Les 3 millions de logements dotés de chaudières au fioul sont concernés : celles-ci ne pourront plus être remplacées à partir du 1er janvier 2022. Les propriétaires seront alors contraints d’opter pour d’autres modes de chauffage. À quel coût ?
Clap de fin pour les chaudières au fioul en 2022
Quand la Convention citoyenne sur le Climat s’invite jusque dans les foyers des Français… Voilà comment nous pourrions résumer la nouvelle contrainte imposée aux propriétaires de l’Hexagone. En effet, c’est à la suite de cette convention que des mesures furent annoncées le 27 juillet 2020 par le gouvernement après avoir été décidées lors d’un Conseil de défense écologique à l’Elysée.
En quoi consistait cette Convention ? 150 « citoyens » avaient alors proposé 149 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et conséquence directe de ce que certains dénonceront comme étant une « convention manipulée et contrôlée », l’installation de chaudières au fioul sera interdite à partir du 1er juillet 2021 dans les logements neufs. Et, plus contraignant encore, il sera aussi proscrit de remplacer une chaudière existante par ces mêmes chaudières au fioul à partir du 1er janvier 2022 tandis que la France compte plus de 3 millions d’habitations équipées de ce mode de chauffage. Le décret instituant cette mesure, soumis à la consultation ces jours-ci, devrait être publié au printemps prochain.
Des réparations encore « tolérées »
Si, du côté du Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, on souligne son caractère polluant en précisant que « le chauffage au fioul d’une maison moyenne de 100 m² pendant un an représente 50 000 km en voiture », cette volonté de réduire les émissions de CO2 semble être menée au pas de charge par le gouvernement, imposant la mesure à des Français déjà cernés par diverses contraintes environnementalistes, à commencer par la chasse aux véhicules diesel…
L’exécutif souhaite ainsi voir la quasi-totalité des chaudières au fioul remplacées d’ici 2028 par des modèles plus écologiques. Seul point rassurant pour les détenteurs de ce type de chauffage, il sera toujours possible de faire réparer l’appareil en cas de panne non définitive et d’en faire assurer l’entretien. Le ministère de la Transition écologique de Barbara Pompili assure pour sa part qu’il n’est « pas question de les forcer à changer leur chaudière si elle fonctionne encore ». Une magnanimité de surface masquant mal les difficultés que cela va créer pour les foyers concernés.
Quelques exceptions marginales face au changement
Cette volonté de voir disparaître les chaudières au fioul cible, comme d’autres mesures du quinquennat d’Emmanuel Macron, les petites classes moyennes et les classes populaires résidant en zones rurales. Et les opérations de changement de chaudières ne s’annoncent pas faciles lorsque l’on prend notamment en compte que ces dernières sont souvent installées dans des maisons anciennes et que les alternatives ne sont pas si accessibles :
Comment opter pour le chauffage au gaz quand le gaz de ville n’est pas distribué ? Comment installé une pompe à chaleur si le débit électrique est limité ? Et une chaudière à granulés dans des petites habitations ? Des interrogations qui vont inévitablement se poser durant les prochains mois et auxquelles la ministre déléguée chargée du Logement Emmanuelle Wargon répond d’un revers : « En cas d’impossibilité technique manifeste, il pourra y avoir des exceptions. Mais cela restera marginal. »
Le décret en question précise ainsi qu’en cas « d’absence de solution de raccordement à des réseaux de chaleur ou de gaz naturel et lorsque l’installation d’un nouvel équipement […] nécessite des travaux de renforcement sur le réseau de distribution publique d’électricité », l’interdiction d’installer une chaudière au fioul ne sera « pas applicable ».
Fin des chaudières au fioul : qui va payer la facture ?
Enfin, sur le plan financier, comment les propriétaires d’une chaudière au fioul en fin de vie pourront-ils faire face à la nouvelle dépense ? Des aides publiques et privées devraient venir en partie la compenser. Le gouvernement, pour sa part, met en avant les économies réalisées par la suite puisqu’une chaudière au fioul coûterait entre 1500 euros et 3000 euros par an, contre 500 euros à 1000 euros pour une pompe à chaleur et 750 euros à 1500 euros pour un chauffage au gaz ou une chaudière à granulés.
Des économies à long terme dont n’auront probablement que faire des personnes âgées qui auront leur chaudière au fioul à remplacer et qui seront contraints de réinvestir dans un nouveau mode de chauffage plus moderne mais aussi plus coûteux à l’achat.
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/moritz320) (photo d’illustration)
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2 réponses à “Interdiction des chaudières au fioul à partir de 2022 : ce qu’il faut savoir”
Ou comment 150 connards tirés au sort foutent une merde noire dans le chauffage, bien aidés qu’ils sont par une bande d’incompétents dans ce domaine. Parce que le changement d’une chaudière fioul par un pompe à chaleur n’est qu’un leurre. Il faudra bien de toute façon payer l’électricité de la machine, électricité va ne cesse d’augmenter à cause d’autres connards écolos qui croient que l’éolien et le solaire vont sauver la planète, n’est pas Mme Pompili.
@JCML
-« ……Ou comment 150 connards tirés au sort foutent une merde noire…. »
Tirés au sort sur une liste contenant uniquement 150 noms d’écolo pur et dur , vivant confortablement dans leur logement chauffer a l’électricité qu’ils croient tous verte puisque c’est le vendeur qui leur a certifier la main sur le coeur et conduisant leur Zoé pour allez au travaille .
Ces même écolo qui veulent fermer toutes les centrales nucléaires pour les remplacer par ces fumisterie que sont l’éolien et le solaire , restera aux particuliers le vélo avec dynamo pour s’éclairer le soir en mangeant leur soupe froide aux haricots .