Ezra Weston Loomis Pound est un poète, musicien et critique américain qui a fait partie du mouvement moderniste du début des années 1920 et qui est souvent rattaché à la Génération perdue. Ezra Pound était le chef de file de plusieurs mouvements littéraires et artistiques comme l’imagisme et le vorticisme.
Il est l’auteur des Cantos, œuvre en 116 sections considérée comme un sommet de la poésie du XXe siècle. Les parties écrites à la fin de la Seconde Guerre mondiale, publiées sous le titre Les Cantos Pisans, reçurent le Prix Bollingen en 1948. À travers les Cantos, Ezra Pound a profondément influencé les poètes de sa génération comme H.D. et William Carlos Williams, les objectivistes Louis Zukofsky et Charles Reznikoff, puis Charles Olson et les beatniks Gary Snyder et Allen Ginsberg. Traduits pour la première fois en 1986, les Cantos restent méconnus dans le monde francophone.
Pound était également fasciste, ce qui lui valu d’être condamné en 1945. Il est reconnu malade et interné jusqu’en 1958, avant d’être renvoyé en Italie.
Il a aussi écrit le livre « Le travail et l’usure », réédité aux éditions Kontre Kulture et présenté ainsi :
À la mort de Lincoln, la véritable puissance aux États-Unis passa des mains du gouvernement officiel dans celles des Rothschild et autres affidés de leur ténébreux consortium. Le système démocratique périt. Il est, depuis lors, dérisoire de parler des États-Unis comme d’une puissance autonome. Depuis quand n’est-il pas moins dérisoire de parler de l’Empire britannique comme d’un être autonome ? On s’essouffle à parler de telle ou telle « nation » démocratique. Le véritable gouvernement s’est tenu et se tient encore dans les coulisses. La nature du régime démocratique est la suivante : deux ou plusieurs partis à la dévotion de l’usurocratie s’affichent aux yeux du public. Par souci pratique, et pour apaiser la conscience des niais, on laisse aux bonnes gens, à l’idéaliste solitaire, le soin de faire un peu de travail honnête, aussi longtemps qu’ils ne percent pas les machinations des divers rackets. Les plus épouvantables rackets sont ceux de la finance, du monopole et de la monopolisation de la monnaie même, à l’intérieur de la nation et de combinaison avec les différentes monnaies étrangères.
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