Quelques jours après la fusillade du 11 janvier au cours de laquelle un adolescent de 15 ans a été tué – ce qui n’étonne guère les riverains exaspérés par le deal – deux nouvelles fusillades ont eu lieu autour du Buidling, citadelle assiégée du deal. La dernière, ce samedi en pleine journée, avait lieu alors que les proches du jeune tué défilaient en ville – une initiative qui là encore suscite les critiques des riverains. Et la fièvre ne cesse de monter sans que les pouvoirs publics ne semblent pouvoir y remédier.
Ce 14 janvier vers 22 heures, deux coups de feu ont été tirés rue Georges de la Tour, à l’arrière du Building, un peu plus bas. Ni blessés, ni douilles n’ont été recensés – en revanche, il y avait des impacts dans la porte du numéro 10, qui semble être maintenant colonisé par les dealers du 12.
« Ils ne s’arrêteront que quand le deal sera parti ou éteint »
Ce samedi en revanche, deux jeunes délinquants dont les visages étaient masqués par des capuches ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes stationné devant le 12, où le deal battait son plein, avant de s’enfuir. Il ne semble pas y avoir eu de blessés. Depuis, la police s’est déployée dans les deux cages d’escalier du 12 et du 16, mais les riverains ne sont pas dupes : « Dès qu’ils partiront, le deal recommencera et les tirs aussi – ce coin est juteux, alors les anciens tenanciers du trafic essaient de virer les actuels, ils ont déjà fait un mort, ils ne s’arrêteront que quand le deal sera parti ou éteint ».
Après la fusillade mortelle, une vengeance ?
Selon nos informations, le nom du tireur présumé du 11 janvier dernier serait déjà connu par des proches de l’actuel réseau de deal, tenu par des délinquants de Bellevue. Et une vengeance serait envisagée. Des rumeurs d’émeutes dans les quartiers – notamment la Bottière, où habitait le jeune Abdelghani Sidali, d’origine algérienne – mais aussi Bellevue, où il était scolarisé, les Dervallières, donc, et le Breil, ont émaillé la semaine.
De quoi inquiéter les riverains – le couvre-feu, même à 18 heures, ne semble pas arrêter les balles. Depuis le début de l’année, c’est la 6e fusillade à Nantes, dont la 5e au quartier des Dervallières (deux le 7 janvier, une le 11, une le 14 et une le 16). Rien ne permet d’affirmer que la série va s’arrêter.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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Une réponse à “Nantes, Chicago sur Loire ? Deux fusillades en 48h aux Dervallières, dont une en pleine journée…”
Aucune compassion pour les Nantais! Peut être qu’un jour, ils sauront voter……