« C’est probablement de la démagogie, mais ça fait plaisir quand même », philosophe L. sous son masque en regardant Johanna Rolland, maire de Nantes, hisser le Gwenn-ha-Du dans la cour d’honneur de son hôtel de ville ce 17 décembre. Depuis des années, les associations bretonnes espéraient ce symbole. Il couronne en particulier l’action de Bretagne Réunie.
Jean-Marc Ayrault avait toujours été complètement hermétique à la question. Natif du Maine-et-Loire arrivé à Nantes pour y préparer sa maîtrise d’allemand, c’était surtout un socialiste à l’ancienne. Hostile à tout sentiment identitaire s’il n’était pas tiers-mondiste. Johanna Rolland, sa dauphine, n’a jamais manifesté une grande ferveur bretonne. Mais elle sait compter. La pétition de Bretagne Réunie en faveur d’une région bretonne à cinq départements a réuni 105 000 signatures en 2018. Un succès phénoménal qui donne à penser pour un élu !
Johanna Rolland a donc désigné au sein de sa municipalité un « Monsieur Enjeux breton ». Il s’agit de Florian Le Teuff, également connu comme syndicaliste CFDT, militant écologiste et supporteur du FCN.
Et puis, depuis que Nantes, voici une quinzaine d’années, s’est inventé une vocation touristique, l’étiquette « Pays de la Loire » s’est avérée difficile à promouvoir. À force de ramer contre le courant, les milieux professionnels ont fini par ouvrir les yeux. Quand le cœur, les urnes et le portefeuille s’accordent, les évolutions sont plus faciles. Trente-cinq communes de Loire-Atlantique arboraient déjà en permanence le drapeau breton.
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Une réponse à “La mairie de Nantes hisse le Gwenn-ha-Du”
Enfin le strict minimum.
Reste tant à faire !