Les forces de l’ordre continuent leur guerre inlassable contre le trafic de drogue, dont un règlement de comptes a tourné à la tentative de meurtre évitée de justesse à la Moutonnerie, bd Stalingrad, le 4 décembre dernier.
Le 24 novembre dernier, les gendarmes ont interpellé 11 personnes, cinq majeurs et six mineurs, suspectés de fournir ou de céder des produits stupéfiants – principalement de la résine de cannabis – à Sainte-Luce, une commune située à l’est de Nantes, en première couronne. Du matériel de conditionnement et 10.000 € en liquide ont été saisis.
Le 2 décembre dans l’après-midi, des policiers de la BAC surveillent un point de deal mis en place à l’ombre des arbres de la place Bretagne, en ville. Deux dealers de 26 et 28 ans et leurs clients sont interpellés, après la cession de deux cocottes d’héroïne. Sur les dealers, 410 € en liquide, soit l’équivalent de 10 grammes vendus. Chez eux, les enquêteurs en trouvent 18 de plus [720 € à la revente au détail], de la cocaïne et de la résine de cannabis.
Toujours en lien avec les stupéfiants, trois adolescents ont esquivé le contrôle de gendarmerie mis en place le 2 décembre à 18h par les gendarmes sur le rond-point de Ragon, près de Treillières – au nord de l’agglomération nantaise. Malgré la herse mise en place par les gendarmes qui crève les deux pneus crevés, le conducteur poursuit sa route et grille trois feux rouges. Surveillé en jalonnement, il est finalement interpellé avec ses comparses sur un chemin à la Fosse aux Loups, parallèle à la RN137 à l’est de Notre-Dame des Landes.
Le conducteur, âgé de 15 ans, était positif aux stupéfiants et déjà défavorablement connus des forces de l’ordre ; ses comparses, âgés de 15 et 16 ans, habitent Saint-Herblain et Basse-Indre. Le conducteur sera convoqué devant un officier de police judiciaire pour refus d’obtempérer et mise en danger d’autrui. « Sûr qu’il aura grand peur et se mettra sur le droit chemin », soupire un officier de police.
Opérations anti-stups à Bellevue et Pirmil, pour quel résultat ?
Toujours le 3 décembre, la police a mené une opération anti-stupéfiants, cette fois place Mendès-France, que des lecteurs facétieux souhaiteraient rebaptiser place du Rif (ou du Kif, c’est selon). Pas de drogue découverte par les 46 policiers mobilisés, mais 6 halls d’immeubles ont été visités, et un homme interpellé pour recel.
La veille, une opération menée par 32 policiers à Pirmil contre le deal menait à une vingtaine de contrôles d’identité et à l’interpellation d’un individu qui ne respectait pas son contrôle judiciaire et détenait des stupéfiants. Néanmoins, l’impact de ces opérations semble limité : « 30 minutes après le départ de la police le trafic reprenait », remarque sur Twitter le journaliste nantais Anthony Torzec.
Le 27 novembre, sur un autre secteur plus discret, au Ranzay, neuf halls d’immeubles rues Geiger, Hillary et Terray étaient fouillés, sans découverte stupéfiante là encore. Néanmoins l’opération avait lieu le matin, alors que le deal a lieu en fin d’après-midi, le soir et la nuit.
Tentative de meurtre à la Moutonnerie
Le vendredi 4 décembre vers 1h50, un passant découvre un homme de 21 ans, assis sur un trottoir avec une flaque de sang à ses pieds. Lorsque les secours arrivent, il gît avec une plaie profonde près du cœur, faite par une arme blanche. Le pronostic vital du jeune homme est réservé. Selon nos informations, un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants pourrait être à l’origine de cette agression.
Des riverains nous signalent régulièrement aussi « des embrouilles entre migrants, souvent armés de couteaux ou cutters », notamment sur le boulevard, mais aussi « dans le parc voisin ». Encore un quartier nantais où le « vivre-ensemble » et l’ « enrichissement culturel » garantissent le « droit à la fête » avec de l’animation nocturne, y compris dans les espaces verts.
Triple bon coup à la Bottière pour la BAC
Le 2 décembre, la BAC fait irruption sur un point de deal en pleine transaction. Un dealer est interpellé dans un hall avec 625 € en liquide et 17 bonbonnes de cocaïne, dans un paquet qu’il a jeté dans sa fuite [800 € à la revente au détail] Le lendemain vers 20h50 les policiers reviennent, interpellant cette fois un dealer de 17 ans et son client. Ils mettent la main sur 310 € en liquide et 9 sachets de résine dans un sachet qu’il a abandonné dans sa fuite.
Le lendemain, les policiers reviennent, rue Paul Sabatier cette fois. Un ravitailleur est interpellé, vers 20h55. Cet homme de 24 ans transporte des têtes de cannabis, 190 € en liquide et quatre bonbonnes de cocaïne [200 € à la revente au détail] Dans la cache identifiée, ils trouvent encore 22 sachets de résine de cannabis. Le dealer présumé est libéré sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès en mars prochain.
Louis Moulin
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Une réponse à “Nantes. La guerre sans fin contre les trafiquants de drogue…”
NON. Les Policiers ne luttent pas contre le trafic de drogue. Ils ne peuvent pas le faire. Ils traitent des dossiers. Parfois ils arrivent à dégager du temps pour quelques planques et filatures mais bien loin de ce qu’il faudrait pour que le mot LUTTER puisse être employé.
Ils font ce qu’ils peuvent avec le peu de moyens humains, matériels et légaux qu’ils ont à disposition.
Le Groupe STUPS ? Combien sont ils à l’effectif total ? 12 ? 15 ? maxi. ç
Combien cela fait-il de présents effectivement sur les rangs ? Entre les congés annuels, les récupérations de permanence voire d’heures supplémentaires et et les congés maladie ou les stages … Je vous laisse deviner …
Donc le mot LUTTER n’est vraiment pas approprié, ni à Nantes, ni ailleurs en France …
A croire que ça pourrait arranger certains que les affaires n’aboutissent pas ou si peu …
Remonter les gros bonnets, tenter d’approcher au plus près … c’est parfois dérangeant voire dangereux … La drogue voyage parfois « »très accidentellement » » bien sûr, avec de hautes, très hautes personnalités à l’instar de ce qu’on entendait parler dans le cadre de l’affaire AIR COCAÏNE. Pour celles et ceux qui auraient oublié, Google vous rafraichira la mémoire -lol-.
En attendant, bon courage à eux car il faut du mérite pour supporter tout ça.
… J’arrive à 60 ans et c’est quand même incroyable comment en 40/45 ans, notre pays a pu basculer dans ce fléau sans que les autorités n’aient daigné prendre ce problème à bras le corps en amont avant qu’il ne devienne le fléau qu’on connaît aujourd’hui !!