Céramiste nantaise autodidacte, Graine de Capucine travaille la porcelaine, terre pure et délicate. Une proposition de pièces uniques et originales en bijou ou en statuette, permettant de faire découvrir un univers onirique et décalé. Une belle idée de cadeau pour les fêtes de fin d’année. Nous l’avons interrogée.
Breizh-info : Graine de Capucine, vous avez un itinéraire particulier, en deux mots ?
Graine de Capucine : Après des études de droit, je suis entrée dans la gestion immobilière et j’y suis toujours. En marge, je me suis tournée vers une activité manuelle, créatrice. Depuis deux ans, je travaille en auto-entreprise comme artisan d’art.
Breizh-info : Votre choix s’est porté sur les bijoux, pourquoi ?
Graine de Capucine : J’ai procédé graduellement. Au tout début, c’était un passe-temps et mes premières séries de bijoux étaient en résine, montées sur des supports en métal. Cela se fait beaucoup et comme c’est rapide d’exécution, peu coûteux en fabrication, cela se vend plutôt facilement. Mais, j’en ai mesuré les limites.
Breizh-info : D’où le passage à la porcelaine, ce qui est rare en matière de bijoux…
Graine de Capucine : Effectivement. J’ai abordé la porcelaine en autodidacte mais cette terre pure me fascinait. Elle est parfaite pour sculpter, dessiner, modeler mes créations. J’ai appris auprès d’une céramiste nantaise de renom, Margot Coville. Je me suis équipée, un four qui monte jusqu’ à 1300 degrés. Il y a deux cuissons et à l’arrivée les surprises ne manquent pas, les bonnes et les mauvaises.
Breizh-info : Où prenez vous l’inspiration ?
Graine de Capucine : Je la trouve dans deux séquences très fortes de l’art décoratif, l’Art nouveau (la sécession viennoise) et l’Art déco. Mais je regarde aussi du côté de l’héritage celtique et, pour aller plus loin, du côté de l’art populaire mexicain.
Breizh-info : La crise sanitaire a forcément perturbé votre parcours, comment résistez-vous ?
Graine de Capucine : Même si l’on sait qu’on ne fait pas fortune dans un métier d’art (sauf pour une infime minorité), on a le droit d’en espérer quelques revenus. La coercition sanitaire a mis fin à toutes les possibilités de présentations, de ventes factuelles. J’avais été retenue pour le Helfest de Clisson et tout est resté dans les tiroirs. En attendant, il faut se ressourcer, créer et compter aussi sur l’économie virtuelle, d’où l’ouverture de mon site.
Breizh-info : Vous débordez maintenant de l’univers des bijoux, de quelle manière ?
Graine de Capucine : Toujours la pandémie. J’étais inscrite à une formation auprès de Luca Trepaldi, un créateur italien dont les porcelaines sont considérées comme le « nec plus ultra ». Le stage a été remplacé par des visioconférences qui m’apportent beaucoup. J’ai conçu toute une ligne de statuettes qui me singularisent encore dans mon travail.
Propos recueillis par Yves Lemay
Pour aller sur le site : https://www.grainedecapucine.fr/
Crédit photos : DR
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