Se faire prescrire de la vitamine D pour éviter de contracter une forme grave du Covid-19, c’est ce que préconisent 73 experts qui lancent un appel afin de supplémenter la population.
De la vitamine D pour tout le monde ?
La vitamine D distribuée aux Français pour prévenir les risques de formes graves du Covid-19 : tel est le souhait de 73 experts francophones (en grande majorité des Professeurs d’Université de différentes spécialités médicales) et six sociétés savantes nationales réunis autour du Pr Cédric Annweiler, chef du service de Gériatrie au CHU d’Angers, et du Pr Jean-Claude Souberbielle, tous deux spécialistes de la vitamine D, qui ont lancé un appel à travers un article publié le 8 janvier 2021 dans La Revue du Praticien.
Parmi les six sociétés en question soutenant l’appel, se trouvent l’Association française de lutte antirhumatismale, la Société française d’endocrinologie, la Société française de gériatrie et gérontologie, la Société française de pédiatrie, la Société française d’endocrinologie et diabétologie pédiatrique, la Société francophone de néphrologie dialyse et transplantation.
Cette volonté de voir la vitamine D davantage administrée à la population se base, selon les auteurs de l’appel, sur « un nombre croissant d’études scientifiques [montrant] que la supplémentation en vitamine D (sans remplacer la vaccination) pourrait contribuer à réduire l’infection par le SARSCoV-2 ainsi que le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès ».
En pratique, le groupe de scientifiques propose de mettre en place des messages clairs et pragmatiques à destination de la médecine de ville et souligne l’intérêt d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D dans la population générale, y compris chez les personnes en bonne santé tous âges confondus, dans le contexte du coronavirus.
Quelle incidence sur le Covid-19 ?
Sur le plan médical, la vitamine D serait « capable d’activer ou de réprimer plusieurs dizaines de gènes, et peut ainsi théoriquement prévenir et/ou améliorer les formes graves de Covid-19. » Une vitamine D qui pourrait ainsi moduler « l’expression de l’ACE2 (utilisé par le Sars-CoV-2 pour infecter les cellules hôtes). L’ACE2 a des effets protecteurs contre l’inflammation dans plusieurs organes, dont les poumons. »
À savoir que lors du développement du Covid-19, la publication du 8 janvier indique que « la régulation négative de l’ACE2 par le SARS-CoV-2 entraîne une réaction inflammatoire en chaîne, appelée orage cytokinique, qui peut se compliquer d’un syndrome de détresse respiratoire aigu avec un risque élevé de décès ». Mais la vitamine D permettrait alors de réguler l’immunité cellulaire innée et adaptative : synthèse de peptides antimicrobiens exerçant une activité antivirale directe, et action anti-inflammatoire.
En parallèle, 40 à 50 % de la population française connaîtraient des insuffisances en vitamine D. Une carence d’autant plus présente chez les personnes à risque de formes graves de Covid-19.
Outre la promotion de la supplémentation en vitamine D à grande échelle, les auteurs de l’appel préconisent aussi de recourir à une supplémentation à forte dose en cas d’infection avérée par le Sars-CoV-2.
Vitamine D : le CHU d’Angers déjà à la manœuvre
Pour rappel, le CHU d’Angers était déjà à l’origine d’une étude publiée le 2 novembre 2020 dans la revue Nutrients qui révélait que des patients seniors hospitalisés après avoir contracté le coronavirus avaient mieux résisté face à la maladie après avoir eu recours à des compléments de vitamine D.
L’étude en question, conduite par le professeur Cédric Annweiler, directeur du département de médecine en gériatrie et biologie du vieillissement au CHU d’Angers, et portant sur 77 patients, parvenait alors à la conclusion que, « parmi les patients seniors hospitalisés et atteints de Covid-19, ceux ayant reçu des apports réguliers de vitamine D3 avaient eu des formes moins sévères de la maladie, et un meilleur taux de survie. »
Pour l’équipe de médecins angevins, cette vitamine D3 pouvait alors représenter « un traitement complémentaire effectif, accessible et bien toléré pour le Covid-19, dont le nombre de cas augmente fortement, et pour lequel il n’existe pas encore de traitement validé ».
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/monfocus) (photo d’illustration)
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Une réponse à “Covid-19. La vitamine D préconisée contre les formes graves”
On découvre le fil à couper le beurre.
Elle faisait partie avec notamment le zinc de la prescription médicale à l’attention du Président des États-Unis quand il a eu le COVID
Dès le mois d’avril 2020 les études sur l’efficacité de la Vit D commençaient à sortir.
On en est désormais à 51 dont 40 « révisées par des pairs ». https://c19vitamind.com/
Les conclusions sont unanimes sur sa très grande efficacité surtout en prophylactique et traitement précoce.
Les aliments les plus riches en Vit D sont les poissons gras mais avant tout l’huile, puis le foie de morue.(https://sante.journaldesfemmes.fr/calories/classement/aliments/vitamine-d)
On peut dès lors formuler l’hypothèse qu’elle ne soit pas étrangère au moindre niveau de gravité sur les zones côtières ( https://mapthenews.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/5e09dff7cb434fb194e22261689e2887)
Voir également les effets positifs du Zinc : https://c19zinc.com/