Le 7 janvier dernier, deux séries de coups de feu ont secoué le quartier de Dervallières, à priori sans faire de blessés. Elles s’inscrivent, « d’évidence » d’après l’état actuel de l’enquête, dans les règlements de comptes liés au trafic de drogue qui gangrène le quartier dit « sensible ».
Vers 21h30 ce 7 janvier, une série de 12 coups de feu ont claqué à hauteur du 12, rue Edmond Betreux – un des halls du Building, cet immeuble qui domine l’ouest de Nantes, connu pour ses problèmes d’adduction d’eau dans les étages… et de deal dans ses cages d’escalier. Quelques semaines après la chute d’un réseau au 16, un nouveau point de deal venait d’ouvrir au 12, et était particulièrement actif à partir de 22 heures.
Quelques minutes plus tard des tirs ont à nouveau retenti en direction d’un homme qui s’enfuyait, rue Louis le Nain. Les enquêteurs ont retrouvé quatre étuis de calibre 12 mm devant le building et quatre autres étuis rue Louis le Nain. Cette rue a déjà connu une fusillade le 21 avril 2019, un jeune homme avait été blessé à l’époque à la cuisse.
Bien qu’aucun dealer présumé ne soit venu témoigner devant la police, on sait que les tirs au Building étaient dirigés vers la porte, et étaient à hauteur d’homme. Une voiture de type Break et de couleur blanche, où étaient les tireurs, est aussi recherchée.
Il s’agit par ailleurs de la troisième fusillade en moins de huit jours, après celle du 4 janvier qui a visé un arménien après une rixe, près du pont de Pirmil, côté Beaulieu. Le tireur de cette fusillade reste recherché. On retrouve ainsi, après une accalmie toute relative en 2020, des rythmes comparables à 2019 où 69 fusillades avaient eu lieu à Nantes, soit une tous les cinq jours.
Louis Moulin
Crédit photos : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine