En dépit des engagements répétés par les divers gouvernements sur le caractère non-obligatoire de la vaccination, presque chaque jour apporte sa petite information qui tend à montrer le caractère de moins en moins basé sur le volontariat de l’injection contre le Covid-19.
La Hongrie, habituellement présentée comme rebelle aux injonctions étrangères (notamment de Bruxelles), ne fait pas exception à la règle. Déjà, juste avant Noël, le gouvernement hongrois avait annoncé la mise en œuvre du passeport vaccinal, et ouvert la porte à des discriminations à l’endroit des citoyens non-vaccinés, tandis que Viktor Orbán annonçait que la crise du Covid durerait probablement jusqu’à la fin de l’année 2021.
Le média en ligne Magyar Jelen révèle (en date du 8 janvier 2021) que le personnel médical d’un hôpital de la région du Borsod (est de la Hongrie) est directement menacé par ses supérieurs hiérarchiques. La menace en question est exprimée ainsi : si un patient attrape le Covid-19 à l’hôpital, il aura la possibilité de poursuivre devant les tribunaux l’hôpital, ainsi que l’employé médical responsable de sa contamination qui n’aurait pas été vacciné.
D’autres témoignages font état, dans d’autres hôpitaux hongrois, de pressions « informelles » sur le personnel médical, allant de l’aimable question posée en marge d’une réunion (« N’as-tu pas peur de perdre ton emploi si tu refuses la vaccination ? ») à la perspective de non-renouvellement de contrat pour le personnel qui n’est employé à durée indéterminée.
Si la menace en soi repose sur un fondement assez bancal (on peut en effet s’interroger en vertu de quoi il serait possible de démontrer devant un tribunal que untel a transmis un virus grippal à untel ; par ailleurs, il a été fréquemment dit que l’on ignore si l’injection empêche la propagation du virus), elle révèle en revanche une tendance de fond voulant utiliser de diverses méthodes (carottes et bâtons) pour « inciter » à la vaccination.
C’est ainsi que le ministre des Ressources humaines (en charge de la santé) Miklós Kásler a déclaré le 9 janvier 2021 que les restrictions liberticides pourraient être levées à partir du moment où la moitié de la population (sur un pays de 10 millions d’habitants) auront reçu le vaccin.
A ce rythme, les Hongrois, jusqu’à présent réticents face à la vaccination, pourraient donc se « laisser tenter » de se faire injecter, ne serait-ce que pour espérer être vaccinés… du chômage.
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Une réponse à “Hongrie et Covid-19. Le personnel médical (et la population) soumis au chantage de la vaccination ?”
Hélas, sur la question covidienne, Orbán s’est aligné sur les pays occidentaux qui ont préféré le confinement au traitement. La presse gouvernementale a d’ailleurs régulièrement attaqué la Suède qui ne confinait pas (ne traitait pas non plus, l’hydroxychloroquine étant interdite) jusqu’au moment le nombre de morts par million d’habitants en Hongrie a dépassé celui de la Suède. Remarquons cependant que les frontières hongroises sont fermées aux étrangers (sauf cas particulier). Même les Hongrois rentrant de l’étranger doivent subir une « quarantaine » de 10 jours.