L’association L’Enfant Bleu, qui agit contre les maltraitantes faites aux enfants, plaide depuis de nombreuses années pour la création d’une nouvelle notion juridique de « crimes contre l’enfance », qui regrouperait les violences graves dont sont victimes les enfants. Les « crimes contre l’enfance » seraient ainsi imprescriptibles dans leur nature, c’est-à-dire pouvant être jugés quel que soit le délai écoulé depuis leur réalisation.
Selon Isabelle Debré, Présidente de l’Enfant Bleu : « Cette reconnaissance des crimes contre l’enfance honorerait la France et permettrait d’affirmer que la lutte contre la maltraitance des enfants est plus que jamais une priorité. Chaque année, des milliers d’enfants sont victimes d’abus inqualifiables, dont ils subissent le traumatisme tout au long de leur vie et qui ressurgissent parfois des années après. La prescription pour des abus commis contre les plus fragiles d’entre nous est inacceptable. Cela fait plus de vingt ans que nous demandons une évolution de la loi sur ce sujet ».
Depuis les révélations dans l’affaire d’Inceste concernant Olivier Duhamel, personnalité très connue et fréquentée dans tout le milieu politique et médiatique (il était membre du club Le Siècle), les langues se délient. Ce week-end, avec la diffusion du hashtag #metooinceste, des dizaines de milliers de Tweet évoquent des cas d’inceste.
Près d’un Français sur 10 aurait été victime d’inceste au moins une fois dans sa vie.
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