Conducteurs qui roulez après la tombée de la nuit ou tôt le matin dans les quartiers dits « sensibles » ou à leurs abords, attention. Deux affaires de car-jacking – lorsqu’un conducteur est braqué par une ou plusieurs personnes qui s’enfuient ensuite avec son véhicule – ont eu lieu ces 3 et 4 janvier à l’ouest et au nord de Nantes.
Le 3 janvier peu après le couvre-feu, vers 20h40 rue des Renardières à Chantenay, une conductrice d’un utilitaire est braquée par deux hommes à scooter. Ils l’obligent à leur remettre les clés du camion, et repartent avec. Le véhicule est retrouvé vers 0h40 par une patrouille de police, refuse le contrôle et finit par s’arrêter rue de la Jalotterie, dans le quartier dit « sensible » du Breil-Malville. Le conducteur prend la fuite, son passager âgé de 15 ans est arrêté avec sur lui des papiers appartenant à la victime.
Le lendemain, à Saint-Joseph de Porterie, une livreuse de journaux en fin de tournée a été menacée avec une arme de poing, éjectée de la voiture et obligée de l’abandonner ; cependant celle-ci était géolocalisée – ce dont un message prévient le conducteur et a été abandonnée par le voleur, en flammes, vers 6h50 boulevard Albert Einstein. « Après un périple de cambriolages ou un vol qui tourne mal, ils les brûlent le plus souvent pour ne pas laisser de traces exploitables, d’ADN etc. », précise un policier nantais.
Un autre livreur de journaux avait déjà été victime de car-jacking – il s’était fait voler sa voiture en août 2020 pendant sa tournée. Il s’agissait d’une Daihatsu Trevis qui avait été aménagée pour son handicap et il roulait alors dans le quartier du Perray… pas très loin du quartier « sensible » de la Bottière, à l’est de Nantes.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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