À la suite de la censure de Donald Trump sur Twitter et Facebook, Mozilla, développeur du navigateur Firefox, y va lui aussi de son couplet en faveur d’un « Internet meilleur ». Où vos libertés auront tout à perdre…
Mozilla dénonce la promotion de la « suprématie blanche »
Les évènements du Capitole le 6 janvier dernier à Washington, aux États-Unis, ont déclenché une vague de censure sur les réseaux sociaux dont le fait le plus médiatisé est la suspension des comptes Facebook, Twitter et Instagram de Donald Trump. Des actions présentées par ces plateformes comme une réponse à la violation de leurs conditions d’utilisation respectives par le président des USA.
À la suite de ces géants, d’autres organisations sont aussi montées au créneau pour venir museler encore un peu plus la liberté d’expression en ligne. C’est notamment le cas de Mozilla, développeur du navigateur open source Firefox, qui a manifestement décidé de se faire remarquer par un excès de zèle.
Sur son blog le 8 janvier, la fondation Mozilla a publié un article dans lequel elle réclame la mise en place des règles strictes par les réseaux sociaux afin de combattre « la violence ». En s’interrogeant en parallèle sur la légitimité de la prise de décision de Twitter et des autres plateformes, qui, selon elle, serait intervenue trop tard :
« Aussi répréhensibles qu’aient été les actions de Donald Trump, l’usage effréné d’Internet pour appeler à la violence et à la haine, et mettre en avant la suprématie blanche ne se limite pas à une seule personnalité. Donald Trump n’est certainement pas le premier homme politique à exploiter l’architecture d’Internet en ce sens et ce ne sera pas le dernier. Nous avons besoin de solutions qui ne commencent pas après que des dégâts ont été causés », peut-on lire dans ce billet faisant l’éloge à peine déguisé d’une censure politiquement correcte.
Une liste de mesures liberticides préconisées
Si, pour Mitchell Baker, la présidente de Mozilla à l’origine de l’article en question, « il ne fait aucun doute que les médias sociaux ont joué un rôle dans le siège et la prise de contrôle du Capitole américain le 6 janvier », elle considère que « pour changer ces dynamiques dangereuses », il ne suffit pas seulement de réduire temporairement au silence ou de retirer définitivement les récalcitrants à l’idéologie mondialiste et cosmopolite sur les réseaux sociaux et les diverses plateformes. Mitchell Baker veut aller encore plus loin !
Dans cette optique, Mozilla préconise plusieurs mesures comme par exemple la révélation de l’identité des acheteurs de publicités sur les réseaux, du montant payé pour celles-ci et du public visé. Ou encore rendre plus transparent le fonctionnement des algorithmes des plateformes afin que « nous sachions quels contenus est amplifié, de quelle manière, auprès de qui, et pour quelles raisons ». Enfin, la société à l’origine de Firefox propose de mettre d’emblée en avant les contenus factuels pour minimiser les désinformations.
This week we saw the culmination of a four-year disinformation campaign orchestrated by the President. We have to acknowledge how the internet was misused to get here.
And we have to change it.https://t.co/gIVZHQPYT4
— Mozilla (@mozilla) January 8, 2021
En conclusion, l’ambition affichée de Mozilla ne serait pas « d’éliminer Internet » mais d’en construire « un meilleur qui puisse résister et se préparer à ce type de défis. » Un meilleur pour qui, serait-on tenté de demander à Mozilla ?
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Censure numérique. Après Twitter et Facebook, au tour de Mozilla de menacer nos libertés ?”
J’avais choisi Mozilla car c’est un logiciel libre. Son pdg vient de se ranger dans le camp des destructeurs de la civilisation occidentale. Je viens de désinstaller Mozilla et de la remplacer par par Opera. C’est très simple.
Et bien je vais changer de navigateur sans tarder
Exit Mozilla Firefox .