En Français, si l’on en croit le dictionnaire Robert, le verbe « discriminer » signifie distinguer, séparer, mettre à part, ou encore nuancer. Cette distinction entre deux personnes ou groupes de personnes peut conduire à ce que tel ou tel soit préféré à tel autre dans un très grand nombre de situations, au premier rang desquelles, d’ailleurs, les relations amoureuses ! En somme, discriminer c’est choisir : qui l’on invite à sa table, qui l’on considère comme ami, qui sera son partenaire sexuel, qui sera admis dans une grande école, qui sera recruté dans une entreprise, qui sera compté au nombre des citoyens d’un pays, qui sera contrôlé par la police et même qui, à l’heure du jugement dernier, ira en enfer ou au paradis.
Eh oui, même le Dieu des chrétiens procède à des discriminations…
Par un glissement sémantique insensible, depuis 3 ou 4 décennies, la discrimination a été assimilée à une insupportable inégalité de traitement, au détriment des habituelles minorités offensées. Elle a ainsi été – volontairement, à des fins idéologiques – confondue avec la ségrégation, au sens où des pays comme l’Afrique du Sud et les États-Unis l’ont pratiquée à l’encontre de leurs minorités raciales.
Sous l’impulsion des « progressistes », dans le monde occidental et en particulier en France, l’acte de discriminer, pourtant bien légitime, est devenu un crime. Celui qui discrimine est aujourd’hui un « discriminel ». À cet égard, le droit français s’est enfermé, à la suite d’un Législateur en pleine logorrhée répressive, dans toute une série d’interdictions totalement folles. Le Défenseur des Droits, devenu en quelques années le bras armé de la tyrannie des minorités offensées, écrit ainsi 1 :
« En droit, une discrimination est un traitement défavorable qui doit généralement remplir deux conditions cumulatives : être fondé sur un critère défini par la loi (sexe, âge, handicap…) et relever d’une situation visée par la loi (accès à un emploi, un service, un logement…). À ce jour, la loi reconnait plus de 25 critères de discrimination. Ainsi, défavoriser une personne en raison de ses origines, son sexe, son âge, son handicap, ses opinions… est interdit par la loi et les conventions internationales auxquelles adhère la France. »
Bien entendu, cette répression ne s’applique, dans les faits, que lorsque les victimes de prétendues discriminations appartiennent à la « communauté musulmane », à certaines minorités raciales du continent africain, à des féministes militantes, à des membres de la « communauté LGBT », aux habituels hérauts de l’extrême-gauche, bref, aux victimes de toute éternité du patriarcat occidental et du privilège blanc.
Lorsque, au contraire, ces minorités sont outrageusement favorisées aux dépens de la majorité blanche et de culture chrétienne de notre pays, on appelle cela la « discrimination positive », qui peut parfaitement contrevenir au droit sans que cela ne pose de problème à personne.
La firme L’Oréal, fleuron de l’industrie française des cosmétiques, se pose ainsi en délinquante héroïque. Elle a non seulement banni la blancheur du panel de ses couleurs politiquement correctes, mais elle propose depuis 2013 des allocations de recherche exclusivement réservées à des chercheuses (www.forwomeninscience.com).
Ce programme s’intitule « Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science ».
Comme l’explique la fondation L’Oréal : « créé en 2007, ce programme a pour objet de révéler et récompenser de jeunes chercheuses talentueuses. Au total, 300 jeunes femmes ont bénéficié d’une dotation L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.
En 2021, la Fondation L’Oréal remettra 35 dotations en France. Au minimum, 5 de ces dotations seront dédiées à des chercheuses effectuant leurs travaux de recherche dans les Outre-mer (il fallait bien un peu de racialisme déguisé, NDLA).
- d’un montant de 15 000 € chacune à des doctorantes,
- d’un montant de 20 000 € chacune à des post-doctorantes. »
On l’aura compris, les hommes en sont systématiquement écartés, ce qui constitue une ségrégation liée au sexe. Qui plus est, on pourrait s’étonner du caractère très archaïque de cette ségrégation : quelle est la place réservée aux non binaires, trans, queer et autres multiples identités de genre ?
Le caractère à la fois hallucinant et nauséabond – pour reprendre le vocabulaire classique des médias hystériques de gauche – de cette entreprise mériterait une assignation au tribunal, par un certain nombre d’associations pouvant se payer des avocats financés par l’argent public. Malheureusement, la majorité blanche de culture chrétienne n’est supportée par aucun lobby.
Une alternative serait que chaque lecteur de ce texte procède à un signalement sur le site du Défenseur des Droits, puisque celui-ci invite très largement à la délation ! Allez voir, cela ne prend que quelques minutes, et pas besoin d’avocats.
Ainsi donc, une grande entreprise française s’illustre dans un mondialisme échevelé au service de la colonisation multiculturelle et de l’hégémonie anglo-saxonne. On lui décernera peut-être une auréole. Attention toutefois : selon le vieil adage, qui fait l’ange fait la bête.
Louis-Valéry Moët & Cie.
https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/institution/competences/lutte-contre-discriminations
Illustrations : DR
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