Nous poursuivons notre tour d’horizon des éditeurs, des librairies, des initiatives qui méritent d’être soutenues financièrement alors que la tyrannie sanitaire en place profite aux grands groupes, aux grosses entreprises, et sont en train de détruire les plus modestes entrepreneurs de ce pays.
Vous souhaitez que nous parlions de votre maison d’édition, de votre commerce à l’approche de Noël ? Contactez nous sur [email protected]
Place aujourd’hui à la maison d’édition Atelier Fol’Fert. Voici une sélection de 5 livres que vous pourrez commander chez eux.
Un pied-noir à Paris
Par Jean Claudric
Comment un p’tit gars né dans un quartier popu-laire d’Alger en 1930, dans une famille heureuse et aimante, va-t-il décider en 1955, sans plus d’entregent que ça, de « monter » à Paris tenter sa chance ?
Doué de talents musicaux comme pas possible, il va devenir, après les galères obligées dans un milieu où la concurrence est rude, l’un de nos grands arrangeurs, chefs d’orchestre, auteurs-compositeurs. Il nous raconte cette incroyable réussite dans Un pied-noir à Paris (clin d’œil et référence à l’un de ses musiciens préférés, Gershwin). Avec une bonne humeur communicative et une modestie étonnante. Et pourtant…
Et pourtant, on le découvre au fil des pages, il n’est pas un chanteur français – et d’abord les plus grands – dont il n’ait pas écrit les arrangements. Il est peu d’orchestres – et d’abord les plus grands – qu’il n’ait pas dirigés. Et il aura – notamment – accompagné Mireille Mathieu et Enrico Macias dans le monde entier.
Certains en auraient pris la grosse tête et joueraient les cadors. Pas Jean Claudric qui est la gentillesse faite homme. C’est pour cela qu’on l’aime et que vous allez forcément l’aimer à travers cette biographie qui swingue comme un Big Band…
L’île des bannis
Par Robert Paturel
La France. Février 2035, une guerre larvée de plus, en plus « civile », a lieu dans toutes les banlieues. Les guerres de gangs font rage. L’Etat n’arrive plus à remédier aux problèmes, les prisons débordent, les révoltent se multiplient, les manifestations envahissent la capitale tous les jours. L’armée intervient mais elle n’a pas plus de droits que la police. Le gouvernement en plein burn-out ne dirige plus rien, il n’y a plus de capitaine sur le navire. Le Président a quitté ses fonctions et il devient compliqué d’organiser de nouvelles élections. C’est l’anarchie à tous les niveaux, les enfants ne vont à l’école que lorsqu’on les y oblige. Certaines classes sont fermées faute de professeurs qui appliquent le fameux « droit de retrait » pour violences.
Un homme, un seul va relever le défi, à la demande de l’ancien Président il va accepter le pouvoir et tenter de sauver les meubles. Jean Philippe Bonneville est général, mais pas un général de salon. Il va prendre les choses en main et va s’entourer de gens à caractère. L’ancien légionnaire sait qu’il a du pain sur la planche, mais c’est avant tout un patriote et il a les reins solides.
HEROS OUBLIES. Les généraux français de l’armée confédérée
Par Eric Vieux de Morzadec
Si tout le monde – ou presque – connaît Lafayette pour sa participation à la guerre d’indépendance américaine (au détriment d’Armand de La Rouërie qui fut autrement plus efficace que le sémillant marquis), peu de gens pourraient citer les noms des Français engagés dans la guerre de sécession.Ils furent pourtant nombreux, tant côté yankee que côté sudiste. Éric Vieux de Morzadec, auteur d’un précédent ouvrage sur le 1er Bataillon de Zouaves de Louisiane, créé et commandé par des Français, se penche sur ce qu’il appelle des « héros oubliés » : les généraux français qui ont servi dans l’armée confédérée.
Quand nous disons des héros « oubliés », il faut préciser qu’ils sont oubliés en France. Outre-Atlantique, leur mé-moire n’est pas effacée : des statues, des rues, des parcs, des musées perpétuent leur souvenir. Et de nombreux ouvrages, comme l’incontournable étude d’Ella Lonn, Foreigners in the Confederacy (The University of North Carolina, 1940), qui s’ouvre sur un portrait de Camille Armand Jules Marie, prince de Polignac, leur ont fait justice.
Il était temps que la France rende hommage à ces hommes qui firent honneur à leur pays d’origine et à celui qu’ils servirent perinde ac cadaver. Éric Vieux de Morzadec s’y emploie. Avec un supplément d’âme.
Bal(l)ades texanes. Petit guide sentimental au cœur de l’Etoile solitaire
Par Alain Sanders
Un adage texan dit : « I wasn’t born in Texas, but I got there as fast as I could. » À savoir : « Je ne suis pas né au Texas, mais j’y suis allé aussi vite que j’ai pu. » C’est ce que j’ai fait.
Et je n’en suis toujours pas revenu…
Le Texas, l’État à l’Étoile solitaire, doit son nom au mot amérindien tejas qui signifie « amical ». Et rien ne saurait mieux caractériser cet État grand comme une fois et demie la France et doté de ranchs grands comme deux départe-ments français !
D’Alamo – bien sûr ! – à Port Isabel, de Fort Worth à El Paso, d’Austin à San Antonio en passant par San Angelo, San Marcos, Del Rio, Sonora, Fort Davis, Laredo, Nacogdoches, All Aboard ! pour un voyage pas comme les autres. Au botte à botte avec Jean Lafitte, Sam Houston, Davy Crockett, Jim Bowie, Roy Bean, Quanah Parker, John Chisum, l’amiral Nimitz, Chuck Norris et les autres. Texas forever !
Charles Maurras. Prophète et résistant
Par Alain Sanders
Pour le 150e anniversaire de sa naissance, Charles Maurras a été censuré. Comme par les Allemands sous l’Occupation ! Chassé du Livre des commémorations nationales. Victime d’une kommandantur politico-médiatique hai-neuse et de la fée Carabosse Nyssen, ministre de la Culture-sic qui s’assied sur le patrimoine et obtempère aux ordres des censeurs.
« Pourquoi tant de haine ? C’est la vraie ques-tion », écrit en préface Hilaire de Crémiers, maurrassien de l’espèce amoureuse. On y ré-pond dans ce livre par petites touches, à coups d’anecdotes signifiantes, de textes peu connus, voire inédits, comme en se promenant dans le jardin de « la vieille maison que nul âge ne ride », au Chemin de Paradis. Avec des haltes apaisées près de la fontaine aux macarons et du « Mur des Fastes ».
On l’aura compris : cet ouvrage n’est pas un livre de plus sur Maurras et l’Action Française.
Il en est déjà tant (et de nombreux admirables). C’est un livre autre. Avec une question annexe à la précédente : ont-ils jamais lu Maurras ?
Maurras. Prophète. Et résistant. Prophète : concernant l’Allemagne d’aujourd’hui, on ferait bien de (re)lire ses prophéties d’hier. Résistant : quand les Munichois bêlaient « Paix, paix, paix » et que les communistes s’alignaient sur la Moscou stalinienne alliée de la Berlin hitlérienne, il écrivait – et c’était la manchette quotidienne de l’Action Française – : « Il faut armer. Armons ! »
« Les libertés se prennent, elles ne s’octroient pas », a écrit l’infatigable lutteur. Actualité de Maurras !
Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine