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USA. Jared Taylor après les évènements du Capitole : « La violence ne fonctionne que lorsque les institutions – en particulier les médias – en promeuvent les objectifs »

Jared Taylor, principal animateur de la revue alternative américaine « American Renaissance » a publié un texte, le 7 janvier 2021, au sujet des évènements du Capitole à Washington. Nous l’avons traduit et vous le proposons ci-dessous, car cela constitue l’analyse, avec un peu de recul, par l’un des acteurs importants de la droite alternative américaine sur ces évènements.

Si les personnes qui sont entrées par effraction au Capitole le 6 janvier 2021 pensaient aider Trump ou soutenir sa campagne électorale ou encore « mettre fin au vol de l’élection », elles se sont trompées. Les images d’hommes escaladant les murs du Capitole, brisant les fenêtres pour entrer, prenant d’assaut la salle de la Chambre des représentants face à des policiers, armes à feu dégainées, et d’autres se prélassant dans le bureau de Nancy Pelosi ont fait le tour du monde et seront, pour beaucoup d’observateurs dans le monde, la parfaite conclusion, le parfait résumé de la mandature de Donald Trump.

La manifestation d’hier aurait pu être un appel retentissant à la révision d’une élection que des millions d’électeurs estiment fraudée. Au lieu de cela, une foule a interrompu une session conjointe du Congrès qui était censée évoquer cela. Après l’évacuation du Capitole et la reprise de la session, un certain nombre de membres du Congrès et de sénateurs qui avaient promis de s’opposer aux résultats des élections ont fait marche arrière, et même le vice-président Mike Pence a déclaré Joe Biden vainqueur.

Bien entendu, la question de savoir s’il y a eu fraude électorale n’est absolument pas liée à l’investissement du Capitole, et il était impensable que les parlementaires fassent marche arrière à cause de cela. Mais les supporteurs de Donald Trump n’ont pas compris quand la violence fonctionne et quand elle ne fonctionne pas.

 » La violence ne triomphe jamais », a déclaré Mike Pence sous les applaudissements, lorsqu’il a repris la séance. S’il pense vraiment cela, c’est qu’il dort depuis le mois de Mai et qu’il n a pas regardé ce qui se passait aux USA. Les émeutes au nom de Black Lives Matter étaient si graves qu’elles ont conduit à des couvre-feux dans 200 villes et ont incité 31 États à faire appel à la Garde nationale. Et ce furent les violences civiles les plus réussies politiquement de l’histoire américaine.

Les entreprises ont promis des milliards pour récompenser le soulèvement des Noirs. Plus de 100 monuments confédérés, 36 statues de Colomb et des dizaines d’autres monuments — à Kit Carson, Thomas Jefferson, Teddy Roosevelt, George Washington — sont tombés pour apaiser les « minorités ».

Les gourous de l’antiracisme » se font des millions, et vous pouvez être renvoyé de votre emploi pour avoir dit « All Lives matter », toutes les vies comptent. Chaque entreprise doit désormais avoir un responsable de la diversité, et chaque école, dès la maternelle, semble vouloir mettre en place un « programme antiraciste ». Rien de tout cela ne serait arrivé sans émeutes.

Mais la violence ne fonctionne que lorsque les institutions — en particulier les médias — en promeuvent les objectifs. Et si l’invasion du Capitole avait été réalisée par les Black Lives Matter, qui ont été acclamés par les institutions et les médias ? Je suis certain qu’un Congrès aurait alors annulé l’élection. Et que les Black Lives Matter auraient alors triomphé, par la violence.

Au lieu de cela, la Radio publique nationale dénonce ce qu’elle appelle « l’insurrection armée » au Capitole (armée de quoi ? de drapeaux ?), comme si une occupation spontanée était une tentative de coup d’État. Les politiciens accusent Donald Trump et réclament sa destitution. Les médias lieront à jamais cette « insurrection » à tout ce que le président représentait, y compris des frontières sûres, une politique ferme d’expulsion des migrants, les débats autour de la question raciale et bien d’autres changements utiles.

Le seul cas de violence mortelle hier a été le meurtre par un policier noir d’une jeune partisane blanche non armée du Trump, Ashli Babbitt. Elle était pourtant déjà entourée d’officiers de police armés et ne semble pas avoir été une menace pour qui que ce soit, mais ne vous y trompez pas : Il n’y aura pas de commémorations ou de marches en son nom.

J’ai de la sympathie pour les personnes qui ont une certaine conception de l’Amérique et qui voient que leur pays est tombé entre les mains de personnes qui détestent cette Amérique. Je comprends leur désir de croire que les « patriotes » ont été poussés à l’action. Mais les conséquences de cette journée risquent d’être une nouvelle excuse pour plus d’oppression et de dépossession.

En 2016, Vox a publié un article titrant : « Les émeutes sont destructrices, dangereuses et effrayantes – mais elles peuvent conduire à de sérieuses réformes sociales » et indiquant que « Pour prévenir des soulèvements et des protestations plus violents, nous devons prendre leurs causes au sérieux ». Hier, ce même journal, Vox a écrit que « les fonctionnaires devraient faire tous les efforts possibles pour arrêter et poursuivre chaque personne impliquée » dans l’envahissement du Capitole. La cause défendue par ces manifestants n’intéresse pas ces gens. C’est dans cet environnement que nous évoluons au quotidien.

De nombreuses fois ces dernières années, la presse mainstream titrait sur « les rassemblements des partisans de Trump qui tournent à la violence ». Jusqu’à l’envahissement du Capitole cela signifiait en réalité que des groupes (antifas) avaient tenter d’attaquer des partisans pacifiques de Trump. La veille même du rassemblement du 6 janvier, je disais à une femme qui vit près de Washington de ne pas s’inquiéter. « Ce n’est pas BLM », lui dis-je.  » Les partisans de Trump ne se révoltent pas ». Difficile de continuer à dire cela désormais.

C’est certainement le moment de faire fi de la volonté de nos dirigeants, d’agir avec audace, de trouver de nouvelles façons d’agir et de protester. Mais les dissidents doivent choisir leurs combats avec soin. Nous n’avons pas beaucoup de cartes. Nous devons les jouer avec sagesse.

Jared Taylor

Illustrations : pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “USA. Jared Taylor après les évènements du Capitole : « La violence ne fonctionne que lorsque les institutions – en particulier les médias – en promeuvent les objectifs »”

  1. poulbot dit :

    Mr Jared Taylor n’a certainement pas vu toutes les vidéo de « l’attaque du capitol » , sur certaines on peux entendre des manifestants crier « antifa » a plusieurs reprise sur un homme en train d’utiliser un objet pour casser une vitre, sur une autre c’est un homme qui s’enfuit poursuivi par une foule dont certains sont visiblement des policiers.
    De ce faite on peux pensé que les exactions dans le capitol sont l’oeuvre de provocateur « démocrate-Blm » qui ont agit de la sorte pour discrédité un mouvement de protestation pacifique comme on peux le voir sur d’autres vidéos.
    La gauche américaine n’en n’est pas une exaction prête pour prendre le contrôle, n’espérons pas définitivement des EU ; sinon ce pays va sombré dans la violence entrainant le reste du monde a commencer par l’europe ou les mouvements de gauche fort de ce qui c’est passer aux EU risque de passer a l’action.

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