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Covid-19. Janvier 2021, le pire mois de l’épidémie enregistré sur la planète ?

Avant propos

Aujourd’hui, quatre sujets seront abordés :

1 – Un premier bilan social et sociétal pour la France; bilan qui pourrait s’alourdir encore dans les mois qui viennent. Quelques perspectives concernant ces domaines seront ébauchées.

2 – Un premier point d’étape mondial sur les campagnes de vaccination en cours depuis près d’un mois.

3 – Quelques liens vidéos à ne surtout pas manquer.

4 -Deux mots sur un tableau concernant la Covid en Suède.

1 – Bilan social et sociétal 2020 pour la France

La gestion de l’épidémie en France par l’exécutif est loin d’avoir été exemplaire. Elle n’est jamais parvenue à susciter la confiance et l’unité du pays, nécessaires pour réussir à limiter les dégâts.

Initialement prise à la légère, l’épidémie a conduit nos dirigeants à commettre de grosses erreurs initiales (Match Lyon-Turin du 26 février; mauvais exemple d’un Président bravache au théâtre le 7 mars et en sortie sans précaution le 23 mars, en plein confinement; élections municipales du 15 mars, multiples mensonges visant à dissimuler l’impréparation du pays (saga des masques jugés inutiles lorsque l’on en avait pas, puis indispensables lorsqu’on en a eu); pas de stratégie de prise en charge précoce autre que le doliprane et le retour à domicile; appel beaucoup trop tardif aux laboratoires vétérinaires pour tester; interdiction à la médecine de ville de prescrire certains médicaments et de traiter les patients au plus tôt, appel très insuffisant et tardif au privé, centralisation de la gestion de l’épidémie au plus haut niveau de l’état, conflits d’intérêt à tous les étages, etc. etc.

Malheureusement pour notre gouvernance, ces erreurs ne sont pas passées inaperçues du grand public et n’ont pas été oubliées. Dans une large partie de la population (la plus éclairée), la confiance a été mise à mal envers un exécutif tout puissant mais peu performant, un parlement « godillot », des conseils scientifiques et une administration de la santé plus marqués par les conflits d’intérêt que par leur compétence; un monde scientifique français divisé en deux camps, les disciples d’Hippocrate et les Diafoirus à la solde de Gilead, qui s’écharpent sur les plateaux de télévision sur les traitement et les stratégies à suivre; défiance enfin et surtout envers la grande majorité des médias mainstream qui ont repris avec zèle et servilité les déclarations gouvernementales, disant tout et son contraire, délivrant « ad nauseam » leur sinistre propagande et déroulant le tapis rouge aux suppôts de Big Pharma. Trois exceptions notables ont toutefois pu être observées dans les médias mainstream : Sud Radio, France Soir et C-News qui ont redoré quelque peu l’image de la profession de journaliste.

Cette défiance d’une majorité de la population s’est déjà exprimée lors du 2ème tour des élections municipales de juin dernier où les résultats ont été désastreux pour les candidats de la majorité présidentielle. Celle ci a perdu la moitié des voix qu’elle avait réussi à rassembler au 1er tour de Mars 2020. Le groupe parlementaire LREM a d’ailleurs perdu 32 de ses membres en 2020, qui sont venus s’ajouter aux 12 qui avaient déjà déserté le parti depuis 2017.

Le résultat observable de cette gestion erratique de l’épidémie est une profonde division de la société française. En fonction des sources d’information fréquentées (médias mainstream ou médias alternatifs internet) chacun a choisi son camp et refuse désormais d’écouter l’autre.

Une partie accorde encore sa confiance aux « pilotes », l’autre ne l’accorde plus. Une partie croit au très parisien conseil scientifique, d’autre préfère croire en l’équipe de l’IHU de Marseille. Certains soutiennent encore le Remdesivir de Gilead (notoirement nocif), d’autres préfèrent la chloroquine en traitement précoce, certains soutiennent les confinements, d’autres pensent que ce remède est, in fine, pire que le mal. Les jeunes et les vieux, les villes et les campagnes, les fonctionnaires et les chefs de PME, les actifs et les retraités ne voient pas forcément la crise de la même manière.

Il est vrai que les décisions prises par la gouvernance affectent plus ou moins les individus et leur famille selon leur statut et leur situation personnelle.

Les retraités et les fonctionnaires n’ont pas vraiment connu de pertes de revenus. Leurs points de vue sur la gestion de l’épidémie sont forcément différents de ceux qui perdent leur revenu et leur outil de travail parce que les aides promises par l’État n’arrivent pas ou arrivent trop tard. Les hôteliers et restaurateurs, les petits commerçants, les salles de sport et de spectacles, ceux dont l’activité gravitent autour du tourisme ou de la culture ont certainement beaucoup souffert et ne comprennent pas toujours la cohérence des décisions prises.

Il est vrai que la cohérence n’est pas toujours évidente. Voici, deux exemples vécus récemment :

1 – Le 16 décembre dernier, dans un vol Paris-Montréal de plus de 7h00, plus de 200 passagers entassés les uns contre les autres dans une cabine quasi-pleine se côtoient avec le port du masque. A l’heure du repas, chacun baisse le masque pour consommer le repas proposé par Air France. Pour une heure de temps, la cabine de l’avion est donc transformée en restaurant de 200 couverts sans la moindre distanciation sociale, à touche touche avec des voisins que nous ne connaissons pas. Nous n’avions eu qu’une prise de température au thermomètre pistolet avant d’embarquer. J’ai eu une pensée émue pour nos restaurateurs qui prenaient, eux, beaucoup plus de précautions pour servir leurs clients lorsqu’ils étaient ouverts<… Où est la cohérence ?

2 – De retour du Canada, l’un des grands pays occidentaux les moins touchés par la Covid-19, un test pour le Covid-19 est exigé pour entrer sur le territoire français. C’est très bien ! J’adhère. Mais j’apprends le jour même que le test n’est pas demandé aux passagers venant de Belgique, d’Italie, d’Allemagne, des Pays Bas, pays beaucoup plus affectés par le Covid que le Canada. En clair, Un ressortissant français rentrant du Canada où la procédure d’accès aux zones d’embarquement est beaucoup plus sérieuse qu’à Roissy, présenterait un risque plus sérieux qu’un citoyen Belge dont le pays est le plus infecté au monde… Où est la cohérence ? D’autant que le Canada n’exige pas des Français un test pour entrer sur son territoire et que la réciprocité ne peut être invoquée…

L’observateur peut avoir l’impression que l’on construit, en France, des lignes Maginot contre l’ennemi viral (confinements et couvre-feux à répétition) mais qu’on laisse, dans le même temps, des failles béantes dans ce mur, en laissant nos frontières ouvertes sans restriction avec les pays clusters du moment (Belgique, Allemagne, Italie, Espagne). Les règles de libre circulation dans l’espace Schengen peuvent pourtant être suspendues temporairement pour des raisons de sécurité nationale. La France l’a-t-elle fait pour des raisons sanitaires à l’égard des ressortissants des pays européens les plus affectés par l’épidémie ? A ma connaissance non. Le Danemark l’a fait.

Parmi ceux qui ont le plus souffert de la gestion de l’épidémie, figurent aussi les personnes âgées, isolées dans leurs EPHAD, qui ont perdu le peu de ce qu’il leur restait et auquel elles tenaient: les visites de leurs proches.

Il faut aussi évoquer les jeunes, les difficultés rencontrées dans leur cursus scolaire, les risques de décrochage, leurs grandes difficultés à trouver un premier emploi.

Il faut enfin souligner le bouleversement de la vie sociale, telle que nous la connaissions encore en Janvier 2020 ( suspension de longue durée des activités associatives, culturelles et sportives, distanciation sociale, port du masque en tous lieux, limite aux libertés (déplacement, expression); règles et obligations spécifiquement françaises (autorisation dérogatoire de sortie) toujours plus contraignantes fixées par le pouvoir central en tous domaines; répression se traduisant parfois par de la maladresse, voire par des bavures et ne visant pas toujours les bonnes cibles…

L’apparition du variant anglais et l’explosion depuis le début de l’année 2021 de la contamination qui en découle ne laisse pas présager de rebond économique au premier semestre 2021, bien au contraire, l’économie du bateau «France» continue inexorablement de sombrer. On ne ressuscitera pas d’un coup de baguette magique toutes les entreprises qui auront mis la clef sous la porte depuis un an faute d’une arrivée en temps et en heure des aides gouvernementales promises à grand fracas médiatique. On ne ressuscitera pas non plus les chefs d’entreprises qui se seront suicidés après avoir tout perdu. On ne restaurera pas en un claquement de doigt les emplois détruits par milliers dans de grandes entreprises (Accor, Airbus…).

Il faudra plusieurs années au pays avant de retrouver un PIB équivalent à celui de 2019.

Enfin, les relations et liens sociaux entre les personnes ne sont pas prêts d’être rétablis dans l’état où ils se trouvaient au début de l’année 2020.

2 – Mais qu’en sera-t-il vraiment après la vaccination de masse ?

Il est encore beaucoup trop tôt pour préjuger de l’efficacité réelle du vaccin sur les formes nouvelles du virus. L’État « pilote » en matière de vaccination de masse Covid-19, encore bien expérimentale tant on connaît peu de chose sur ces nouveaux vaccins conçus et produits à la hâte, est incontestablement Israël.

Israël a commencé sa campagne le 19 décembre dernier. Cet État aurait déjà vacciné un quart de sa population totale dont 75% de sa population à risque de plus de 65 ans. Mais les premiers impacts du vaccin ne commenceront à se faire sentir que 4 semaines après la première injection soit à partir du 16 janvier. Il faudra donc suivre avec attention l’évolution des courbes de contamination et de nombre de décès quotidiens sur les 4 prochaines semaines. Elles devraient commencer à s’infléchir progressivement.

Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que la contamination et le nombre de décès explosent en Israël alors même que le pays est en confinement depuis le 27 décembre (près de trois semaines) et que le nombre de cas sérieux reste à un niveau très élevé pour le pays et ne baisse pas… ce qui porte en germe un nombre encore élevé de décès dans les jours qui viennent. Les deux courbes de contamination et de nombre de décès quotidien devraient pourtant commencer à s’infléchir sous l’effet du confinement prolongé. En clair, dans la baisse inéluctable des deux courbes qui devrait intervenir dans les semaines qui viennent, on aura des difficultés à attribuer les baisses constatées au confinement ou au vaccin…

Courbe de contamination en Israël

(en barre grisée, nouveaux cas quotidiens, en bleu moyenne des 7 derniers jours)

Courbe des décès en Israël (en barre grise les décès quotidien, en orange, moyenne sur 7 jours)

Quelques premières observations de cette expérience de vaccination de masse sont données ci après. Elles sont de sources journalistiques israéliennes (Jerusalem Post et Haaretz) (12 janvier)

1 – Les autorités affirment que d’ici fin mars, 5 millions d’israéliens (sur 9,2 millions) auront reçu leurs deux doses de vaccin.

2 – 17 % des patients hospitalisés aujourd’hui en état sérieux avaient déjà reçu une première injection vaccinale, ce qui signifie qu’une première injection ne donne pas d’immunité complète …et ne garantit pas la survie.

3 – Alors qu’on prend la précaution de vérifier que le patient n’est pas atteint du Covid avant de vacciner, 4,6% des patients vaccinés d’une première dose ont été diagnostiqués Covid dans les 7 jours suivant leur première injection, 6,4% l’ont été dans la deuxième semaine, 3,8% l’ont été dans la 3ème semaine. Le total est important. La question qui se pose est de savoir combien d’entre eux auraient été contaminés s’ils n’avaient pas été vaccinés ?

4 – 375 personnes ont été hospitalisées suite à leur première injection (244 dans les 7 premiers jours, 124 dans la deuxième semaine, et 7 après 15 jours.

5- Les effets secondaires sont plus fréquents et plus sévères après la deuxième dose qu’après la première. Ils touchent plus fréquemment les femmes de 40 à 60 ans que les hommes.

Ces premiers constats ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives. Seule l’évolution des courbes de contamination et de décès pourra donner une idée de l’efficacité du vaccin et le temps permettra d’en mesurer plus précisément les effets secondaires sous réserve que les informations données à la population soient sincères.

Pour l’instant, la prudence et les conseils de mon amie, la souris de laboratoire, m’incite à attendre d’en savoir plus avant de me précipiter à la grande fête vaccinale ….. Je vais laisser du temps au temps, observer et analyser les faits, avant de prendre une décision dans quelques mois, voire quelques années…

D’autant que les autorités de santé norvégiennes viennent d’alerter sur le danger qu’il pourrait y avoir à vacciner des personnes âgées de plus de 80 ans et atteinte d’une autre pathologie. 23 d’entre elles sont décédées en Norvège peu après avoir été vaccinées. Les autopsies pratiquées auraient révélée une possible réaction au vaccin. 23 est un nombre important pour un petit pays de 5,4 millions d’habitants qui n’avait vacciné que 33 000 personnes. La Norvège est le pays qui a eu le taux de mortalité le plus bas d’Europe. Ses autorités de santé se sont montrés efficaces et honnêtes. J’ai tendance à leur faire confiance.

Cette mise en garde norvégienne sera, à n’en pas douter, entendue dans tous les pays scandinaves.

Il reste à souhaiter qu’elle le soit aussi en France et que les autorités de santé de notre pays et nos médias mainstream soient aussi transparents et honnêtes qu’en Norvège pour informer la population sur tous les effets secondaires du vaccin. S’il y a eu 23 décès en Norvège après une première injection, il y en aura certainement bien davantage en France. Il ne faudrait pas qu’ils soient classés trop rapidement dans les « morts de vieillesse» et oubliés.

3 – Quelques liens vidéos à ne pas manquer :

Les deux dernières prises de parole de notre Panoramix national visionnées pour la première par 1,21 millions d’internautes sur You Tube

Pour la seconde, plus courte, par 826 000 internautes en 4 jours 

Une dernière interview-vidéo de Sud Radio visionnées par 156 000 internautes et commentée par 1 200 d’entre eux qui a pour titre : Vers un conseil scientifique indépendant ?

4 – Deux mots sur un tableau concernant la Covid en Suède :

A ce jour, 5,2 % des Suédois ont été testés positifs à la Covid-19 (518 783 / 10,1 millions d’h), 1 habitant sur mille en est décédé. 97% des individus décédés avaient plus de 60 ans.

1 – S’il a moins de 40 ans, 1 Suédois sur 9 301 atteint du Covid décède (241 833 cas / 26 décès).

2 – Entre 40 et 59 ans, 1 Suédois sur 635 atteint du Covid décède ( 180 922 cas / 285 décès).

3 – Entre 60 et 79 ans, 1 Suédois sur 25 décède s’il est atteint du Covid (68 738 cas / 2729 décès).

4 – Entre 80 et 89 ans, 1 Suédois sur 4,2 décède s’il est atteint du Covid (plus des 3 quarts survivent).

5 – A 90 ans et +, 1 Suédois sur 3,2 décède s’il est atteint du Covid.

Conclusion 1 : À plus de 90 ans, on a encore plus de 2 chances sur 3 de s’en sortir dans un pays non confiné et sans vaccin à ce jour, (et beaucoup plus si l’on est en bonne santé…).

Conclusion 2 : Il vaut mieux être jeune et en bonne santé qu’âgé et malade avant d’attraper la Covid.

Le point sur la situation au samedi 16 janvier 2021 0h00 GMT

Si l’on s’en tient aux pertes déclarées, les deux premières semaines de janvier 2021 ont été les pires de toute l’épidémie et la situation semble se détériorer de semaine en semaine sur la planète. Avec un rythme approchant désormais les 100 000 décès par semaine, la totalité des pertes de l’année 2020 pourrait être égalée en début de printemps 2021. C’est dire que la situation est beaucoup plus sérieuse en ce début d’année 2021 qu’elle ne l’était durant toute l’année 2020.

Vaccin ou pas, le mois de janvier 2021 sera le pire enregistré sur la planète, à ce stade de l’épidémie, les continents européens et américains enregistrant l’essentiel des pertes.

Depuis le début de l’épidémie :

219 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 94,3 millions de cas déclarés (+4,94 millions en 1 semaine).

2,02 millions de décès (+95 651 en 1 semaine) ; 67,3 millions de guérisons (+ 3,31 millions en 1 semaine).

24,94 millions de cas « actifs » (+ 1,52 million en 1 semaine.), dont 111 465 en état critique (+ 2 576 en 1 semaine)

  • 34 pays ont déclaré plus de 8 500 décès depuis le début de l’épidémie et comptent 91% des décès: dans l’ordre des pertes: USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, France, Russie, Iran, Espagne, Colombie, Argentine, Allemagne, Pérou, Afrique du Sud, Pologne, Indonésie, Turquie, Belgique, Ukraine, Chili, Canada, Roumanie, Équateur, Irak, République Tchèque, Pays Bas, Pakistan, Hongrie, Suède, Philippines, Bolivie ,Suisse, Portugal.

À l’échelle de la planète, la pandémie atteint désormais une moyenne de 13 700 décès/jour.

Le virus affecte principalement les USA et l’Europe, plus particulièrement l’Europe de l’Ouest, où les populations âgées et fragiles abondent. Les cas critiques (111 465) sont en hausse. Avec près de 4,94 millions de nouveaux cas déclarés cette semaine, le rythme de contamination est en hausse de plus de 20%.

La circulation du virus poursuit sa hausse en Europe (plus de 1,64 millions de nouveaux cas en une semaine), plus de 13 millions de patients en cours de traitement (si l’on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: Espagne, Suède et Pays Bas; 29 420 cas critiques (+ 1 200 en 2 sem) pour 37 220 décès en 1 sem (+ 2 946 ).

L’épidémie recule en Asie de l’Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran). Elle repart très légèrement en Afrique (Afrique du Sud, Égypte) et en Asie de l’Est (Indonésie). Au rythme actuel d’évolution de l’épidémie les caps des 110 millions de cas et des 2,2 millions de décès devraient être franchis fin janvier. *

L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau :

A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie et en Asie, reste faible en Afrique, repart en Amérique latine, et poursuit sa hausse en Europe et aux États-Unis. La situation semble désormais se détériorer en Europe, avec l’arrivée du variant anglais et encore davantage aux USA.

Au cours de la semaine écoulée, les USA ont déclaré trois fois plus de décès que le Royaume Uni que le Mexique et 4 fois plus que l’Allemagne. Sur les 95 651 décès de la semaine écoulée, 37 220 sont européens, 24 674 sont US ou Canadiens, 19 419 sont latino-américains, et seulement 8 150 sont asiatiques.

Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier ont été ceux des USA, du Royaume Uni, du Brésil et de l’Allemagne. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 51,3% des nouveaux cas, 48,9% des nouveaux décès et 41,3% des cas critiques de la planète.

L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 21,5% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 78,5% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe et de l’Amérique Septentrionale vont désormais augmenter, celle de l’Afrique, de l’Amérique latine, et de l’Asie (de l’Ouest) vont donc se réduire.

Pour relativiser cette crise sanitaire, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiale du siècle dernier :

Enfin, la France enregistre, en moyenne de décembre 2020, 14 000 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 2 518 personnes, la plupart très âgées, sont décédées «avec» le Covid-19 ce qui représente, à peu près, 18% des décès de la semaine ….)

Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés

1 – L’Amérique latine :

Avec près de 544 770 décès déclarées, l’Amérique latine est désormais devancée par l’Europe pour le nombre total de décès.. Elle est aujourd’hui la deuxième pour le taux de mortalité par million d’h, derrière les USA mais devrait être très bientôt devancée par l’Europe pour cet indicateur.

En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans onze états qui déclarent près de 98 % des décès « latinos » et plus de 2 480 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.

La situation du Brésil se détériore à nouveau. Le nombre des décès quotidiens remonte dans une moyenne quotidienne supérieure à 900.

Au Mexique, le nombre de décès de la semaine passée a été de 6 885. Il est en hausse de 25% par rapport à la semaine précédente.

2 – L’Asie :

L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est très peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 657 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 1001 patients sous traitement dont 26 cas sérieux, aucun nouveau décès déclaré depuis avril, elle a quasiment éradiqué l’épidémie sur son sol. Depuis le début de l’épidémie, l’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 93 décès par million d’habitants. Taïwan, pays le moins touché et qui n’a jamais adopté de confinement national, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d’h (7 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 4 315 décès pour 126 millions d’h soit 34 décès /million d’ h.

C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l’essentiel des pertes en Asie. Mais ces pertes sont désormais en net recul. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le 3ème taux de mortalité le plus élevé d’Asie (669 décès/million d’h), derrière l’Arménie qui a cumulé la guerre et la Covid, et la Géorgie. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.

Tableau présentant la situation et les pertes des dix pays d’Asie ayant dépassé les 4 350 décès (87,5% des pertes en Asie)

3 – L’Amérique septentrionale :

Les USA déclarent encore 33% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré 20% de la totalité des pertes de l’épidémie (Chine 0,23%).

Le nombre des décès hebdomadaires s’inscrit en hausse de 10% par rapport à la semaine précédente à 23 652. Le nombre de patients en cours de traitement excède les 9,5 millions et continue d’augmenter (+ 500 000 en 1 sem ). Celui des cas critiques à 28 937 reste stable. L’épidémie reste donc très agressive aux USA. Ils resteront à la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui ci devrait dépasser les 450 000 décès en dernière semaine de janvier (près de 100 fois les pertes déclarées par la Chine).

Au Canada, l’épidémie a repris de la vigueur avec 1022 décès pour toute la semaine écoulée. Son taux de mortalité depuis le début de l’épidémie reste 2,5 fois moindre que celui des USA. Le nombre de cas critiques déclarés est de 874. Il est légère hausse, mais ces nombres restent très faibles.

4 – L’Afrique

La mortalité liée au Covid y reste dérisoire. A l’exception de l’Afrique du Sud, la chloroquine y a été massivement employé pour traiter les patients. C’est d’ailleurs, sans surprise, l’Afrique du Sud qui a payé le prix le plus fort avec 41% des cas et 47% des décès du continent ….. Un variant Sud Africain du virus a vu le jour. Cela explique, en partie, les pertes en forte hausse de ce pays. Elles ont quadruplé en 1 mois.

Avec l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Éthiopie et le Kenya seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 1 650 décès déclarés , elle regroupe plus de 83 % des décès africains déclarés.

5 – L’Europe.

La situation se détériore depuis le début de l’année. Peut-être la conséquence des fêtes de fin d’année et la diffusion du virus anglais dans plusieurs pays d’Europe. 25 384 des 37 220 décès européens déclarés cette semaine le sont dans six pays avec, dans l’ordre: le Royaume Uni 7 462, l’Allemagne 6 136, la Russie 3 584, l’Italie 3 414, la France 2 518, la Pologne 2 270. Pour les 41 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible. Ces nombres restent plus faibles que ceux du pic épidémique d’avril dernier pour une majorité de pays à l’exception notable du Royaume Uni, de l’Allemagne, des pays du pacte de Visegrad et des pays du Sud Est de l’Europe.

La situation du Royaume Uni se détériore très sensiblement. Le nombre des cas critiques est en très forte hausse à 3 672, mais il reste inférieur à celui de l’Allemagne à 5074. Le niveau des pertes hebdomadaires a doublé depuis la semaine de Noël et s’établit 7 462 , Le bilan total des pertes est, désormais le plus élevé d’Europe devant celui de l’Italie. Il a passé les 87 000 mais devrait dépasser les 100 000 décès avant fin janvier (plus de vingt fois le bilan de la Chine), si la tendance ne s’inverse pas rapidement.

La situation de l’Italie s’améliore : très légère baisse des cas critiques à 2522 (- 31 en 2 semaine). Le nombre des nouveaux cas hebdomadaire (+ 114 000 en 1 sem) est important mais quasi-stable; celui des patients sous traitement diminue (- 12 000 en une semaine). Le nombre des décès hebdomadaire est quasi-stable et s’établit à 3 414.

La situation de la France est stable. Son nombre de patients sous traitement a placé la France en 2 ème position mondiale derrière les USA pour cet indicateur avec près de 2,6 millions de cas actifs. Mais les guérisons à domicile ne semblent pas déclarées, ce qui fausse évidemment cet indicateur. En fait, les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en légère hausse (+ 125 en une semaine) et le nombre de décès hebdomadaire qui est en très légère baisse par rapport à la semaine dernière (-126)

Pour le nombre des décès, la France a presque atteint les 70 000 décès. Elle pourrait franchir le cap des 75 000 avant fin janvier.

L’analyse de la courbe qui suit montre l’évolution de la contamination depuis le 15 février dernier.

Voici la courbe des décès quotidiens (en barre grise) et la moyenne quotidienne sur 7 jours (en orange) depuis le 15 février 2020. On peut distinguer l’ampleur d’un rebond plus progressif qu’en avril. Cette 2ème vague de décès est plus progressive, moins haute, mais la décrue est beaucoup plus longue.

Le taux de mortalité Covid français est, à ce jour, de 1,07 décès pour mille habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 0,26. Pour le nombre des décès, la France reste à la troisième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière l’Italie et le Royaume Uni.

S’agissant de la «létalité» Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France affiche un taux de 2,43%, grâce aux campagnes massives de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains . (Pour mémoire: létalité Covid européenne: 2,28% et mondiale: 2,14%) .

A l’IHU de Marseille, la létalité observée sur près de 9 000 patients traités précocement à la chloroquine a été de 0,52%.

Plus de 60% des français ont été testés, pour la majorité d’entre eux depuis le premier déconfinement. Les Portugais ont testé 61,4% de leur population, les Russes 65,5%, les États-uniens 84,9%, les Danois 202% (en moyenne, les danois ont donc déjà été testés deux fois ou plus) en appliquant les tests dès le début d’épidémie. Grâce à l’effort bien tardif consenti depuis 4 mois et demi, la France est désormais à la 30 ème place mondiale pour le nombre de tests par million d’habitants.

La France est aussi, de très loin, le pays d’Europe qui déclare le plus de cas actif (plus de 2,595 millions). C’est parce qu’elle ne déclare pas les cas confirmés non hospitalisés qui guérissent chez eux. Ce nombre de cas actifs est toujours en augmentation (+ 116 000 en une semaine). Pour cet indicateur, la France reste donc deuxième au monde derrière les USA et devant Royaume Uni et le Brésil. Elle a, depuis longtemps, dépassé la Russie qui ne compte plus que 546 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.

La France est encore à la traîne en matière de guérisons déclarées (7,2% des cas confirmés). Mais elle ne déclare probablement pas les guérisons des cas bénins qui se soignent à domicile, et donc n’en fait pas le suivi … Elle fait moins bien que la Russie qui en a guéri 82%, que le Maroc qui en a guéri 94,5%, (à noter que ces 2 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l’IHU de Marseille).

Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd’hui de 71,4%, alors même qu’une majorité de pays sont entrés bien après la France dans l’épidémie. Le taux de guérison africain est de 81,5%, le taux asiatique est de 92,8%, le taux de guérison de l’Amérique septentrionale est de 59,8% Le taux européen n’est que de 54,1%: il devrait être bien meilleur à ce stade de l’épidémie….. La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas. La non déclaration des guérisons par les Pays Bas, la Suède et l’Espagne et le non-suivi des guérisons à domicile par la France et la Belgique fausse considérablement le résultat de cet indicateur pour l’Europe. Le taux réel de guérison européen est très probablement supérieur ou égal au taux mondial de 71,4%.

La situation de l’Espagne se détériore à nouveau. En une semaine, elle déclare 202 000 nouveaux cas (en hausse sensible), 1 440 décès (en hausse), et une hausse des cas critiques sur la semaine écoulée (+635). Tous ces indicateurs marquent une nette détérioration. L’Espagne est désormais, après l’Allemagne et le Royaume Uni, le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (2 953).

La situation de l’Allemagne semble devoir s’améliorer: Le nombre de cas actifs diminue de 24 596 en une semaine, celui des cas critiques diminue également de 495. Le nombre des décès hebdomadaires a augmenté très légèrement pour s’établir à 6 136). C’est la pire semaine qu’a connu le pays depuis le début de l’épidémie. L’Allemagne compte, aujourd’hui, près de 8 fois moins de patients en cours de traitement, mais 2 200 cas critiques de plus que la France. Pour autant, elle enregistre encore un taux de mortalité par million d’habitants de 2 fois inférieur à celui de la France sur toute l’épidémie. Il faut s’attendre à une décrue prochaine du nombre quotidien des décès pour l’Allemagne, sauf mauvaise surprise liée au variant anglais

Avec un taux de mortalité de 1 747 décès par million d’habitant, la Belgique est et restera le leader mondial pour cet indicateur (hors micro-états). Le nombre de nouveaux cas y est élevé pour un pays de 11 millions d’habitants (+ 11 592 en une semaine). Le rythme de contamination diminue légèrement. Le nombre de patients sous traitement continue d’augmenter (606 175 aujourd’hui soit + 13 200 en une semaine). Il est, lui aussi, très élevé au regard de la population puisqu’il est supérieur à celui de la Russie, pays de 146 millions d’habitants et qu’il représente 5,3% de toute la population belge. Le nombre de cas critiques est en légère baisse (- 59 en 1 sem). Le taux de guérison belge reste le plus faible au monde et ne s’améliore pas ? (6,9 % seulement des cas déclarés à ce jour, ce qui signifie probablement qu’elle ne suit pas les cas non hospitalisés qui guérissent chez eux).

La Belgique reste donc, avec l’Allemagne et la Grande Bretagne, l’un des foyers les plus actifs de l’épidémie en Europe de l’Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.

En Russie, un rebond sensible de l’épidémie a pu être observé depuis le 15 Octobre: 65,5% des habitants ont été testés, ce qui représente le 3 ème taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d’habitants, d’où un nombre encore élevé, mais en baisse, de nouveaux cas déclarés (+ 164 737 en 1 sem). Avec 546 356 patients sous traitement (en baisse), la Russie se place en 7 ème position derrière les USA, la France, Le Royaume Uni, le Brésil, la Belgique et l’Italie. Ce nombre s’inscrit encore en légère hausse sur les deux dernières semaines.

Le nombre des décès quotidiens russes a culminé à 635 décès le 24 décembre. La tendance est aujourd’hui à la baisse. Le taux de mortalité russe par million d’habitants a atteint les 442 mais il reste encore près de 2,5 fois inférieur à celui de la France (1 070).

Parce qu’elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu’elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l’IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri près de 82,7% de ses cas confirmés soit près de 2,91 millions de patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui ne déclare guéris que 7,2% de ses cas confirmés soit 208 000 patients.

La Russie n’a donc pas trop mal géré la crise de la Covid-19 jusqu’à présent.

6 – L’Océanie

L’épidémie y est quasiment terminée. Ce continent a été et reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 49 431 cas dont 33 717 ont déjà été guéris et 1 071 sont décédés. Il reste 14 643 cas «actifs» (dont 12 622 en Polynésie française ….) et 18 cas sérieux ou critique (dont 17 en Polynésie Française). Le continent océanien a déclaré 4 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 25,2 décès par million d’habitants (France: 1070).

Les taux de mortalité COVID par million d’h, présentés ci après, des 34 pays ayant dépassé les 8500 décès de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie, (23 décès/jour) donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.

Un tableau présente ci après les bilans du 16 janvier 2021 0h00 GMT des 34 pays ayant déclaré plus de 8 500 décès (90,6% des pertes)

Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie le 16 Janvier 2021 0h00 GMT

Rappel: taux de mortalité Covid mondial: 258,7 décès / Millions d’h et européen 828 décès/Millions d’habitants

Général (2s) Dominique Delawarde

Crédit photo : DR
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2 réponses à “Covid-19. Janvier 2021, le pire mois de l’épidémie enregistré sur la planète ?”

  1. PL44 dit :

    On nous le répète assez, en Suède, le taux de décès par million d’habitants est très nettement supérieur à celui de la Norvège mais légèrement inférieur à celui de la France. En Finlande, le meilleur élève de la classe avec la Norvège, il y a eu un confinement partiel au début mais le masque n’est pas obligatoire et peu porté. En Biélorussie, sans confinement ni masque obligatoire, le taux n’est pas beaucoup plus élevé qu’en Finlande et en Norvège.
    Au Nicaragua, le taux serait très bas, tout au moins d’après les chiffres officiels.

  2. ST dit :

    Et il reste le variant, qui devrait comme son prédécesseur, mettre à nu les capacités matérielles et la sagesse de chaque pays. Qui du monde sera celui qui aura sagement pris en considération les erreurs du passé? ( Il y a un an quand tous furent tétanisé par l’émergence du Covid …). Sachant que souvent en temps de Guerre prolongée, cela conduit à chacun pour soi, comme nous le voyons déjà quand le monde se tire la bourre pour le sacro-saint vaccin/ ou thérapie génique pour certain… Le temps nous laissera constater les dégâts, à défaut de les avoirs anticipés…

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