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Référendum « écologiste » : quand « effet de serre » rime avec « autoritaire »

Le référendum pour inscrire la préservation de la biodiversité de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique dans l’article 1 de la Constitution est malhonnête à plusieurs titres.

Nous notons au passage que cette annonce remet en exergue un outil démocratique qui fut malmené en 2005 (*) avec un cynisme qui nous a laissé un arrière-goût amer. Le gouvernement de M. Macron relie ainsi cette étape douloureuse où le peuple fut escroqué à notre actualité malheureuse où nous comptons, dépités, les mensonges et entourloupes de ceux qui sont aux manettes. En fait, rien ne change sous le soleil, le toupet de nos gouvernants reste à l’identique, extraordinairement sans gêne et débridé.

En effet, demander par référendum si l’on veut conserver notre planète bleue est d’une absurdité totale. Leur objectif se situerait-il entre les Bisounours – pour nous endormir – et Machiavel – pour nous manipuler ?
Les hommes prêts à assumer que leur vœu est de salir la Terre sont rares.
Après l’hébétude que provoque une question évidente, nous réalisons à quel point ce gouvernement nous considère comme un troupeau d’imbéciles.

L’écologie macroniste : source d’oxygène ou opium du peuple ?

Le référendum est une demande pressante des Gilets jaunes d’origine, qui ne supportent plus les diktats de l’Union européenne et du marché financier mondial. Non seulement, ils ne furent pas entendus, mais ils furent aspergés de gaz lacrymogène et bien trop souvent blessés.

Choisir un tel sujet dans l’ambiance dramatique qui est la nôtre semble tout bonnement pervers.

En effet, les restaurateurs, les indépendants et tous les autres professionnels mis à mal par une économie moribonde depuis longtemps sont achevés par la crise sanitaire. Ils aimeraient être certains de pouvoir continuer à se nourrir avant d’avoir le luxe de privilégier, « par solidarité planétaire », les rayons bio.

Diminuer la pollution née d’une consommation outrancière dans un monde qui s’est éloigné de la nature semble nettement plus accessible et important que de vouloir lutter contre un réchauffement climatique aux causes bien complexes. Le paradoxe, et là nous retrouvons Machiavel, est que la pollution, la saleté des mers et des océans entre autres, est le fait de cette économie effrénée, défendue depuis des décennies par ces mêmes « élites » qui promeuvent aujourd’hui ce référendum sur l’écologie. Ceux-là mêmes qui ferment Fessenheim et remettent en activité les centrales à charbon (**).

L’annonce du référendum est un vulgaire écran de fumée

L’écologie a un mérite incomparable aux yeux de la « super-classe mondiale », celui d’imposer une prise en compte justement « mondiale » des sujets. Évidemment la terre est ronde et le CO2 ne connaît pas de frontière.

La version actuelle de leur écologie a un double intérêt pour l’équipe de M. Macron : faciliter la progression de l’idée de la gouvernance mondiale, comme nous l’avons vu, mais aussi permettre aux dirigeants de faire diversion en ce qui concerne leurs problèmes nationaux.

Il va de soi qu’actuellement le gouvernement français a un besoin vital de stratégie de diversion car les sujets d’inquiétude sont légion.

Des drames plus brûlants que le réchauffement planétaire

L’immigration massive et la déliquescence sociale et culturelle qu’elle entraîne, les actions terroristes régulières et meurtrières, la violence quotidienne, la précarité exponentielle de nombreux Français, la santé, l’éducation, la police, la justice qui sont en loques dans notre pays qui caracole pourtant au 2e rang mondial du palmarès des cotisations sociales, impôts et taxes (***), puis, enfin, les mesures liberticides de la dictature sanitaire qui se double d’une tyrannie politique qui fleure bon 1984… Oui ! Les sujets anxiogènes ne manquent pas.

Leur quantité et leur gravité nous amènent à nous demander si nos gouvernants vivent encore en France, ou dans un monde éthéré, aux bornes floues, où leur seule préoccupation, bien loin des douleurs des populations bousculées par leurs jeux géofinanciers, serait la température de la planète Terre.

Une humanité sans souci de proximité n’est qu’un humanisme utopiste fait pour mener les foules bien trop souvent au trépas. Les utopies communiste, nazie et maintenant islamiste nous l’ont appris.

L’écologisme est de la même veine. En effet, l’annonce de ce référendum qui se veut altruiste et porté par un souci universel se réduit en définitive à une stratégie électoraliste. Il s’agit pour la macronie, et c’est tellement criant, de caresser les électeurs écolos tout en faisant un croche-pied à leur chef de parti en se montrant plus vert que vert. Ils risquent tout bonnement de faire rougir de colère les Gilets jaunes originels et tous ceux qui ne se remettront pas psychologiquement, économiquement, du monde bâillonné et réduit en oxygène que l’on nous impose.

Laurence Maugest via Polemia
23/12/2020

(*) Après le rejet par 55 % des Français, lors du référendum de 2005 (traité de Rome II), du projet de traité établissant une constitution pour l’Europe, la France n’a pas proposé de nouveau référendum à ses citoyens pour le motif que ce nouveau traité n’est pas une constitution européenne. Une révision de la Constitution française, effectuée par la voie du Congrès le 4 février 2008, a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février.« Perçu par beaucoup comme un contournement de la volonté populaire qui s’était exprimée en 2005 », le traité de Lisbonne est rejeté par une majorité de Français dans les années qui suivent. Source : Wikipédia.

(**) https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/la-france-fait-deja-fonctionner-ses-centrales-a-charbon-1243601

(***) Selon le dernier rapport de l’OCDE.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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