Le Parlement européen vient d’approuver la pétition pour la protection des minorités nationales et linguistiques , initiative particulièrement soutenue en Hongrie notamment, mais qui aura une résonnance certaine en Bretagne, et dans toutes les régions de l’hexagone qui sont concernées.
Les députés européens ont ainsi voté à Strasbourg et à distance par vote électronique et ont adopté par 524 voix sur 694 votes, une résolution de soutien à la pétition citoyenne (1,2 million de signatures) dite Minority Safe Pack.
La pétition citoyenne demande une série de mesures a minima pour protéger les minorités nationales ou linguistiques, applicable à tous les Etats membres de la Communauté européenne.
Désormais, c’est à la Commission européenne (non élue par les peuples européens) de proposer une législation à la demande des Députés européens qui sont à sa remorque alors qu’ils sont élus pour le coup par les peuples européens.
La Commission a jusqu’au 15 janvier 2021 pour se prononcer et lancer une législation.
Le journal ABP explique qui va suivre : « Dans le système de vote à la majorité qualifiée, chaque État membre dispose d’une seule voix. Pour exprimer leur désaccord, les États membres doivent composer une minorité de blocage, qui correspond, logiquement, à un nombre d’États membres représentant au moins 35 % de la population. Pour éviter d’offrir un quasi-pouvoir de veto aux plus gros pays de l’UE comme la France ou l’Allemagne qui représentent à elles seules près de 30 % de la population de l’UE, cette minorité de blocage doit être composée d’au moins quatre États membres.
Cela obligera la France à mettre au moins trois autres pays de son côté si elle veut bloquer l’adoption d’une législation en faveur des minorités nationales et des droits fondamentaux de ces citoyens qui représentent 50 millions d’Européens. L’Allemagne soutenant le Minority Safe Pack, la France aura fort à faire pour bloquer une proposition de loi »
Illustrations : DR
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