Alors que la campagne vaccinale liée au Covid-19 doit débuter dans quelques jours en France, les éditions du Rocher s’apprêtent à publier le 20 janvier prochain le nouveau livre du Professeur Henri Joyeux intitulé « Face aux virus, bactéries » dans lequel il fait une mise au point sur sa position par rapport aux vaccins.
Les vaccins présents et à venir, discerner pour choisir par le Professeur Henri Joyeux.
J’ai toujours été favorable aux vaccins. Il est important pour cela de comprendre ce qu’est un vaccin, comment il fonctionne, à quoi il sert et comment il est fabriqué. Et il n’est pas nécessaire d’être professeur de vaccinologie ou d’immunologie pour répondre aux questions d’une famille ou d’une personne qui s’interroge à propos des vaccins les plus récents et de ceux que nous attendons avec impatience contre le CoV-2, le VIH, le virus Ebola et de bien d’autres maladies bactériennes, virales, ou parasitaires – telles le paludisme. Si le médecin généraliste, l’infirmière, le pharmacien ont le droit de vacciner sur ordonnance médicale, c’est que les vaccins doivent être sans danger.
Les études médicales donnent très peu d’information sur les vaccins et peu de médecins sont formés pour répondre avec précision à des questions aussi élémentaires que celles sur leur composition, leur mode d’action, leurs effets indésirables, leur durée d’action, tous fort différents.
En ces temps de modernité post-industrielle, les vaccinations sont devenues à la fois un sujet de santé publique et de débat public. Les solutions adoptées par les autorités de santé se sont résumées d’abord à construire le calendrier vaccinal, à changer les dates se rapprochant de la naissance, à passer des recommandations aux obligations imposées par loi votée en décembre 2017, onze vaccins dès l’âge de 2 mois. Le calendrier pour les plus de 65 ans n’est pas encore imposé, mais est visible en perspective, d’abord pour visiter un malade, prendre le train ou l’avion, aller au cinéma ou au théâtre…
La vaccination se discute de plus en plus, même au pays de Pasteur. Face au coronavirus qui a affolé et mis à l’arrêt la planète, même le Pr Alain Fischer, spécialiste de l’immunologie pédiatrique, membre du Comité vaccin Covid-19, reste prudent à propos de vaccins qui sortent un peu partout comme des champignons. Il affirme : « L’évaluation doit être aussi rigoureuse que par le passé . » Cette évaluation l’était-elle vraiment ? Fin 2020, le spécialiste santé du journal Le Monde parle de 237 projets de vaccins contre le CoV-2.
En 2016, j’ai été qualifié faussement d’anti-vaccin et même, sans la moindre preuve, accusé d’être leur porte-parole. C’est devenu une rumeur largement utilisée par certains journalistes et collègues. Elle s’est répandue comme une traînée de poudre, sans aucune vérification malgré la publication bien antérieure, en 2015, d’un livre personnel accessible à tous et qui présentait très positivement la vaccination : Vaccins, comment s’y retrouver ? L’ouvrage n’a pas reçu la moindre critique, ni positive, ni négative. Surtout, il n’a pas été lu par celles et ceux qui m’ont fait passer et me font encore passer pour un anti-vaccin primaire. Je leur en recommande la lecture et reste prêt à en débattre avec courtoisie.
Être anti-vaccin est une aberration. Les diffamations vont bon train en notre monde, surtout quand elles servent quelques intérêts et sont rendues publiques, par exemple sur Wikipedia, où plus de 10 personnes ont essayé de rétablir la vérité : impossible ! En tant que défenseur des familles, j’ai publié sur les médias sociaux deux pétitions destinées à réveiller les pouvoirs publics…
– La première pétition, en 2015, était destinée à les mettre en garde face aux pressions des autorités de santé – liées partiellement directement ou indirectement aux fabricants de vaccins –, qui cherchaient à imposer la vaccination contre les papillomavirus aux enfants de 9 et 12 ans, pour prévenir les infections sexuellement transmissibles et les cancers génitaux ou de la gorge. De plus, les 2 vaccins proposés au niveau national et international (chargés d’aluminium) n’étaient pas sans effets indésirables sérieux. Le passage à l’obligation a pu être stoppé, mais pourrait bien être à nouveau dans les perspectives gouvernementales.
Ma position mesurée et prudente à propos des vaccins a été tellement mal comprise que le conseil de l’ordre des médecins de la région Languedoc Roussillon a prononcé ma radiation de l’ordre des médecins : punition suprême. Cette radiation qui a été totalement annulée en appel par la chambre disciplinaire du conseil national de l’ordre (CNOM). Mais le président du CNOM et son conseil, mécontent, sous la pression des académies qui n’ont rien lu de ma personne au sujet des vaccins, a fait appel devant le Conseil d’État, lequel là aussi, sans vraiment connaître le dossier, sauf par médias interposés, a annulé le jugement, d’où la nécessité de passer à nouveau devant une nouvelle chambre disciplinaire nationale qui devra juger librement. Processus sans fin, ridicule dont je connais parfaitement les objectifs.
– La deuxième pétition, en 2016, était motivée par le fait que les familles ne trouvaient plus en pharmacie le classique vaccin trivalent contre diphtérie, tétanos, polio (DTP) pour leur nourrisson, traitement ayant fait ses preuves, jamais discuté et imposé à juste titre par l’État. Il apparaissait clairement que les fabricants de vaccins n’avaient pas averti les familles des arrêts de fabrication du DTP. À la place, ils imposaient un nouveau DTP auquel étaient ajoutés d’autres antigènes pour prévenir d’autres maladies. Il s’agissait de « ventes forcées » – illégales évidemment – et le Conseil d’État l’a confirmé officiellement, imposant aux fabricants de répondre aux demandes des familles.. Mais avec la petite réserve d’un éventuel changement de la loi. Évidemment, le Conseil d’État était bien informé de l’arrivée imminente de la loi imposant les 11 vaccins. Le Conseil d’État (CE) a une double mission, conseiller l’État et défendre les citoyens. Dans ce cas précis des vaccins, l’intelligence du CE avec l’État apparait évidente.
Depuis le début de cette crise sanitaire, chacun a pu noter la très grande influence des médias qui
n’ont cessé d’inviter sur les plateaux de télévision de nombreux collègues d’Île de-France.
Leurs contradictions face au grand public ont frisé le ridicule et lui ont appris au moins trois choses :
- La connaissance scientifique des virus reste très approximative, les vaccins contre eux ne sont pas
toujours efficaces (celui pour la grippe, par exemple, qui change chaque année avec une efficacité
publicitaire de 30 à 60% et réelle qui ne dépasse pas 25%). - Les laboratoires pharmaceutiques développent des liens particuliers avec les prescripteurs et les
décideurs politiques. Malgré leur énorme puissance financière, ils ont reçu des Etats des sommes
colossales issues de nos impôts pour trouver les vaccins qui nous sauveraient, sans la moindre certitude d’y
parvenir et les diffuser en ce début d’année 2021.
De nombreux professeurs de médecine ont des liens d’intérêt avec Big Pharma pour leur laboratoire ou leur service… Consciemment ou pas, « les sondages montrent que les Français ont peur » affirme Alain Fischer. Et on voit bien qu’il s’engage avec prudence quant aux vaccins hors France : « Il est très probable que le vaccin Pfizer soit sûr… Il repose sur une technologie nouvelle et, même si aucun risque particulier n’est a priori identifié, il faudra être extrêmement attentif lors de la phase de surveillance des personnes vaccinées et le faire savoir. » Quels seront les cobayes ? Et les personnes qui décéderont dans les EHPAD, seront-elles comptabilisées comme victimes des « vaccins » ou des « comorbidités », alors que dans les mois précédents, elles étaient comptés systématiquement comme « morts de la Covid » avec ou sans tests (à la fiabilité de toute façon incertaine) ?
Ce que l’on attend des vaccins.
La médecine se trouve, en ce début de millénaire, à un carrefour majeur où au moins deux voies s’offrent à nous – prévention vaccinale et prévention comportementale. Ces deux modes préventifs ne s’opposent pas, ils sont certainement complémentaires et imposent la diffusion d’information de qualité.
Le premier mode préventif vaccinal est beaucoup plus incertain qu’on nous le dit. Il peut faire rêver. Il y parvient grâce à des publicités très bien pensées et fortement payées : par exemple bientôt les vaccins éviteront toutes les maladies, y compris l’obésité, le diabète, l’hypertension, les maladies auto-immunes, infectieuses, les cancers évidemment. Nous pourrons alors fermer les hôpitaux pour en faire des maisons de retraite, où les vieux recevront les pilules, dernières pilules contre leurs multiples misères.
Le deuxième mode préventif, « comportemental », ne coûte rien et ne rapporte rien sauf à celui qui décide de l’appliquer. Aucun budget publicitaire ne lui est alloué, alors que le budget de l’Etat, qui vient du travail de tous pourrait le développer. On nous dit bien de nous laver les mains, de tousser dans notre coude, de nous laver les dents, de respecter le code de la route… Il y aurait tellement de messages à faire passer, mais quel budget publicitaire ? On vous dira qu’évoquer les comportements, c’est risque de faire de la morale, donc impossible. Tout comment on le présente
Cette prévention comportementale ne peut que réduire les dépenses de santé de l’Assurance maladie. L’idéal pour l’efficacité Santé serait d’associer les deux préventions. Curieusement, les économistes de la santé n’abordent pas le sujet sous cet angle. Le regretté Pr Claude Le Pen, grand spécialiste de l’économie de la santé, conseiller des laboratoires pharmaceutiques, affirmait devant un parterre de spécialistes que « c’était la fin de la médecine artisanale et que le XXIème siècle serait celui de la médecine industrielle ».
Nous y sommes malheureusement. On le vérifie parfaitement entre pays pauvres et pays riches. On sait déjà que dans les pays pauvres, neuf personnes sur dix n’auront pas accès au vaccin contre la Covid-19 dans les années à venir.
La multiplication des maladies démontre que nous faisons en partie fausse route.
Le saviez-vous? En septembre 2020, 51% des futures doses de vaccins en cours de recherche avaient déjà été commandées par les pays riches, qui ne représentent que 13% de la population mondiale selon l’ONG Oxfam. Des
nombreux chercheurs nous proposent donc d’évoluer vers le tout vaccin qui éviterait toutes les maladies, de la grippe aux cancers et au sida. Point besoin de changer nos comportements, de nous masquer, de nous préserver; il resterait nécessaire de se laver, de manger, de bien sélectionner les déchets, de bien respirer et d’avoir un sommeil réparateur avec quelques pilules à consommer pour chacun de nos désagréments.
Le meilleur des mondes et l’illusion de la modernité…
Il n’est pas question d’être a priori pour ou contre la vaccination. Il s’agirait dans les deux sens d’une démarche non scientifique et sectaire. Se faire vacciner, c’est décider et accepter pour sa santé de recevoir dans son corps un produit non naturel, dit « antigénique » (virus inactivé, particule bactérienne ou parasitaire, fragment d’ARN appartenant à une particule virale, protéine recombinante ou même anticorps monoclonal) nécessaire pour fabriquer des « anticorps » avec ses propres défenses immunitaires.
Cela nécessite que ces dernières soient en place et suffisantes. C’est le rôle du prescripteur, le médecin référent (qui normalement connaît bien son patient) et sa responsabilité de les apprécier.
Ce ne peut être le rôle de quelque autorité de santé que ce soit sauf, rarissimes exceptions, la variole et les BCG à venir contre la tuberculose qui revient à grand pas.
Manifestement, le grand public est conditionné lentement mais sûrement à accepter la vaccination anti-Covid (nul doute qu’on essaiera de la rendre indirectement obligatoire, par exemple par un vaccin non obligatoire sur le papier, mais qui conditionnerait la vie sociale…).
Avec la priorité des nouveaux vaccins pour les personnels de santé et les personnes fragiles, avant la généralisation que l’on sent venir, comme en Angleterre. La puissance marketing de Big Pharma est inimaginable, conseillée par les meilleurs communicants qui n’ont peur d’aucune promesse. C’est ce qui s’est passé pour les onze vaccins dès les 2 mois après la naissance. Cette obligation était prévue pour 5 à 10 ans, le temps utile pour tout oublier et maintenir l’obligation.
Sans adjuvant ou avec pour stimuler les immunités trop faibles, personne ne parle de notre premier vaccin, celui sans lequel les autres vaccins fonctionnent moins bien ou même peuvent être dangereux. C’est l’objectif du livre « Face aux virus » de faire comprendre que maintenir et booster nos défenses immunitaires est à la base de toutes les efficacités vaccinales.
Attendons donc de voir les différentes compositions vaccinales et leur mode de fonctionnement ; B.A.-BA de la vaccination. Alors nous pourrons conseiller utilement et faire les bons choix pour prévenir la Covid-19, à moins que la transmission virale s’éteigne, comme en 2003, que l’épidémie termine rapidement ses dégâts, en attendant les prochains Coronavirus.
Pr Henri Joyeux
Illustrations : DR
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