La Bretagne est de plus en plus prisée par les Parisiens voulant y acquérir un bien immobilier. Une tendance forte qui touche dorénavant l’Ouest breton et les villes moyennes.
Toujours plus de pression immobilière sur la Bretagne
Nous l’avons souvent relevé sur Breizh-info, le « white flight » d’une partie des classes moyennes blanches d’île-de-France vers la Bretagne est déjà bien engagé. Sans oublier le facteur climatique. Et ce n’est pas cette dernière enquête réalisée par le site SeLoger.com qui va infirmer la tendance : c’est une véritable « ruée vers l’Ouest » qui est observée sur le marché immobilier.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 23 % des Parisiens souhaiteraient quitter Paris pour la Bretagne et plus généralement l’Ouest de la France, rapporte Séverine Amate, la directrice des relations médias et publiques du Groupe SeLoger.
Par ailleurs, si l’attrait des deux métropoles bretonnes Rennes et Nantes n’est pas nouvelle, une autre tendance s’impose de plus en plus sur le marché, à savoir l’attrait des villes moyennes de la péninsule pour ces Franciliens en quête d’une vie plus « paisible ». L’étude en question précise ainsi que le volume des recherches de logement a par exemple été multiplié par trois dans les villes morbihannaises d’Auray et de Carnac.
Autre enseignement venant contredire certaines idées reçues, l’Ouest breton, souvent dépeint comme « trop excentré », attire lui aussi les acquéreurs en provenance de Paris et sa région. c’est notamment le cas de villes telles Lannion et Quimper, ou de stations balnéaires comme Perros-Guirec. Fini la mode des aires urbaines surpeuplées ? Toujours selon Séverine Amate, « les Franciliens ont découvert la richesse des villes moyennes ».
Deux tiers de Parisiens prêts à franchir le pas ?
Pour quantifier le phénomène, la plateforme « Paris je te quitte », suite à une étude réalisée en ce début d’année 2021, indique que 69 % des Parisiens interrogés affirment avoir « déjà entrepris des démarches » pour quitter la capitale française suite aux confinements. 46 % d’entre eux ont commencé des recherches pour trouver leur ville idéale et 23 % ont démarré leur recherche d’emploi. 2 % d’entre eux ont même déjà quitté Paris entre les deux confinements.
En ce qui concerne les destinations favorites, « Paris je te quitte » confirme la tendance de SeLoger.com : dans le top 3 des régions qui séduisent le plus les Franciliens, on retrouve la Nouvelle Aquitaine (31%), la Bretagne (21%) et Provence Alpes Côte d’Azur (18%).
Du côté de la Fédération bretonne des promoteurs immobiliers, son président Nicolas Verpeaux indique qu’en Bretagne, « entre 15 et 20 % des acquéreurs immobiliers sont Franciliens ». Cité cette fois par Les Échos et par ailleurs directeur régional de Bouygues Immobilier, il déclare par ailleurs que 25 % de ses acquéreurs de logements neufs sont désormais des habitants de Paris. Tandis que ce même marché du neuf est « largement sous-offreur ».
Une pénurie de biens immobiliers tant sur le marché du neuf que de l’ancien qui ne risque donc pas de freiner la hausse des prix. Les jeunes Bretons souhaitant rester vivre et travailler au Pays étant souvent les mieux placés pour le constater…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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