Dans le cadre du Dry January, opération commerciale américaine (mais aussi sanitaire) placée sous le signe du sans alcool pendant un mois, le CHRU de Brest, en lien avec la ville de Brest dans le cadre du Plan Alcool, Brest métropole, l’association Addictions France et l’Université citoyenne de prévention en santé de Bretagne Occidentale, lance un questionnaire auprès des habitants de Brest, Morlaix et Carhaix.
Le but ? Etudier la consommation d’alcool durant le confinement pour voir l’impact de celui ci dans les foyers.
La diffusion du questionnaire est en cours (il est disponible ici) et durera jusqu’au 15 février. Le public ciblé comprend toute personne âgée de plus de 18 ans, résidant dans les trois communes citées plus haut.
Parallèlement, le CHRU recrute des volontaires ayant des problèmes de consommation d’alcool pour participer à une étude nationale de 4 mois sur un nouveau traitement. « Elle étudie l’impact d’une association de deux médicaments connus sur la consommation d’alcool », explique le docteur Guillou à Ouest France. Les volontaires souhaitant participer peuvent contacter l’addictologie de liaison au 02 98 34 23 48 – mail : [email protected]
Une version papier du questionnaire est disponible aux urgences de Brest, Morlaix et Carhaix.
En 2020, au début du confinement, Santé publique France avait lancé une étude en plusieurs vagues auprès de la population pour connaître ses comportements et leurs évolutions. Selon cette enquête, environ un quart des fumeurs déclare avoir augmenté sa consommation de tabac. L’évolution des usages d’alcool semble moins défavorable, avec environ un consommateur sur dix déclarant avoir augmenté sa consommation mais un sur cinq l’avoir diminuée.
Parmi les consommateurs d’alcool interrogés(887 sur 1344) :
- 11 % déclarent que leur consommation d’alcool a augmenté depuis le confinement,
- 65 % qu’elle est stable
- 24 % qu’elle a diminué.
Parmi ceux qui déclarent avoir augmenté leur consommation, 51 % déclarent avoir augmenté leur fréquence de consommation, 10 % le nombre de verres bus les jours de consommation et 23 % les deux paramètres.
L’augmentation de la consommation d’alcool est plus fréquemment mentionnée par les moins de 50 ans (entre 14 % et 17 % selon les classes d’âge), les individus vivant dans une ville de plus de 100 000 habitants (13 % contre 9 % des habitants d’agglomérations de moins de 100 000 habitants) et les parents d’enfants de moins de 16 ans (18 % contre 8 % des répondants n’ayant pas d’enfant de moins de 16 ans).
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