Le Japon et la Chine se livrent bataille sur le terrain de l’industrie ferroviaire. Une Chine qui vient ainsi de lancer un projet de train à sustentation magnétique pouvant atteindre 620 km/h.
800 km/h en ligne de mire pour le train chinois ?
La Chine n’est pas en reste en matière d’innovations ferroviaires et ne compte pas laisser son rival japonais régner seul sur le domaine des « Maglev », ces trains à grande vitesse nouvelle génération basés sur la technologie de la sustentation magnétique.
Ce procédé a pour particularité de faire disparaître les roues des rames et donc les frottements sur les rails en leur préférant l’utilisation des forces magnétiques. De quoi limiter la perte d’énergie et ainsi viser de nouveaux records de vitesse. La Chine a récemment présenté un prototype de train à sustentation magnétique en capacité de dépasser les 620 km/h. Le futur train, dont le projet a été mené par un groupe de scientifiques de l’université de Chengdu, mesure 150 mètres de long et pourrait, à terme, presque atteindre les 800 km/h, tout en étant beaucoup plus économique que la concurrence.
De son côté, le Japon a lancé en 2015 la construction d’un train magnétique censé être mis en service en 2027 sur la ligne Tokyo-Nagoya avec une vitesse atteignant 603 km/h.
Qu’est-ce que la sustentation magnétique ?
Quant au principe de fonctionnement de la sustentation magnétique, celle-ci repose sur l’état de supraconductivité. Il s’agit d’un phénomène physique permettant d’annuler la résistance électrique. À condition toutefois de disposer d’une température très basse. Pour parvenir à ce refroidissement, il est nécessaire d’avoir recours à des matériaux spéciaux : si le modèle de train japonais utilise de l’hélium liquide, les ingénieurs chinois ont opté pour de l’azote liquide, beaucoup moins coûteux et permettant d’atteindre la superconductivité avec une température légèrement supérieure.
Par ailleurs, le modèle chinois, en utilisant de la fibre de carbone, pèserait deux fois moins lourds que les autres trains à grande vitesse, réduisant aussi par la même occasion les coûts des infrastructures supportant le passage du train.
Au niveau financier, le coût du projet de train chinois est estimé entre 31 et 38 millions d’euros tandis qu’il pourrait être mis en circulation en 2027, lui aussi…
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/RabbitMeow) (photo d’illustration)
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