans surprise, à la carte de la mortalité Covid.
À ceux qui cherchent désespérément les raisons pour lesquelles les habitants des pays occidentaux plus riches, plus vieux, plus « obèses » que les autres meurent davantage de la Covid-19, une première réponse pertinente est désormais trouvée.
Prévalence de l’obésité en pourcentage de la population
À l’exception du continent océanien, cette carte donne une explication claire à la sous mortalité Covid de l’Afrique et de l’Asie et à la surmortalité Covid des continents américain et européen
Question : Meurt-on vraiment de la Covid en Occident ? Ou meurt-on de l’excès de bonne chère et/ou de la malbouffe qui nous mène au surpoids excessif ?
2 – Bilan d’étape des campagnes de vaccination de masse
À ce jour, plus d’un Israélien sur trois aurait reçu sa première injection, 15 % auraient déjà reçu la seconde, plus de 85 % des personnes à risque auraient été vaccinés. En outre, l’État hébreu est aujourd’hui soumis à son 3ème confinement dur depuis déjà 5 semaines. S’il est encore trop tôt pour porter des jugements définitifs sur l’efficacité des deux solutions « miracles » (vaccination et confinement), appliquées simultanément depuis plus de 5 semaines (6 pour la vaccination), force est de constater que leurs premiers résultats ne sont pas probants.
Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que la contamination baisse légèrement en Israël, mais reste à un niveau très élevé (2,5 fois le niveau de la contamination française rapportée à la population). Nul ne peut dire, à ce stade et preuve à l’appui, si la légère baisse de contamination enregistrée est liée au confinement, au vaccin, ou à la réduction naturelle, avec le temps, de l’agressivité virale.
Le gouvernement israélien, inquiet du niveau de contamination élevé qui persiste en dépit des mesures prises (5 semaines de confinement + vaccination massive) vient de fermer ses aéroports et ses frontières. C’est dire que les résultats de sa gestion lui paraissent très en deçà de ses prévisions. Il est vrai qu’Israël, pays de 9,2 millions d’habitants, vient de dépasser la Chine (1,44 milliards d’h) pour le nombre de décès déclarés. L’État hébreu paye-t-il le taux important de 26% d’obèses de sa population (source CIA World fact Book) ?
Le nombre des cas sérieux et critiques hospitalisés continue d’augmenter en Israël. Il était de 1 154 le 16 janvier dernier. Il est de 1 200 le 30 janvier à 0h00 GMT et ce niveau est plus du double de celui de la France rapporté à la population, ce qui porte en germe un nombre encore élevé de décès dans les jours qui viennent.
Enfin le nombre de décès continue d’augmenter en Israël. La courbe du nombre de décès quotidien devrait pourtant commencer à s’infléchir, avec le temps, sous les effets conjugués du confinement prolongé et du vaccin … si ces deux « solutions » avaient vraiment l’efficacité qu’on leur prête…
En conclusion provisoire, dans la baisse inéluctable de la courbe ci dessous qui devrait intervenir dans les semaines qui viennent, on aura des difficultés à attribuer la baisse constatée au confinement, au vaccin ou à la baisse naturelle de l’agressivité virale qui suit toute épidémie…
Ce qui est certain, c’est que les laboratoires pharmaceutiques revendiquerons le mérite de la moindre amélioration qui pourrait être observée dans le nombre de décès, sans être pour autant en mesure de le prouver au vu des courbes des 6 dernières semaines…
Courbe des décès en Israël (en barre grise les décès quotidien, en orange, moyenne sur 7 jours)
Quelques premières observations de cette expérience de vaccination de masse sont données ci après. Elles sont de sources journalistiques israéliennes (Jerusalem Post et Haaretz)
1 – Les autorités affirment que d’ici fin mars, 5 millions d’Israéliens (sur 9,2 millions) auront reçu leurs deux doses de vaccin.
2 – Dans un article récent, le quotidien Haaretz indique qu’à ce stade, « il est difficile de tirer des conclusions sur l’efficacité du vaccin, «pour le meilleur ou pour le pire», dans certains groupes de gens vaccinés, puis testés dans les périodes post-vaccinales, la proportion des tests positifs est le même que dans la population générale non vaccinée …..» https://www.haaretz.com/israel-news/thousands-of-israelis-tested-positive-for-coronavirus-after-first-vaccine-shot-1.9462478
Juste une bien bonne pour faire la transition avec le sujet suivant :
Notre facétieux ministre de la santé, qui n’en est pas à une Ver-ânerie près, a déclaré dans une interview à BFMTV que 70 millions de français seraient vaccinés fin août. Nous prenons date de cette déclaration tout en sachant déjà que cet objectif ne sera pas atteint pour trois raisons :
1 – Il n’y a officiellement que 66,73 millions de français au 1er janvier 2021…..et non 70 ….
2 – La vaccination n’étant pas obligatoire, il n’est pas impossible que des millions de français la refusent… surtout après les premiers résultats obtenus en Israël ou au Royaume Uni qui vaccine depuis près de 2 mois…
3 – Les difficultés d’approvisionnement en vaccins étant celles que nous observons, il est peu probable que les rêves de Monsieur Véran se réalisent…
Pour une fois, la déclaration du président du Conseil scientifique me paraît plus raisonnable: 40% de la population vaccinée à la fin de l’été (27 millions peut être…)
3 – Les vidéos et articles à ne pas manquer
Deux articles sur le vaccin :
https://les7duquebec.net/archives/261573
Pour ceux qui veulent sourire, voire rire voici un lapsus révélateur du ministre de la santé du Québec Christian Dubé: En 22 secondes, il nous explique pourquoi il a hâte de vacciner.
https://www.youtube.com/watch?v=f1QaPI0af84
Enfin les deux vidéos les plus récentes de Panoramix notre druide :
La première très courte de 2 minutes sur C News: https://www.youtube.com/watch?v=fhh0Ut_xhnQ
La seconde plus longue sur you tube (900 000 vues en 48 heures : https://www.youtube.com/watch?v=fW_yIhxVU_0
Le point sur la situation au samedi 30 janvier 2021 0h00 GMT
Si l’on s’en tient aux pertes déclarées, le mois de janvier 2021 a été le pire de la pandémie au niveau planétaire, jusqu’à présent, avec ses 400 000 décès. La situation continue de se détériorer très lentement de semaine en semaine dans certains pays. Avec un rythme approchant désormais les 100 000 décès par semaine, la totalité des pertes de l’année 2020 pourrait être égalée en début de printemps 2021. C’est dire que la situation est plus sérieuse en cette fin janvier 2021 qu’elle ne l’était durant toute l’année 2020. Les continents européens et américains enregistrent l’essentiel des pertes.
Depuis le début de l’épidémie :
219 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 102,6 millions de cas déclarés (+ 4 millions en 1 semaine).
2,22 millions de décès (+99 410 en 1 semaine ) ; 74,3 millions de guérisons (+ 3,4 millions en 1 semaine). |
26,07 millions de cas « actifs » (+ 371 000 en 1 semaine.), dont 109 021 en état critique (- 2 246 en 1 semaine)
34 pays ont déclaré plus de 9 220 décès depuis le début de l’épidémie et comptent 91% des décès: dans l’ordre des pertes: (USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, France, Russie, Iran, Espagne, Allemagne, Colombie, Argentine, Afrique du Sud, Pérou, Pologne, Indonésie, Turquie, Ukraine, Belgique, Canada, Roumanie, Chili, République Tchèque, Équateur, Pays Bas, Irak, Hongrie, Portugal, Suède, Pakistan, Philippines, Bolivie , Suisse.
À l’échelle de la planète, la pandémie plafonne désormais à une moyenne quotidienne sur 7 jours de 14 320 décès/jour.
Le virus affecte principalement le continent Nord américain et l’Europe, et plus particulièrement l’Europe de l’Ouest, où les populations fragiles, âgées et/ou en surpoids abondent. Les cas critiques (109 021) sont en baisse de 2% . Avec près de 4 millions de nouveaux cas déclarés cette semaine, le rythme de contamination est en baisse de 20%.
La circulation du virus baisse aussi de 20 % en Europe (à 1,29 millions de nouveaux cas en une semaine), plus de 14 millions de patients en cours de traitement (si l’on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: Espagne, Suède et Pays Bas; 29 904 cas critiques (+ 484 en 2 semaines) pour 37 825 décès en 1 semaine (- 700 par rapport à la semaine dernière) .L’épidémie recule très légèrement en Asie de l’Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran) et en Afrique. La situation se détériore très légèrement en Asie de l’Est (Japon, Indonésie). Au rythme actuel d’évolution de l’épidémie les caps des 110 millions de cas et des 2,4 millions de décès devraient être franchis à la mi-février.
L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau :
À la lecture de ce tableau, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie et en Afrique, se stabilise en Asie et en Europe et repart en Amérique latine et aux États-Unis. La situation semble désormais se détériorer toujours plus aux USA et en Amérique latine.
Au cours de la semaine écoulée, les USA ont déclaré près de trois fois plus de décès que le Royaume Uni, que le Mexique ou que le Brésil. Sur les 99 410 décès de la semaine écoulée, 37 825 sont européens, 23 913 sont US ou Canadiens, 23 606 sont latino-américains, et seulement 7 985 sont asiatiques.
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d’hier ont été ceux des USA, du Mexique et du Royaume Uni. Ces trois pays ont déclaré hier, à eux seuls: 36% des nouveaux cas, 42,2% des nouveaux décès et 32% des cas critiques de la planète.
L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 21% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 79% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe et de l’Amérique Septentrionale continuent d’ augmenter, celle de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie vont donc se réduire.
Pour relativiser cette crise sanitaire, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiales du siècle dernier :
Enfin, la France a enregistré, en moyenne de décembre 2020, 14 000 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 2 973 personnes, la plupart très âgées, sont décédées « avec » le Covid-19 ce qui représente, à peu près, 21 % des décès de la semaine…)
Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés
1 – L‘Europe
La situation s’améliore en Europe : moins de contamination, moins de décès, moins de cas critique que la semaine dernière. 26 230 des 37 825 décès européens déclarés cette semaine le sont dans six pays avec, dans l’ordre: le Royaume Uni 8 390, l’Allemagne 5 032, la Russie 3 773, l’Italie 3 184, la France 2 973 et l’Espagne 2 878. Pour les 41 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible. Ces nombres restent plus faibles que ceux du pic épidémique d’avril dernier pour une majorité de pays à l’exception notable du Royaume Uni, de l’Allemagne, des pays du pacte de Visegrad et des pays du Sud Est de l’Europe.
La situation du Royaume Uni ne se détériore plus. Les nombres des cas critiques et de décès restent élevés mais sont en baisse, par rapport à la semaine dernière.. La décrue semble amorcée. Le bilan total des pertes reste le plus élevé d’Europe devant celui de l’Italie. Il a passé le cap des 104 000 décès et pourrait dépasser les 130 000 décès avant fin février si la décrue est lente. La vaccination a débuté au début de décembre et n’a, pour l’instant, pas eu le moindre effet notable sur la contamination et la mortalité. Si effet il devait y avoir, il sera long à venir. Nul ne pourra alors dire, preuve à l’appui, si le résultat obtenu est lié au confinement, au vaccin, ou à la réduction naturelle, avec le temps, de l’agressivité virale.
La situation de l’Italie s’améliore : baisse des cas critiques à 2 270 (- 250 en 2 semaine). Le nombre des nouveaux cas hebdomadaire (+ 87 000 en 1 semaine) reste important mais en baisse sensible; celui des patients sous traitement diminue (- 34 000 en 1 semaine). Le nombre des décès hebdomadaire est en baisse de 150.
La situation de la France se détériore légèrement. Son nombre de patients sous traitement a placé la France en 2 ème position mondiale derrière les USA pour cet indicateur avec près de 2,6 millions de cas actifs. Mais les guérisons à domicile ne semblent pas déclarées, ce qui fausse évidemment le résultat de cet indicateur. En fait, les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en légère hausse (+ 218 en une semaine) et le nombre de décès hebdomadaire qui est aussi en légère hausse par rapport à la semaine dernière (+275 )
Pour le nombre des décès, la France a franchi le cap des 75 000 décès. Elle pourrait franchir celui des 85 000 avant fin février. L’analyse de la courbe qui suit montre l’évolution de la contamination depuis le 15 février dernier.
Voici la courbe des décès quotidiens (en barre grise) et la moyenne quotidienne sur 7 jours (en orange) depuis le 15 février 2020. On peut distinguer l’ampleur d’un rebond plus progressif qu’en avril. Cette 2ème vague de décès est plus progressive, moins haute, mais la décrue est beaucoup plus longue.
Le taux de mortalité Covid français est, à ce jour, de 1,16 décès pour mille habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 0,29 pour mille. Pour le nombre des décès, la France reste à la troisième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière le Royaume Uni et l’Italie et devant la Russie.
S’agissant de la « létalité » Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France affiche un taux de 2,40%, grâce aux campagnes massives de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (Pour mémoire: létalité Covid européenne: 2,32% et mondiale: 2,16%)
À l’IHU de Marseille, la létalité observée sur près de 10 000 patients traités précocement à la chloroquine a été de 0,55%.
Plus de deux Français sur trois ont été testés, pour la majorité d’entre eux depuis le premier déconfinement. Les Russes ont testé 69,3% de leur population, les États-uniens 92,7%, les Danois 228% (en moyenne, les Danois ont donc déjà été testés deux fois ou plus) en appliquant les tests dès le début d’épidémie. Grâce à l’effort bien tardif consenti depuis 5 mois, la France est désormais à la 30ème place mondiale pour le nombre de tests par million d’habitants.
La France est aussi, de très loin, le pays d’Europe qui déclare le plus de cas actifs (plus de 2,855 millions). C’est parce qu’elle ne déclare pas les guérisons à domicile des cas confirmés non hospitalisés. Cet indicateur n’a donc aucun intérêt pour des comparaisons avec d’autres pays qui, pour la très grande majorité, suivent et déclarent les patients confinés à domicile.
La situation de l’Espagne se détériore très nettement. En une semaine, elle déclare 227 000 nouveaux cas (+ 10%), 2 878 décès (+ 25%), et un doublement des cas critiques par rapport à la semaine écoulée (+2 333). Tous ces indicateurs marquent une nette détérioration. L’Espagne est désormais le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (4 723). Elle peut s’attendre à des semaines douloureuses.
La situation de l’Allemagne semble devoir s’améliorer assez rapidement : Le nombre de cas actifs diminue de 42 000 (-15%) en une semaine, celui des cas critiques diminue également de 350 et celui des décès hebdomadaires de 450 (-7%). La décrue semble donc bien amorcée. Cette décrue rapide ne peut en aucun cas être attribuée au vaccin puisque l’Allemagne n’a vacciné que 0,11% de sa population à ce jour. Si la tendance se confirme, une sortie de crise rapide est désormais envisageable.
Avec un taux de mortalité de 1 806 décès par million d’habitant, la Belgique est et restera le leader mondial pour cet indicateur (hors micro-états). Le nombre de cas critiques est en très légère baisse (- 24 en 1 sem).
En Russie, la contamination a baissé d’un tiers depuis le pic du 26 décembre.
Le nombre des décès hebdomadaire semble avoir commencé sa décrue (-140 pour la semaine écoulée). La Russie semble sur la bonne voie pour se sortir d’affaire.
2 – L’Amérique septentrionale
Les USA déclarent encore 28% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré 20% de la totalité des pertes de l’épidémie (Chine 0,21%). Le nombre des décès hebdomadaires s’inscrit en très légère hausse de 2% par rapport à la semaine précédente à 22 969. Le nombre de patients en cours de traitement excède les 9,5 millions mais n’augmente plus. Celui des cas critiques à 24 963 a baissé de 10%. Les nouvelles contaminations sont également en baisse sensible. La décrue est amorcée.
L’épidémie restera toutefois agressive aux USA. Ils garderont la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui ci devrait dépasser les 450 000 décès aujourd’hui 30 janvier (près de 100 fois les pertes déclarées par la Chine) et atteindre les 500 000 à la mi-février.
Au Canada, l’épidémie a commencé sa décrue avec une triple baisse constatée: baisse de la contamination, baisse des cas critiques et baisse des décès.
A noter que dans ces deux pays, l’amorce de décrue ne peut pas être attribuée à la vaccination puisque les USA n’ont vacciné, à ce jour, que 0,37% de leur population et que le Canada n’en a vacciné que 0,07%…
3 – L’Amérique latine
Avec près de 590 546 décès déclarées, l’Amérique latine est désormais largement devancée par l’Europe pour le nombre total de décès, mais aussi pour le taux de mortalité par million d’habitants.
En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans onze états qui déclarent près de 98 % des décès «latinos» et plus de 2 700 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.
Le nombre des décès est en hausse particulièrement au Mexique et au Brésil.
Le nombre des décès quotidiens du Brésil remonte dans une moyenne quotidienne sur 7 jour supérieure à 1 060
Au Mexique, le nombre de décès de la semaine passée a été de 8 971, soit une moyenne quotidienne de 1 282 sur les 7 derniers jours.
4 – L’Asie
L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est toujours très peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 657 cas déclarés en 1 semaine, 1 802 patients sous traitement dont 99 cas sérieux, un nouveau décès déclaré le 26 janvier, elle a quasiment éradiqué l’épidémie sur son sol. Depuis le début de l’épidémie, l’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 107 décès par million d’habitants. Taïwan, pays le moins touché et qui n’a jamais adopté de confinement national, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d’h (7 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 5 452 décès pour 126 millions d’h soit 43 décès /million d’habitants. Il est, avec l’Indonésie, le pays d’Asie où la situation est en détérioration la plus rapide, aujourd’hui.
C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui a enregistré l’essentiel des pertes en Asie. Mais ces pertes sont désormais en net recul. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le 3ème taux de mortalité le plus élevé d’Asie (683 décès/million d’h), derrière l’Arménie qui a cumulé la guerre et la Covid, et la Géorgie et juste devant …. Israël (511 décès/Mh). Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.
Tableau présentant la situation et les pertes des douze pays d’Asie ayant dépassé les 4 300 décès (90 % des pertes en Asie)
5 – L’Afrique
La mortalité liée au Covid y reste dérisoire. A l’exception de l’Afrique du Sud, la chloroquine y a été massivement employée pour traiter les patients. C’est d’ailleurs, sans surprise, l’Afrique du Sud qui a payé le prix le plus fort avec 41% des cas et 49% des décès du continent… Un variant Sud Africain du virus a vu le jour. Cela explique que les pertes de ce pays aient quadruplé en 1 mois.
Avec l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Éthiopie et la Libye seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 1 800 décès déclarés , elle regroupe plus de 83 % des décès africains déclarés.
6 – L’Océanie
L’épidémie y est quasiment terminée. Ce continent a été et reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 50 121 cas dont 34 016 ont déjà été guéris et 1 076 sont décédés. Il reste 15 029 cas «actifs» (dont 13 060 en Polynésie française ….) et 10 cas sérieux ou critique (tous en Polynésie Française). Le continent océanien a déclaré 3 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 25,2 décès par million d’habitants (France: 1 157).
Les taux de mortalité COVID par million d’h, présentés ci après, des 34 pays ayant dépassé les 9200 décès de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.
Un tableau présente ci après les bilans du 30 janvier 2021 0h00 GMT des 34 pays ayant déclaré plus de 9 200 décès (90,6% des pertes)
Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie le 30 Janvier 2021 0h00 GMT
Rappel : taux de mortalité Covid mondial: 284,1 décès / Millions d’h et européen 931 décès/M d’habitants
Nombre de décès déclarés par million d’habitants depuis février 2020, des 29 pays européens de plus de cinq millions d’habitants affectés par l’épidémie (au 30 janvier 2021 0h00 GMT)
Commentaires sur les deux tableaux ci dessus :
1 – Les pays du Nord et de l’Est de l’Europe ont beaucoup mieux géré cette épidémie que les pays de l’UE de l’Ouest et du Sud.
2 – Sans confinements ni mesures répressives, la Suède a fait mieux que de nombreux grands (et moins grands) pays européens, alors même que sa population non confinée a été plus «contaminée» que beaucoup d’autres: 5,6% de la population suédoise ont été testés positifs contre 5,5 au Royaume Uni, 4,8 en France, 4,2 en Italie… Il y a manifestement une prise en charge des patients meilleure que dans d’autres pays….
3 – Le classement de la Suède pour le nombre de décès par million d’habitants s’améliore avec le temps. Si l’on en croit ses courbes de contamination et de décès, la Suède se sort d’affaire progressivement.
Courbe du nombre de test Covid positif en Suède
Courbe des décès déclarés Covid en Suède
Général (2s) Dominique Delawarde
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Covid-19. Janvier 2021, le pire mois depuis le début de la pandémie ?”
Belle analyse comme d’hab